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Mon chien est mort : une épreuve insurmontable !


J’ai pris la plus grosse claque de ma vie quand j’ai perdu Snoop, mon teckel. Je dois même dire que j’avais totalement sous estimé l’impact que sa disparition aurait sur ma santé mentale, j’ai frôlé la dépression… Un mal être qui n’a cessé de me culpabiliser.

C’est dingue mais je crois qu’il était mon meilleur ami !

Snoop était plus qu’un chien pour moi. Pendant douze ans, il a été le seul être vivant que je pouvais tolérer dans ma vie. J’exagère un peu mais en réalité quand j’y pense, il m’était fidèle, je pouvais tout lui dire, il me rendait joyeuse chaque matin, quand je rentrais des courses ou encore quand je sortais des toilettes en me faisant le fête ! 

Lorsque j’étais triste ou stressée, je pouvais me confier et aussi dingo que cela puisse paraître, malgré son silence (évidemment il était extraordinaire mais il ne parlait pas), sa simple présence me permettait de m’apaiser. 

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Source Pexels

Je ne peux pas dire qu’il était le chien qu’on voit dans les films, genre à me sauver la vie, c’était un teckel, on a jamais vu un teckel secourir les gens sous une avalanche mais j’avoue que nous étions réellement complices. Il faisait surtout parti de mon quotidien, je réfléchissais tout en fonction de lui : week-end, vacances, télétravail, budget courses. Il était partout dans ma vie et surtout entre mes pieds chaque nuit à prendre beaucoup trop de place pour sa petite taille. 

Le choc de la perte

Quand il est tombé malade j’ai tout fait pour le soigner, évidemment, jusqu’à me ruiner. C’est un sujet dont on ne parle pas souvent mais les soins pour animaux coûtent hyper chers surtout en région parisienne. J’avais pourtant pris une mutuelle pour assurer mes arrières, mais comme toute assurance ben, il y a des exclusions, notamment celles liées à l’âge de l’animal. 

Je me souviens du jour où j’ai dû prendre la décision de le laisser partir et je peux avouer que cela a été l’un des plus durs de ma vie. Je me souviens de ses yeux, pleins de confiance et d’amour, alors que je l’accompagnais dans ses derniers instants. Ce regard me hante encore, vraiment ! J’ai eu l’impression de le trahir ! 

Après sa mort, je me suis sentie dévastée. Mon appartement semblait vide, les promenades quotidiennes me manquaient terriblement et le silence … ce silence. J’avais l’impression d’avoir perdu une partie de moi-même.

Une douleur incomprise par tous, même par ma famille.

Ce qui a rendu cette période encore plus difficile, c’était le manque de compréhension de mon entourage. Beaucoup de gens minimisaient ma peine. « Ce n’était qu’un chien », « Tu peux en adopter un nouveau ». Ces mots, bien que souvent dits pour m’aider, me faisaient l’effet d’une gifle. 

En même temps, je me culpabilisais. Je me disais que ma douleur était disproportionnée. Comment pouvais-je être si affectée par la perte d’un chien alors que tant de gens souffrent, que c’est la pagaille dans notre pays, qu’il y a des guerres dans le monde et des enfants qui meurent de faim ?

Bref, tout me disait que j’étais dans l’exagération mais mon mal être était bien réel. J’en ai eu honte :(

Accepter, accepter, accepter… 

Il m’a fallu du temps et 2 séances de psy dédiées à mon chien (même mort il me coûtait encore de la thune) pour comprendre que chaque douleur est légitime. 

La perte d’un être cher, qu’il soit humain ou animal, est une épreuve personnelle qui ne peut être mesurée ou comparée à d’autres peines. Il a fallu que j’apprenne à accepter mes émotions sans les juger. La douleur que j’ai ressentie pour Snoop était en fait légitime et ce n’est qu’en acceptant de vivre celle-ci que j’ai pu sortir de ma tristesse. 

Ce travail que j’ai effectué grâce ou à cause de Snoop, me sert aujourd’hui dans la gestion de mes émotions et encore mieux je crois enfin être en capacité de faire preuve d’empathie réelle envers les autres, j’ai compris que chacun vit ses épreuves à sa manière, et il n’y a pas de hiérarchie dans la souffrance. Ce qui compte, c’est de se permettre de ressentir et de guérir à son propre rythme.

Avoir des émotions c’est une force ! 

J’ai vraiment envie de dire à toutes celles et ceux qui traversent une épreuve similaire : votre douleur est valide. Prenez le temps de pleurer, de vous souvenir.

Votre douleur est valide. Prenez le temps de pleurer, de vous souvenir.

Entourez-vous de personnes qui comprennent et respectent vos émotions, les autres ne sont pas importantes et surtout, ne vous culpabilisez pas. L’amour que vous portez à votre animal est une preuve de votre capacité à aimer profondément, et cela est une belle chose et c’est visiblement pas donné à tout le monde. Je dis ça je dis rien ! 

À lire aussi : Pourquoi le Shiba Inu est un chien extraordinaire

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