Retrouvée par les internautes, Fiona Harvey, Martha dans la série Mon petit renne, accuse Netflix d’avoir créé un tissu de mensonges.
La vraie Martha, dont l’histoire est au cœur de la série à succès Netflix Mon petit renne, a annoncé qu’elle envisageait de poursuivre le géant du streaming pour ce qu’elle qualifie de « fiction obscène ». Avocate écossaise, Fiona Harvey a déclaré lors d’une interview avec Piers Morgan qu’elle est contrainte de rétablir sa propre version des faits après le succès retentissant de la série.
Mon petit renne est présenté comme une histoire vraie par son auteur et par Netflix. La série serait inspirée de l’histoire du comédien écossais Richard Gadd, créateur et personnage principal du programme. Son personnage, Donny, est un barman aspirant à devenir humoriste, sans succès. Un jour, il offre une tasse de thé à une femme, Martha. Ce simple geste d’empathie déclenche chez elle une obsession qui dure 3 ans, au cours desquels il recevra 40 000 e-mails (soit 35 mails par jour), 740 tweets, 350 messages vocaux, ajoutés à des centaines de lettres. Il aurait même été suivi jusqu’à son domicile et son lieu de travail. Dans la série, Gadd a montré des messages de harcèlement tirés des vrais mails ou SMS qui lui auraient été envoyés.
Une histoire fausse ?
Pourtant, Fiona Harvey insiste sur le fait que la série est une « œuvre hyperbolique » et nie catégoriquement plusieurs des événements représentés, affirmant qu’elle pourrait aller jusqu’à défendre sa version des faits devant un tribunal, comme le rapporte Deadline.
Les tensions entre Harvey et Netflix ont atteint un point culminant quand les spectateurs de Netflix se sont lancés dans une véritable chasse à l’homme pour retrouver cette fameuse « Martha ». Les internautes ont réussi à retrouver Harvey peu de temps après la diffusion de la série. Cette exposition soudaine a entraîné, selon Harvey, une vague de cyber-harcèlement colossal allant jusqu’aux menaces de mort.
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Harvey a fait valoir qu’elle n’avait jamais été inculpée ou condamnée pour harcèlement, et nie fermement les allégations selon lesquelles elle aurait noyé Richard Gadd sous les mails, les lettres et les mails. Elle affirme également n’avoir jamais agressé sexuellement Gadd ou son ancienne petite amie. Enfin, elle reproche à Netflix de ne pas l’avoir contactée avant la diffusion de la série.
Benjamin King, responsable des politiques publiques de Netflix UK, a rejetté les appels à censurer Gadd, affirmant que chaque individu devrait avoir le droit de raconter son histoire. En attendant, Mon petit renne continue à battre tous les records sur la plateforme au N rouge et à faire gonfler son chiffre d’affaires.
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Les Commentaires
Rien ne justifie qu'elle subisse un cyberharcèlement là-dessus on est bien d'accord,
mais rappelons qu'on est en présence de quelqu'un d'hyper tordu qui a déjà harcelé gravement plusieurs personnes par le passé.
La série est incroyable, elle a remué beaucoup de choses pour moi, j'ai pris une vraie claque.