Le Dry January ou Dryuary, le défi de ne pas boire d’alcool, pendant le mois de janvier revient en 2020 !
Vas-tu essayer de limiter ta consommation de mousse et autres cocktails colorés pour commencer l’année ? Sache que Clemence Bodoc a raconté son expérience après avoir stoppé l’alcool pendant un mois, dans cet article juste ici.
Bonne année et surtout bonne santé !
Publié le 3 janvier 2018
Un doux matin de janvier, faisant défiler d’un air hagard mon fil Twitter en me demandant si c’était la gastro ou la bière du Nouvel An qui me filait la nausée (ouf : c’était pas la bière), je suis tombée sur un tweet de cette chère Pénélope Bagieu.
Elle y évoquait Dryuary, le concept de ne pas boire d’alcool du tout pendant un mois entier, à savoir janvier (ça nous aurait fait une belle jambe si ç’avait été novembre, vous en conviendrez).
L’idée m’a intriguée, alors j’ai fait mes petites recherches. Qu’est-ce donc que ce Dryuary (littéralement « janvier sec ») dont je n’ai jamais entendu parler ?
Le Dry January, un outil pour boire avec modération
Dryuary est un concept venant de Moderation Management, une entité américaine qui peut se targuer d’avoir le site Web le plus moche que j’ai vu depuis la fin des années 2000.
L’association ne vise pas forcément l’abstinence totale pour les gens s’inquiétant de leur consommation d’alcool, mais veut les aider à boire de façon raisonnable, si ça leur convient davantage qu’un arrêt complet.
L’idée n’est pas de nier l’addiction qui frappe les personnes alcooliques, mais d’éviter à une frange de la population d’abîmer sa santé en consommant de l’alcool de façon déraisonnable, excessive et/ou trop fréquente.
D’où le Dryuary ou Dry January !
Sur le site de Dryuary, les choses sont clairement expliquées :
« Le but de Dryuary est d’offrir un soutien permettant de s’éloigner de l’alcool pendant un mois. C’est une invitation à offrir à votre corps une pause durant un douzième de l’année.
Dryuary n’est pas une thérapie, mais simplement une opportunité de remettre à zéro votre relation à l’alcool en faisant une pause au début de l’année.
En aucun cas ce qui est posté ici n’est un traitement pour des problèmes de santé liés à l’alcool. Si cela vous est nécessaire, nous vous conseillons de consulter un professionnel diplômé.
Si vous buvez plus de 5 verres (ou 5 canettes de bière) par jour, consultez un médecin avant d’entamer Dryuary car vous pourriez encourir des problèmes en coupant brutalement votre consommation d’alcool ! »
Pas de doute à avoir ici : Dryuary n’est jamais présenté comme un remède à l’addiction, mais comme une respiration, une potentialité de prendre du recul.
À lire aussi : Lettre d’amour à une amie alcoolique
Comme moi, beaucoup d’entre vous boivent probablement de l’alcool régulièrement depuis des années, et n’avez jamais passé un mois plein sans boire depuis que vous avez commencé. Ça peut être l’occasion !
Comment bien réussir le Dry January, son mois sans alcool ?
Pour certaines personnes, ne pas boire pendant un mois va passer comme une lettre à la Poste. Pour d’autres, ça peut être plus compliqué.
Entre la pression sociale à boire de l’alcool, les commentaires genre « BAH ALORS T’ES ENCEINTE ? », l’habitude d’accompagner un bon repas d’un verre de vin… les obstacles peuvent être nombreux.
Check ce Sister Sister entre Anouk qui explique qu’elle aime boire quand elle fait la fête, et Louise, qui tourne à la Cristalline toute la nuit ! Anouk explique qu’elle ne boit généralement pas pendant le mois de janvier.
Dryuary propose quelques conseils pour bien débuter :
- Ne plus avoir d’alcool chez vous
- Penser à des distractions, surtout si vous êtes du genre à boire le soir pour vous détendre, faire passer le temps
- Demander à une personne de faire Dryuary avec vous, pour vous soutenir et partager l’expérience
Tout cela varie selon les gens, mais je trouve ces petites règles de départ fort utiles !
Comment vivre le Dry January son mois sans alcool ?
L’idée derrière Dryuary n’est pas « juste » de boire une eau gazeuse au lieu de votre bière au bar : c’est aussi d’amorcer une réflexion sur votre rapport à l’alcool.
Vous sentez-vous différentes au bout d’une semaine ? Deux ? Trois ? Vos relations avec les autres ont-elles changé ? Dormez-vous mieux, digérez-vous mieux, vous sentez-vous plus en forme ?
Qu’est-ce qui génère, chez vous, l’envie d’un verre ? N’est-il pas possible de répondre à ce stimuli autrement ?
Toutes ces questions, et bien d’autres, peuvent vous aider à mieux comprendre votre rapport à l’alcool, et à le maîtriser, sans le subir !
À lire aussi : Louise Delage et tous ses verres d’alcool révèlent leur vraie nature
Quels bénéfices tirer d’un mois sans alcool ?
Une femme ayant testé le Dry January liste les effets positifs de ce mois sans alcool. Ça donne envie, surtout que le seul revers de la médaille est qu’elle avait parfois du mal à dormir !
- Fin immédiate des pensées négatives, des sentiments de honte et de culpabilité
- Meilleure confiance en moi et estime de moi
- Je me sens mieux ! Plus énergique, positive, heureuse, sociable, chaleureuse avec les gens
- Je me réveille plus tôt, et j’ai l’esprit clair au lieu d’être dans le brouillard toute la matinée
- Je suis plus productive au travail
- Fin de mon monologue intérieur concernant l’alcool que j’ai à ma disposition, est-ce que je dois en acheter, est-ce que j’ai des bouteilles à jeter, etc.
- Liberté de faire d’autres choses : je me suis inscrite à des cours du soir, et je pouvais faire un saut au magasin à 22h si besoin, ou prendre la voiture pour chercher un de mes enfants
- Tellement de temps libre supplémentaire !!
- Intérêt renouvelé dans des passions que j’avais perdu en cours de route
- Capacité à lire beaucoup, et à me souvenir de ce que je lis
Passer un peu de temps loin de l’alcool, pourquoi pas ?
Sur madmoiZelle, Clémence avait publié de passionnants Carnets de Sobriété dans lesquels elle analysait son rapport à l’alcool, et chroniquait ses tentatives de reprendre le contrôle sur cette drôle de substance si courante.
Beaucoup d’entre vous avaient exprimé un vif intérêt pour ces réflexions, qui trouvaient écho dans vos vies et votre consommation d’alcool.
Alors pourquoi ne pas attraper un pote, votre meuf, votre frère ou votre coloc et tenter le Dryuary ? Après tout, ce n’est que l’affaire de vingt-neuf jours, puisqu’on est déjà le 2 !
À lire aussi : J’étais alcoolique à 25 ans, voici où j’en suis, deux ans plus tard
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires