L’autre jour, je suis retombée sur une brochure et je me suis dit qu’il fallait vous en parler. On me l’a distribuée à Paris Plage il y a sept ans.
C’est fait sous forme de BD. Une femme raconte à ses amies :
« En Angleterre, ils ont comptabilisé 18 décès de femmes en 20 ans à cause du cunnilingus soufflant. C’est quand on souffle dans le vagin de sa partenaire pour lui faire des sensations.
Le problème, c’est qu’une femme enceinte a des vaisseaux utérins dilatés et des bulles d’air peuvent passer dans la circulation et causer une embolie mortelle pour elle et pour le bébé. »
À l’époque, ça m’avait fait rire, et un peu peur aussi. En retombant dessus, je me suis dit que ça valait bien une enquête un peu plus poussée !
Peut-on vraiment crever parce que mamour nous souffle dans la shneck ? Y a-t-il d’autres risques de mourir pendant l’accouplement ? Comment les éviter ?
Je vous réponds tout de suite… Enfin, juste après avoir percé mon bouton.
Voilà.
C’est fait.
Risque-t-on VRAIMENT de mourir d’un cunnilingus ?
Il faut avouer que les sources à ce sujet sont rares. Au début, je ne suis tombée que sur un article de Cosmo datant de 2005 qui, bien que rassurant, m’a semblé un peu léger.
En gros, il explique qu’il faut quand même y aller fort pour tuer quelqu’un par ce biais !
En théorie, pour que ce soit risqué, la personne qui souffle dans le vagin de l’autre devrait englober l’entrée du vagin avec ses lèvres pour empêcher l’air de ressortir.
Elle devrait aussi souffler longtemps, plusieurs minutes. Un petit prout de bouche dans la chatte fait plus de chatouilles qu’il ne tue.
Rassurée : JAMAIS je ne laisserai quelqu’un souffler plusieurs minutes dans mon entrejambe
Un autre facteur à prendre en jeu, c’est que pour que les bulles d’air réussissent à passer dans la circulation sanguine, il faut que les vaisseaux sanguins soient dilatés, ce qui arrive principalement pendant une grossesse.
À ce moment-là, si les bulles d’air obstruent la circulation sanguine du cerveau ou du cœur, l’issue peut être fatale.
J’étais moyennement convaincue et puis, je suis tombée sur cet article datant de 2013 rapportant effectivement plusieurs cas de mort suite au « cunnilingus soufflant ». Le côté WTF laisse place au drame quand on lit les histoires.
« Son partenaire a soufflé dans son vagin de force. »
« Elle s’est effondrée immédiatement et est morte 35 minutes plus tard. »
Si l’issue est terrible, les cas sont extrêmement rares, et il est important de rapeller que les cunnilingus ne sont pas dangereux, même pendant la grossesse.
C’est souffler comme un fou dans le vagin qui l’est.
Mourir pendant un rapport sexuel, ça arrive souvent ?
J’ai voulu continuer mon enquête sur les diverses manières de mourir en niquant. Je me suis donc intéressée aux gens qui font une crise cardiaque pendant leur partie de boum-boum-boum.
Et la première chose à laquelle j’ai pensé, c’est que je n’ai jamais entendu parler de meufs mourant de cette manière…
Selon Medisite, il est vrai que c’est globalement BEAUCOUP plus courant pour les mecs de décéder comme ça : les femmes ne représentent que 6% des victimes d’infarctus pendant le cul.
Le gynécologue Sylvain Mimoun se veut rassurant sur le site d’Allodocteur : selon lui, c’est très rare, et si une personne est capable de monter un étage à pieds, elle est sans risque.
Je prends l’ascenseur tous les jours.
Quand aux facteurs encourageants, eh bien…
Je ne dis pas que le karma existe mais une étude TRÈS SÉRIEUSE EN LAQUELLE J’AI TOUT À FAIT CONFIANCE relayée par le TOUT AUSSI SÉRIEUX site Virgin Radio explique que 93% des personnes mortes pendant une relation sexuelle étaient en situation d’adultère.
À méditer.
Étrangler l’autre pendant le sexe, ça peut être mortel ?
Enfin, il me semble important de parler l’asphyxie érotique, comprenez le fait de priver un cerveau d’oxygène pour en tirer un plaisir sexuel.
Comme il nous faut de l’air pour vivre, pas besoin d’avoir inventé l’eau tiède pour comprendre que la pratique est dangereuse, et elle l’est encore plus quand la personne décide de se couper la respiration en solitaire.
Si la masturbation tourne mal, personne ne sera là pour aider la malheureuse victime.
Cet article publié dans un blog du Monde relate le cas d’une femme dont le cadavre a été retrouvé suspendu en haut des escaliers par une ceinture en soie attachée à la rampe :
« Elle avait l’habitude de se pendre tout en se masturbant, selon le partenaire de la défunte. Il a donc été conclu à un décès par asphyxie lors d’une pendaison associée à une activité autoérotique.»
Si j’en parle ici, c’est surtout parce que j’ai l’impression que la strangulation est énormément représentée dans le porno, et beaucoup de mes proches me racontent s’amuser à étrangler leur partenaire (avec leur consentement, cela va sans dire).
Alors comment limiter les risques ?
Comme nous l’explique un article de Slate parlant d’asphyxie autoérotique mais abordant aussi la strangulation à deux, la première étape c’est de choisir une personne de confiance, bien sûr.
Il faut décider à l’avance d’un « signal de sécurité » qui fera comprendre à l’autre d’arrêter. Cela peut être par exemple un pincement, des tapes sur le lit ou le fait de placer ses mains sur ses yeux.
Cela peut sembler une évidence, mais si vous utilisez une corde/ceinture il faut également faire attention à ne pas trop serrer les liens, histoire de réussir à dénouer le nœud rapidement (ÇA SERAIT BALOT SINON).
Par ailleurs, il est déconseillé de s’étrangler après avoir consommé de l’alcool ou de la drogue.
Mourir en faisant l’amour, ça reste (heureusement) très rare
En dehors de ces scénarios, bien des personnes sont mortes en faisant du sexe. Il y a par exemple cette femme qui a été tuée par un lion alors qu’elle s’accouplait avec son copain au milieu de la nature au Zimbabwe.
Et pour relativiser, plein de gens meurent à table, ce qui ne m’empêche pas de m’empiffrer de raclette. Alors j’ai envie de vous dire : ne cédons pas à la paranoïa !
Évidemment, plus une pratique est « à risques » (étranglement, BDSM…), plus il faut prendre de précautions, se préparer et ne pas s’y adonner après 6 pintes (ou à 40° de fièvre). C’est une question de prudence.
On va tous et toutes mourir, certes, mais autant que ça arrive le plus tard possible, ça nous laissera le temps de niquer davantage !
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Les Commentaires
Non mais je découvrais la page Wikipédia en même temps que j'écrivais ta réponse, d'où mon ton