Lors de la 34e nuit des Molières qui se tenait au théâtre de Paris, la ministre de la Culture a été la cible de nombreux discours.
Outre le triomphe de Starmania, la 34e nuit des Molières, qui a eu lieu dans la soirée du lundi 24 avril, a été marquée par une forte contestation des artistes contre la réforme des retraites et le gouvernement.
Différents sketchs et interventions ont été marqués par la forte contestation contre la réforme des retraites et le gouvernement. Notamment cette intervention de deux comédiennes issues de la CGT spectacles, Toufan Manoutcheri et Lucie Astier, qui a marqué les esprits.
« Vive les casserolades ! » clament des réfractaires à la réforme des retraites durant les Molières 2023
En effet, elles ont directement interpellé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, présente dans la salle. « Les acteurs ne sont pas des chiens, disait déjà Gérard Philippe. Nous ne sommes pas des chiens ni des chiennes », ont-elles lancé, dénonçant alors la manière avec laquelle la réforme a été adoptée :
« Quand est-ce que vous allez vous décider à sortir de votre silence ? Depuis le 13 janvier, vous ne répondez pas aux questions posées par nos syndicats sur les conséquences de cette réforme envers nos intermittents et intermittentes. »
Elles ont ensuite quitté la scène en lançant « Madame la ministre, nous ne sommes pas des chiens ni des chiennes, et nous ne rentrerons pas à la niche. Et vive les casserolades ! », sous les applaudissements de la salle, en référence aux casseroles utilisées depuis quelques jours comme signe de contestation contre le gouvernement.
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« Là, ce n’est pas possible » riposte la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak
Ce qui n’a pas laissé de marbre la ministre de la Culture, qui s’est risquée à une prise de parole inhabituelle. « D’habitude, le rôle du ministre, c’est de rester assis, mais là, ce n’est pas possible, a-t-elle commencé. Cette phrase de Gérard Philippe date de 1957, il n’y avait de ministère de la Culture à l’époque. »
« Aujourd’hui, il y a un ministère de la Culture qui défend l’exception culturelle française, qui défend le système de l’intermittence français, qui a développé des aides massives pendant la crise [du Covid. NDLR] pour vous soutenir tous, tous les secteurs de la culture », répond la ministre, sous quelques applaudissements. « Vous avez à la tête de ce ministère une ministre qui a obtenu le budget une hausse historique de 7 % par rapport à l’année dernière », a-t-elle continué.
La ministre a conclu sa prise de parole en rappelant qu’une rencontre avec les syndicats a été reportée à plusieurs reprises par les organisations, notamment le jeudi 27 avril. « Vous avez encore demandé à l’annuler, il est encore temps de changer d’avis, je suis là, ma porte est ouverte, et bonne soirée ! », toujours sous des applaudissements.
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Les Commentaires
Y'a pas un ministre pour rattraper l'autre dans ce gouvernement... Ils suivent tous fidèlement Macron, ils vont apprendre à assumer.
Aux casseroles citoyens !