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Trois moments de vulnérabilité maximale

Retour sur trois situations dans lesquelles nous sommes tous et toutes (ou presque) totalement vulnérables.

Y a un truc qui fait paniquer (ou tout au moins un peu stresser) pas mal de gens, c’est de perdre le contrôle. Faut dire aussi, ça peut se comprendre : ça demande vachement de confiance en soi et d’humilité d’accepter de ne pas toujours pouvoir tout gérer dans sa vie.

Tu vois, pour moi, perdre le contrôle, c’est un peu comme la mise à mort involontaire de cet énorme ballon. Une vidéo qui a plusieurs années, mais vient d’être remise au goût du jour par Gawker (et alors je t’assure que si tu tiens le coup et que tu regardes sans tricher en faisant avance rapide, il y a de grandes chances pour que tu ries : je suis prête à parier au moins une tasse de café ou une culotte de règles).

Ce que je veux dire par là, quand je compare cette vidéo au fait de perdre le contrôle d’une situation ou de soi-même, c’est que les aléas de la vie sont comme le vent qui empêche la bonne avancée de la procession. Toute l’équipe était très certainement préparée à l’exercice, le spectacle était rodé, mais voilà : être prêt à tout contrôler, ça n’empêche pas quelques petits imprévus. Dont il faut, de fait, accepter et assumer les conséquences.

Accepter et assumer l’imprévu, ça devient vachement plus facile quand tu l’autorises, justement, l’imprévu. Alors pour s’y préparer, je te propose de revenir sur trois situations bêtes comme chou lors desquelles on perd pas mal le contrôle.

L’éternuement

Chacun a ses petites habitudes, en ce qui concerne l’éternuement. Il y a ceux qui se donnent l’illusion qu’ils pourront le réprimer. Eux ont plein de petites astuces : ils se grattent le palais avec la langue, se pincent le nez, arrêtent de respirer le temps que ça passe… Le point commun de ces quelques méthodes ? Elles sont toutes inefficaces la plupart du temps.

Pour moi, l’éternuement est l’un des actes du quotidien qui rend le plus vulnérable. Parce qu’on n’a pas de contrôle sur le mouvement de notre tête quand on éternue, déjà, et qu’on risque de se cogner. Parce que si on pense pas à bien fermer certains orifices de notre corps en sentant que ça vient, on peut laisser à nos sphincters l’occasion d’éructer quelque liquide ou gaz. Parce que, pour une raison que j’ignore, j’ai l’impression de perdre toute crédibilité quand j’éternue avec les yeux fermés au maximum, la tête qui dodeline dans tous les sens et un son un peu aigu qui sort de la bouche.

Je sais pas, je trouve tout le monde est mignon en éternuant. Et être mignon c’est pas gérable dans toutes les situations. Je veux dire, j’ai moyennement envie qu’on ait envie de me tapoter le crâne en faisant « aww » quand je passe un entretien d’embauche, mettons…

Le moment avant la chute

Voir quelqu’un tomber dans la rue et croiser son regard à ce moment-là, c’est avoir une idée très précise, selon moi, de la notion de vulnérabilité. Une notion qu’on ressent du plus profond des tripes quand c’est à notre tour de choir. Le laps de temps entre le moment où on perd l’équilibre et celui où on touche le sol est vachement intense. Un mélange de « oh non, oh non, oh non » et de résignation.

Y a quelque chose, un petit pic d’adrénaline, une sensation de honte, un regret (« oh, je l’avais pourtant vue, cette feuille morte humidifiée par la pluie, j’aurais pu l’éviter »).

Pour moi, au moment où ils comprennent qu’ils vont tomber, les gens ont l’expression faciale qui ressemble le plus à ce qu’ils sont, ou plutôt à l’enfant qu’ils ont été. C’est comme les gens qui soupirent la bouche ouverte dans les transports en commun : j’ai l’impression d’avoir une idée très précise de leur âme. Bah là, c’est pareil, mais avec les yeux.

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Enfin voilà, quoi, montrer à des inconnus mon visage quand je suis en train de comprendre que je chute, ça me paraît tout aussi révélateur sur ma personne que si je leur faisais une séance de lapdance en leur racontant toutes les pires humiliations de ma vie, tout en leur confiant une aiguille qu’ils ont le droit de planter dans ma peau, où ils veulent. C’est pas fendard. Mais pas dramatique. Mais ça m’empêche pas de me sentir vulnérable au plus haut point, quoi.

Tomber amoureux

Tomber amoureux, c’est avant tout beaucoup de points positifs, voire même QUE ça. Je sais pas si tomber amoureux d’une personne qui tombe amoureuse de toi dans le même temps est LA meilleure des sensations du monde, mais c’est en tout cas la plus cool que j’ai pu connaître jusqu’à ce jour. Peut-être que si je me forçais à ne plus manger de fromage pendant dix ans et que j’y goûtais à nouveau ensuite, je trouverais ça mieux… Mais je ne pousserai pas le zèle jusque-là, et j’espère que tu ne m’en voudras pas.

Tomber amoureux, c’est beau, c’est léger, c’est (re)découvrir tout un tas de sensations dingues et douces à la fois, c’est avoir des chatouilles dans le ventre dès que ton esprit vivote vers la personne en question, c’est sourire bêtement et avoir des étoiles à la place des yeux à chaque étape de l’intimité qui se crée avec l’autre, c’est apprendre malgré soi son odeur et les intonations de sa voix par coeur et avoir envie de le ou la voir plus ou moins tout le temps (mon envie de voir l’autre s’arrêtant tout de même là où la porte de mes toilettes se ferment, mais après, je sais pas toi).

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Mais tomber amoureux, ça fout aussi quand même un peu le vertige. Y a pas pire, je trouve, comme perte de contrôle. Tu veux te concentrer en cours ou au boulot ? Y a toujours un moment où ton esprit va gambader vers l’autre. Tu essaies de suivre une conversation qui ne le/la concerne pas ? C’est pas simple, simple…

Si, en plus de ça, tu as une petite tendance (tout à fait respectable et humaine) à la paranoïa, tomber amoureux c’est aussi se demander si l’autre, finalement, n’est pas en train de changer d’avis, de réaliser que, finalement, « bof », s’il/elle ne serait pas en train de déjà s’éloigner dès qu’il/elle reste un peu trop longtemps sans te donner de nouvelles. Parce que quelle façon plus efficace (et agréable) de perdre le contrôle que de réaliser qu’une partie de son propre bonheur implique une autre personne ?

Je vois pas. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas une question de genre, de sexe ou d’orientation sexuelle : des gens flippés de réaliser qu’ils sont amoureux, j’en connais un peu partout. Parce que mine de rien, c’est plein de sensations qui rendent suffisamment heureux pour faire comprendre qu’on a soudain un nouveau truc dans notre vie qu’on n’a vraiment, vraiment pas envie de perdre… mais auquel on ne peut rien. Dans le sens où on peut pas s’empêcher de ressentir ce qu’on ressent, mais aussi dans le sens où ne pourrait pas empêcher l’autre de ne plus ressentir la même chose si un jour il/elle décide que cette histoire, c’est plus son truc.

Et le plus fou, c’est que c’est certainement cette perte de contrôle qui rend ça aussi beau.

Alors comme j’ai un peu fait dans l’eau de rose et les étoiles dans les yeux, je me permettrai de finir cette liste par un bonus de type scatologique pour rétablir l’ordre de mon monde, du genre « sentir poindre un début de gastro alors que t’es coincée dans les embouteillages en voiture ».

Parce que ça, niveau perte de contrôle, c’est pas mal non plus.


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

8
Avatar de Sleepyhead
15 décembre 2014 à 23h12
Sleepyhead
La partie sur le moment où on tombe amoureux est tellement vraie ! o_o
Je veux dire, ok pour dire que c'est LA plus belle chose qui puisse arriver, mais alors bonjour les moments de paranoïa complètement infondée.
Dans les moments de vulnérabilité j'ajouterai bien aussi le rire, mais genre vraiment incontrôlable (je pense notamment à une fille de ma classe qui faisait totalement involontairement un bruit de cochon hyper fort dès qu'elle se mettait à rire). Dans ces cas là on ne peut absolument pas gérer le son qu'on produit, et en même temps c'est super agaçant quand tu passes un bon moment, et que la personne à côté se moque juste de ta façon de rire -o-
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