— Initialement publié le 21 décembre 2016
Roman Fedortsov est un pêcheur russe. Mais attention, il ne lance pas sa ligne dans l’étang du coin, non non non.
Roman Fedortsov travaille sur un chalutier basé au port de Mourmansk, tout au nord-ouest de la Russie, près de la frontière avec la Finlande (genre, ici).
Ce pêcheur partage régulièrement des photos de prises accessoires sur son compte Twitter, repéré par The Moscow Times et Gizmodo.
Ce bestiau par exemple, ça ne te rappelle rien ? On dirait une créature échappée d’Aliens, n’est-ce pas ?
Ce pêcheur en eaux profondes poste ses découvertes sur Twitter et OH MON DIEU BRÛLEZ TOUT
Vingt mille HORREURS sous les mers
Des créatures étranges et sorties tout droit de tes pires cauchemars, Roman Fedortsov en a plein son compte Twitter. Petite sélection non exhaustive d’animaux fantastiques (mais moins mignons qu’un Niffleur).
Un poisson chat
On dirait une agrafeuse, non ?
OKAY ce regard noir !
Ça te rappelle pas les espèces de chevaux-rhino chelou dans Avatar ?
C’est quoi le plus flippant : la taille de l’oeil ou celle des dents ?
Il a comme un air de poisson-pénis celui-ci, ou c’est moi qui ai l’esprit mal tourné (rapport que c’est la journée de l’orgasme) ?
Poisson, dragon, ou poisson drogué ?
Krokmou !!! C’est Krokmou, le dragon ?
C’est une chimère (c’pas une blague, ce poisson est vraiment une chimère !)
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Les poissons, « prises accessoires »… du chalutage profond
Ce qui est beaucoup moins marrant dans cette histoire, c’est la manière dont ces créatures fantastiques arrivent jusqu’à nos yeux.
Roman Fedortsov travaille sur un chalutier, qui doit vraisemblablement pratiquer la pêche en eaux profondes, vu le type de créatures (vivant dans ces profondeurs) qui sont remontées accidentellement.
Pénélope Bagieu avait expliqué cette pratique désastreuse pour la faune et la flore marine lorsqu’elle avait relayé la pétition de l’ONG Bloom en faveur de l’interdiction du chalutage en eaux profondes.
En 2016, l’Union Européenne a (enfin) entériné cette interdiction, mais la Russie ne fait pas partie de l’UE et continuera donc sans problème à utiliser cette méthode de pêche, qui consiste à jeter un gigantesque filet lesté, à râcler les fonds marins sur des surfaces équivalent à plusieurs terrains de foot, et à trier ensuite les poissons des « prises accessoires ».
Voilà par exemple un filet fraîchement remonté. C’est à l’intérieur de cette prise gloutonne et destructrice que le pêcheur trouve les créatures étranges dont il partage les clichés sur Twitter, en utilisant d’ailleurs le hashtag « bycatch », prise accessoire.
Ces poissons vivent dans des profondeurs mal connues, peu explorées encore, tant l’environnement est hostile à l’homme. Cela ne fait que quelques décennies à peine, suite aux travaux notamment du Commandant Cousteau, qu’une prise de conscience globale contribue à préserver certaines richesses marines.
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La plupart de ces organismes étranges sont inoffensifs pour l’Homme, on aurait d’ailleurs aucune chance de se croiser étant donné que nos milieux respectifs sont hostiles à l’autre espèce !
Les grandes profondeurs sont encore moins connues, et ses richesses encore plus mystérieuses. Certains clichés de Fedortsov peuvent effrayer, mais ce sont plutôt ces êtres vivants qui devraient avoir peur… de nous.
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