Les droits de femmes, en Inde, ce n’est pas exactement une chose acquise. Pour sensibiliser le public à ce sujet, l’édition indienne du magazine Vogue mène une campagne baptisée #VogueEmpower, qui veut mettre en avant et encourager la prise de pouvoir des femmes indiennes sur leur existence.
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Cette année, le réalisateur Homi Adajania et l’actrice bollywodienne Deepika Padukone ont travaillé sur My choice, un court-métrage en noir et blanc inspiré d’une oeuvre de Kersi Khambatta, dans lequel ils veulent réaffirmer l’autonomie des femmes indiennes et leur droit à faire leur propres choix.
La vidéo met en scène 99 femmes indiennes qui pèsent, aux carrières variées, avec entre autres l’actrice Nimrat Kaur, la coiffeuse de stars Adhuna Akhtar et sa soeur Zoya, la journaliste et auteure Anupama Chopra, la femme d’Homi Adajania et directrice de la rubrique mode du Vogue Inde Anaita Shroff, et la youtubeuse Scherezade Shroff.
Face à la caméra, elles parlent de ce qu’elles considèrent être leurs droits alors que ce n’est pas encore évident aux yeux de tous : se vêtir comme elles le veulent, aimer comme elles le veulent… Dans une tribune publiée sur l’International New York Times, Deepika Padukone explique :
« J’aime l’idée de dire aux gens qu’à la base, j’avais prévu 100 femmes, mais Dieu a dit que la dernière était trop occupée pour le moment. »
« Mon corps, mon esprit, mon choix : porter les vêtements que j’aime, même si mon esprit reste nu. Mon choix, d’être une taille zéro ou une taille 15. Il n’y a pas de taille pour mon esprit, et il n’y en aura jamais.
D’utiliser le côté et la soie pour piéger mon âme, c’est croire que tu peux arrêter l’expansion de l’univers, ou capturer la lumière du soleil dans la paume de ta main. Ton esprit est captif, laisse-le libre. Mon corps ne l’est pas. Laisse-le vivre.
Mon choix, de me marier ou de ne pas me marier. D’avoir des relations sexuelles avant le mariage, d’avoir des relations sexuelles en-dehors du mariage, de ne pas avoir de relations sexuelles. Mon choix, d’aimer de façon éphémère, ou d’avoir du désir pour toujours. Mon choix, d’aimer un homme, ou une femme, ou les deux. Rappelle-toi : tu es mon choix, je ne suis pas ton privilège.
Le bindi sur mon front, les bagues sur mes doigts, ajouter ton nom de famille au mien : ce sont des ornements, ils peuvent être remplacés. Mon amour pour toi ne peut pas l’être, alors chéris-le.
Mon choix, de rentrer à la maison à l’heure que je veux. Ne sois pas en colère si je rentre à la maison à 4 heures du matin, ne sois pas idiot si je rentre à 6 heures du soir.
Mon choix, de porter ton enfant ou non. De te choisir toi parmi sept milliards de personnes, ou non. Ne soit pas présomptueux. Mon plaisir peut être ta douleur ; mes chansons, ton bruit ; mon ordre, ton anarchie ; tes péchés, mes vertus. Mes choix sont comme mes empreintes digitales, ils me rendent unique. Je suis l’arbre de la forêt, je suis le flocon de neige, pas la chute de neige. Tu es le flocon.
Réveille-toi, sors de ce merdier et choisis de compatir, ou d’être indifférent. Je fais le choix d’être différente.
Je suis l’univers, l’infini dans toutes les directions. Ceci est mon choix. »
Derrière ce message à priori très positif, la vidéo ne convainc pas à tout le monde. Le site Quartz souligne :
« Vogue et Padukone ont beaucoup en commun : ils sont tous deux issus d’une industrie basée sur le fétichisme, la réification et le renforcement des standards sexistes sur la beauté des femmes. Alors quand ces deux forces s’unissent pour parler de la prise de pouvoir des femmes, le messages est un peu confus, parce que, soyons honnêtes, la mode et Bollywood ne donnent pas de pouvoir à qui que ce soit… encore moins aux femmes. »
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