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Source : Capture vidéo / AFP
Justice

Monique Olivier entendue dans l’affaire Lydie Logé, disparue en 1993

Trois mois après sa condamnation à perpétuité pour sa complicité dans les meurtres de trois victimes de Michel Fourniret, Monique Olivier était entendue lundi 11 mars au tribunal judiciaire de Nanterre au sujet de l’affaire Lydie Logé, disparue en décembre 1993.

Qu’est-il arrivé à Lydie Logé, cette jeune femme de 29 ans, mère d’un petit garçon, vue pour la dernière fois le 18 décembre 1993 dans le village de Saint-Christophe-le-Jajolet (Orne) ?

Monique Olivier a peut-être la réponse. Trois mois après avoir été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour sa complicité dans les meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et la petite Estelle Mouzin, la femme de « l’ogre des Ardennes » Michel Fourniret a sans doute des choses à dire sur ce nouveau cold case.

C’est en tout cas ce que pense la juge d’instruction Sabine Khéris. Lundi 11 mars, elle a reçu Monique Olivier au sein du tribunal judiciaire de Nanterre pour faire la lumière sur la disparition de Lydie Logé, qui s’est volatilisée fin décembre 1993 après avoir fait des courses de Noël avec une amie.

À lire aussi : Affaire Fourniret-Olivier : «  La France a été d’une cécité aberrante face à ce couple criminel »

« Elle ne serait pas partie sans son fils »

Selon les éléments révélés durant l’enquête, Lydie Logé vivait seule depuis sa séparation avec le père de son fils de sept ans. Le 18 décembre, elle fait des courses de Noël dans son village Saint-Christophe-le-Jajolet avec une amie, la dernière personne à l’avoir vue vivante. Elle est ensuite rentrée chez elle, ce qui est attesté par des appels téléphoniques qu’elle a eus vers 19 heures avec sa mère et sa tante. Mais plus tard dans la soirée, vers 21 heures, elle n’a pas répondu au téléphone lorsque sa sœur Sophie a tenté de la joindre. « Elle se volatilise, on ne sait pas comment ni pourquoi », explique à l’AFP Me Corinne Herrmann, avocate de la famille de Lydie Logé.

Dans un appel à témoins lancé sur RTL en juin 2023, les sœurs de Lydie Logé l’assurent : « Elle ne serait pas partie sans son fils, elle ne serait pas partie sans nous le dire. Il y a des gens qui ont vu ou entendu. Même un petit détail de rien du tout, des fois ça peut nous guider énormément […] De toute façon, on sait bien qu’on ne va pas la retrouver vivante. Mais dites-nous. »

La piste Fourniret exploitée à partir de 2018

Deux enquêtes sont successivement ouvertes, de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, mais aboutissent à des non-lieux. Il va falloir attendre 2018 pour qu’une piste se profile : celle de Michel Fourniret, lorsque des traces ADN issues de composés organiques, ainsi que l’ADN de la mère de Lydie Logé, sont retrouvés dans sa camionnette.

Le tueur en série vit alors en Belgique, à Sart-Custine, mais son fils Nicolas vit à l’époque de la disparition de Lydie Logé dans l’Orne. Une jeune femme a aussi indiqué aux enquêteurs avoir été abordée en 1990 par le couple dans une commune voisine de Saint-Christophe-le-Jajolet. On sait aujourd’hui qu’agir en compagnie de Monique Olivier était l’un des modes opératoires utilisés par Michel Fourniret pour mettre en confiance les jeunes filles et jeunes femmes qu’il prévoyait d’enlever.

Placé en 2019 en garde à vue, Michel Fourniret avait déclaré, alors qu’il était confronté à la photo de Lydie Logé : « Son visage me dit quelque chose. Je ne crois pas que cela puisse être quelqu’un d’autre que moi qui aie mis fin à son parcours de vie. »

Mis en examen le 22 décembre 2020 pour « enlèvement et séquestration suivis de mort », Michel Fourniret n’a pas eu l’occasion de s’expliquer sur la disparition de Lydie Logé. Il est décédé en mai 2021, avant qu’un procès n’ait lieu.

C’est désormais sur Monique Olivier, 75 ans, que repose le seul espoir de la famille de Lydie Logé pour savoir ce qu’il lui est arrivé. Reste à savoir si elle est disposée à parler. Interrogé par France 2, son avocat Me Richard Delgenes a expliqué ne pas être « convaincu que (sa) cliente participe à nouveau, accepte de répondre, de se retrouver à nouveau dans un procès dans lequel on dit qu’elle est pire que Michel Fourniret ». Condamnée à la prison à vie, « elle n’a rien à gagner à y participer », a-t-il ajouté. Pour l’heure, aucune information n’a filtré de son interrogatoire.


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Les Commentaires

2
Avatar de Neverland90
12 mars 2024 à 12h03
Neverland90
Et dire que lorsqu'elle va mourir, on aura sans doute encore pleins de questions sans réponses sur les victimes de ce couple.
C'est un fiasco.
2
Voir les 2 commentaires

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