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Mon petit renne  // Source : Netflix
Culture

Mon petit renne : il y a un gros problème avec la série, et ce n’est pas Martha la stalkeuse

Netflix a-t-il volontairement laissé les internautes retrouver et harceler la vraie Martha pour faire gonfler la popularité de la série « Mon petit renne » ? Parce que la plateforme n’a rien fait pour la protéger, cette dernière est désormais victime de harcèlement allant jusqu’aux menaces de mort.

Depuis sa sortie sur Netflix le 11 avril dernier, Mon petit renne caracole dans le top des programmes Netflix les plus vus, avec pas moins de 13 millions de visionnages en seulement 15 jours. Or, après avoir binge-watché les 7 épisodes de la mini-série, de nombreux abonnés Netflix ont voulu aller plus loin. Un risque contre lequel Richard Gadd avait pourtant pris des précautions, en demandant aux gens de ne pas essayer de retrouver la vraie Martha, qu’il accuse de l’avoir harcelé pendant 3 ans. « Ce n’est pas le but de la série » insistait-il sur Instagram.

Mais cette précaution n’aura pas fonctionné. Remués par le choc émotionnel de cette histoire vraie et malsaine, de nombreux utilisateurs sur Facebook, Reddit ou TikTok ont entrepris de retrouver la vraie Martha. Ils y sont parvenus.

Mon petit renne // Source : Netflix
Mon petit renne // Source : Netflix

Martha, victime d‘insultes et des menaces de mort

L’acteur et showrunner de la série a explicitement demandé au public de ne pas tenter de retrouver sa stalkeuse. Mais rien n’y fait : leurs investigations ont porté leurs fruits et « la vraie Martha » a été retrouvée. Au point que cette dernière a dû prendre la parole anonymement. Dans les colonnes du Daily Mail, elle a révélé avoir reçu des insultes et des menaces de mort de la part de fans de la série. Selon elle, Richard Gadd « humiliait une femme plus âgée pour la gloire et la fortune » a-t-elle affirmé avant de poursuivre : « Je suis la victime ici, pas Richard Gadd. »

À lire aussi : « Ils gagnent de l’argent avec cette tragédie » : la sœur d’une victime de Dahmer dénonce Netflix

La femme, qui nie fermement avoir harcelé Gadd, l’accuse en revanche de souffrir du « syndrome du personnage principal », qui consiste à réécrire sa vie comme une fiction dont on est le centre.

Un harcèlement qui arrange Netflix ?

Qui de Martha ou de Richard Gadd est coupable ? Qui est victime ? En réalité, le débat est ailleurs, et ni une série Netflix, ni une enquête virtuelle ne peuvent apporter une réponse. Comme le questionne avec justesse le magazine Dazed, l’affaire Mon petit renne pose la question de la responsabilité de Netflix.

Selon le magazine américain, c’est volontairement que la plateforme n’a pas protégé « Martha », afin d’accroître la présence de sa mini-série sur les réseaux sociaux. De TikTok à Reddit en passant par X, le fait que les internautes se prennent au jeu de l’enquête n’a fait que gonfler l’intérêt médiatique pour la série. En d’autre terme, « Martha » a servi d’appât pour la plateforme au N rouge. Dazed résume :

« Cette hiérarchie de victimisation était évitable. Les internautes qui rassemblent des indices sur l’identité de la stalkeuse harceleur de Gadd et les utilisent pour la harceler sous l’illusion narcissique d’être les arbitres de la justice publique ne sont pas particulièrement surprenants, et Netflix ne fait rien pour atténuer ce harcèlement. Le fait que les gens tentent de moraliser ces deux individus masque un échec institutionnel en matière de protection.

Ce n’est pas la première fois que Netflix pose problème à cause d’un programme tiré d’une histoire vraie. En septembre 2022, la série Dahmer était un exemple glaçant de l’instrumentalisation par la plateforme de faits divers sordides.


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Les Commentaires

6
Avatar de Attie
5 mai 2024 à 09h05
Attie
Exactement, je suis d'acc' avec la Madz pour jean micheline,
Ce genre d'hypocrisie est courante. Les gens sont des gros lâches incapables d'arrêter ou de dénoncer leurs potes, mais quand il s'agit de sombres inconnu.es ou de célébrités type Amber , iels sont tous.tes là .
Quel monde de nazes.
A gerber.
0
Voir les 6 commentaires

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