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Culture

Mort de Maya, fille de Pablo Picasso, père aimé (mais toxique)

Maria Ruiz-Picasso, dite « Maya », est décédée le 20 décembre. Avait-elle vraiment une relation exceptionnelle avec son père, le célèbre peintre espagnol ? Ou a-t-elle été, comme ses demi-frères et sœurs et les compagnes de l’artiste, victime de sa personnalité toxique ? 

Maya, la fille du peintre Pablo Picasso et de Marie-Thérèse Walter, est décédée mardi 20 décembre. « Maya Ruiz-Picasso est décédée paisiblement ce matin entourée de sa famille, à l’âge de 87 ans », ont déclaré les proches de la défunte, dans un communiqué transmis à l’AFP par l’avocat Richard Malka. Avec son époux Pierre Widmaier, Maya a eu 3 enfants, Olivier, Richard et Diana. 

Une fille/muse 

Née Maria de la Concepción Picasso, le 5 septembre 1935 à Boulogne-Billancourt, celle qui était surnommée simplement « Maya » est connue pour les nombreuses peintures que son père a fait d’elle enfant. En 1938, il signe par exemple Maya à la poupée, Maya à la poupée et au cheval, Maya au costume de marin, Maya au bateau et Maya au tablier. Des portraits actuellement présentés au Musée national Picasso à Paris, dans le cadre de l’exposition Maya Ruiz-Picasso, fille de Pablo, organisée par Diana Widmaier-Picasso, la fille de Maya et petite-fille de Picasso. On y découvre également les 8 œuvres que Maya a données à l’État français en septembre 2021, dans le cadre d’une dation, un système fiscal qui permet de donner des œuvres d’art et des trésors nationaux en guise de paiement de droit de succession, de mutation ou de l’impôt sur la fortune. 

Cette exposition intime se veut la démonstration de l’amour d’un père envers sa fille. Olivier Widmaier-Picasso, le fils aîné de Maya, a d’ailleurs confié à l’AFP au sujet de sa mère : « C’est la seule personne au monde que je connaisse qui ne parlait pas de Pablo Picasso mais de papa. (…) Je crois que ça témoigne de cette relation exceptionnelle qu’elle avait eue avec lui ». Mais d’autres témoignages de la famille Picasso montrent que ce portrait du peintre espagnol dépeint en père tendre et aimant est pour le moins incomplet. 

Picasso, un père toxique 

Dans son podcast intitulé Vénus s’épilait-elle la chatte, Julie Beauzac consacre un épisode à un visage rarement présenté du célèbre peintre. Dans « Picasso, séparer l’homme de l’artiste », triplement récompensé lors du Paris Podcast Festival en octobre 2021, elle raconte notamment le père toxique qu’était Pablo Picasso. Père de 4 enfants, ce dernier n’a pas peint que Maya, mais également Paulo, son fils aîné né en 1921 de sa relation avec la danseuse russe Olga Khokhlova, qu’il a exploité lorsque ce dernier était son chauffeur, ainsi que Claude et Paloma nés de son mariage avec l’artiste française Françoise Gilot. 

Dans son livre intitulé Vivre avec Picasso, publié 10 ans après son divorce avec le peintre, Françoise Gilot écrit d’ailleurs que Picasso disait que ses œuvres étaient « bien plus ses enfants que les êtres humains qui prétendaient être ses enfants ». Voilà pour le papa gâteau… On découvre également qu’après avoir perdu tous ses procès contre son ex-femme et sa maison d’édition pour faire interdire la sortie de ce livre, Picasso « a refusé de voir Claude et Paloma (…). Il a même arrêté de voir Maya, la fille qu’il avait eue avec Marie-Thérèse Walter. » La mère de Maya « a passé quasiment l’intégralité de sa vie adulte sous son emprise (celle de Pablo Picasso nldr) », explique Julie Beauzac dans son podcast. Elle n’avait que 17 ans lorsqu’elle a rencontré le peintre, lui en avait déjà 45. Elle s’est suicidée 4 ans après la mort du peintre, en 1977. 

À lire aussi : Le Cercle de l’Art veut aider les femmes artistes à sortir de la précarité

Photo de Une : capture écran Youtube


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

1
Avatar de Bleu pastel
22 décembre 2022 à 12h12
Bleu pastel
De loin, on dirait plus qu'elle a intégré le comportement toxique de son père comme normal.
3
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