L’affaire intéresse toute la presse parce qu’elle met en scène une sorte de complot de Cour moderne. Jusqu’à la fin de la semaine dernière, David Martinon tenait avec conviction la liste qui devait – en théorie – le mener jusqu’au siège de maire de Neuilly, le fief de son protecteur et patron, le Président Sarkozy. Sur cette liste, de proches amis et un nom de poids dans la commune : Jean Sarkozy, le cadet des Dalton. Problème : un sondage confidentiel (publié dans Le Figaro samedi) donne Martinon perdant face à son principal concurrent, J.C. Fromantin, lui aussi UMP.
Boogy-woogy général au sein de l’équipe, et décision aussi subite qu’inattendue annoncée par Jean Sarkozy : Martinon est desavoué par les membres de sa liste, il doit se retirer. Ainsi, à quatre semaines du premier tour, une nouvelle liste doit être organisée et annoncée par le secrétaire UMP Devedjian. Les noms d’Arnaud Teullé, Marie-Cécile Ménard et Jean Sarkozy sont avancés. En attendant, Martinon l’a méchante : le coup n’était-il pas prévu ? Quels membres de son équipe ont vraiment cru en lui ? Sous le choc, on a vu David Martinon déposer sa démission de porte-parole de l’Elysée. Une démission qu’a refusé le Président. Temporairement ?…
Après quasiment une année sous la gouvernance de Sarkozy, on peut se demander si on assiste à la mise à l’écart du "package" de protégés placés après les élections (sommes toutes émérites, que je ne me fasse pas traiter de mauvaise langue), ou s’il s’agit juste d’une stratégie politique courante, un peu plus médiatisée que si elle survenait à Ploudalmezau. Qu’en penses-tu ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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