Le 31 décembre 2014 — Une petite mise à jour de cet article pour vous signaler qu’Apple vient de l’élire « Jeu de l’année 2014 ». Comme quoi, il doit valoir la peine !
Le 12 novembre 2014 — Moi qui me plaignais de la durée de vie assez courte de Monument Valley, me voilà servie : Ustwo vient de mettre en ligne Forgotten Shores (Rives oubliées), une mise à jour payante comprenant huit nouveaux chapitres inédits !
Pour l’instant disponible sur l’App Store uniquement, pour 1,79€, cette mise à jour débarquera bientôt sur Android également. Bon voyage dans le monde paradoxal de Monument Valley !
Le 7 avril 2014 :
Il y a quelques semaines, je vous parlais d’Out There, un très bon jeu mobile qui change résolument des mini-jeux du type Candy Crush, Flappy Bird ou encore 2048. Le 3 avril dernier, la planète jeux vidéo frémissait à nouveau devant la sortie très attendue de Monument Valley, une expérience vidéoludique mobile… et surtout unique.
N’écoutant que mon intégrité journalistique, j’ai dégainé mon iPhone et j’ai testé pour vous ce jeu pas comme les autres !
Monument Valley, une véritable oeuvre d’art vidéoludique
Monument Valley a été créé par le studio Ustwo, déjà à l’origine du jeu mobile Whale Trail
qui avait connu un beau succès. Mais les baleines psychédéliques volant sur fond d’arc-en-ciel ont laissé place à l’héroïne discrète et onirique que nous incarnons dans un monde coloré, magnifique et géométriquement… impossible.
Le gameplay est simplissime : on tapote un point sur l’écran et la princesse s’y dirige. D’un mouvement du doigt, on fait pivoter le décor, on soulève un pan de mur, on fait glisser un monument… et on se rend rapidement compte que ce que l’on voit n’est pas forcément ce qui est.
MINDFUCK.
Ce qui fait la spécificité de Monument Valley, c’est cette géométrie impossible, à la fois au coeur du gameplay et du scénario, qui n’est pas sans rappeler le travail de M. C. Escher. On est donc obligé-e-s de faire marcher son imagination, de ne pas prendre le décor pour acquis : une plateforme qui semble inaccessible peut n’être qu’à deux pas, sous réserve de faire pivoter le bon élément, tout comme un escalier la tête en bas ne nous demande qu’un effort… oublier la gravité.
Monument Valley fonctionne sur le principe des puzzle games : chaque niveau propose une énigme géométrique à résoudre pour accéder au décor suivant et avancer dans l’histoire. Les casse-têtes deviennent de plus en plus complexes et l’intrigue se déroule au fur et à mesure de la progression de l’héroïne, cette petite princesse muette qui sort mille merveilles de son chapeau pointu.
Un voyage incroyable… mais quelque peu décevant
Le vrai problème de Monument Valley, c’est sa durée de vie très courte, surtout en parallèle avec son prix de 3,99$ (environ 3€). Le jeu est divisé en une dizaine de petits chapitres ; même en se cassant un peu la tête sur les énigmes géométriques, difficile d’y passer plus d’une grosse heure…
C’est une volonté de l’équipe : Monument Valley n’est pas conçu comme un long jeu, ni comme un jeu auquel on peut rejouer plusieurs fois en découvrant de nouvelles choses, puisqu’il est extrêmement linéaire. Ken Jeong, designer en chef, a déclaré à The Verge :
« Nous n’avons pas pensé Monument Valley comme un jeu long, ou sans fin, mais plutôt comme une expérience similaire à une séance de cinéma ou à une après-midi passée au musée. »
Si vous souhaitez en savoir davantage sur la confection du jeu, le studio a également sorti une chouette vidéo « behind the scenes » !
Même moi, qui suis quelque peu nulle aux jeux vidéo et surtout quand il s’agit de logique et de puzzles, j’ai fini Monument Valley en une heure et demie, me retrouvant fort dépourvue devant cette petite icône d’application que je n’ouvrirai probablement plus jamais…
Cela dit, Monument Valley a le mérite d’être un véritable OVNI dans l’univers vidéoludique sur mobile : espérons que son succès inspire d’autres studios, d’autres créateurs, pour sortir des jeux d’arcade un peu concons et offrir plus de diversité artistique dans ce secteur ! En attendant, je retourne visiter l’espace sur Out There… mais je vous conseille quand même, si vous pouvez vous le permettre, de débourser quelques euros pour découvrir le destin de la petite princesse bicolore perdue dans ce monde étrange.
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