Modern Family, c’est l’histoire de trois foyers menés par les membres d’une même famille. Le père, remarié à une mère célibataire, la fille qui a fondé sa petite famille traditionnelle et le fils qui vient d’adopter une petite fille avec son conjoint – gay donc.
Trois modèles de famille modernes avec une grosse dose de comédie et moins de clichés qu’on pourrait le croire. La série est filmée « à la The Office », sous forme de documentaire. Principe potentiellement perturbant si tu n’as jamais vu la série britonne mais qui fonctionne à merveille. Notamment pour les plans « imprévus » et les regards gênés lancés à la caméra par les personnages. Méga bingo maxi jackpot.
1. L’occasion de retrouver Al Bundy
Enfants des années 90, souvenez-vous de cette merveilleuse sitcom qu’était Mariés, deux enfants et qui mettait en scène le clan Bundy, une famille au top du beauf et du ringard. Nous y avons découvert Christina Applegate dans le rôle de Kelly, jeune adolescente blonde au Q.I. au ras des pâquerettes, ainsi que son frère Bud qui pense avec son slip – sans parler de la mère, Peggy, avec une main sur sa bombe de laque et l’autre dans le portefeuille de son mari. La grimace d’Al Bundy et son caractère exécrable nous ont fait rêver pendant 10 ans et c’est avec un immense plaisir que nous retrouvons aujourd’hui Ed O’Neill dans un rôle qui lui va comme un gant.
Jay Pritchett est toujours en survet’ ringard, et toujours en train de râler. Ses blagues sont grasses et/ou méchantes, son caractère est souvent exécrable mais cache évidemment un cœur gros comme ça, sinon c’est pas drôle. Et c’est sa femme, Gloria, une colombienne canonissime et bien plus jeune que lui, qui fait office de garde fou. Avec des courbes qui rendraient le Pape complètement dingue et un accent sublime, elle parvient à raisonner son vieux schnock de mari quand il va un peu trop loin – bien qu’elle aussi ait une légère tendance à l’excentricité…
2. Nom d’une pipe ! Un couple gay dans une série américaine !
Mitchell, le rouquin, Lily et Cameron
La voilà la grosse « nouveauté » de la série. En plus du format documentaire peu courant, nous pouvons enfin apprécier la présence d’un « vrai » couple gay dans une série. Par opposition par exemple au couple qu’on voit trois secondes tous les quatre épisodes dans Desperate Housewives.
Mitchell Pritchett (fils de Jay) et Cameron Tucker sont complètement différents l’un de l’autre et parviennent néanmoins à former un couple qui tient la route. Ca vaut mieux puisqu’ils ont adopté une petite vietnamienne pour goûter aux joies de la vie de parent (et surtout aux galères qui vont avec).
Mitchell est maniaque, peureux, rigide et n’aime pas les débordements, tandis que Cameron est du genre « flamboyant », très extraverti, il aime se donner en spectacle et en faire des tonnes. En revanche, ne vous avisez pas de lui marcher sur les pieds parce qu’il n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds… Le gros bémol, qui paraît-il sera enfin rectifié dans la saison 2 pour apaiser les fans en « colère », c’est qu’on ne voit jamais Mitchell et Cameron s’embrasser. Mettre un couple gay en avant, ok, mais montrer deux hommes s’embrasser à la télé, c’est pas encore ça… J’attends donc la saison 2 pour voir si l’erreur a vraiment été rectifiée.
Il n’empêche que la série fait grincer des dents aux US, la preuve avec cette vidéo postée sur Youtube par un compte intitulé CalvinistChurch
3. Phil Dunphy : le « papa cool » le plus ringard du monde
Phil est le mari de Claire, la fille de Jay, et son but dans la vie est de passer pour un mec cool. Avec sa femme, ses enfants, son beau-père et tous les gens qu’il croise, il multiplie les tentatives et finit toujours par se rétamer lamentablement. Et pour alimenter le délire du documentaire, les épisodes sont parsemés de petits entretiens face caméra, façon Confessions Intimes, offrant à chaque personnage son petit moment de gloire en solo. Et les meilleurs moments sont souvent ceux que Phil Dunphy nous offre, essayant chaque fois de nous convaincre qu’il est un père super cool. La preuve :
…Why The Face, en effet.
Du coup, Phil fout la honte à tous ceux qui l’entourent, sans jamais s’en rendre compte. Il n’aspire qu’à être apprécié, aimé même, pour ce qu’il est : un mec cool. Sauf qu’en réalité, si on l’aime, c’est parce qu’il est l’exact opposé du mec cool. Bon j’aimerais pas l’avoir comme père hein, mais le voir se ridiculiser à longueur de temps est à la fois hilarant et touchant comme tout.
4. Manny Delgado, l’enfant-gentleman
Manny est le fils de Gloria issu de son précédent mariage, et bien qu’il soit encore en âge de jouer dans une cour de récré, il se comporte comme un homme de 40 ans. Une attirance pour les femmes plus âgées, un décalage difficilement gérable avec les enfants de son âge, un père absent qu’il idéalise et qui le laisse constamment tomber – Manny est plein de problèmes et de questionnements qui vont bien au-delà de sa tranche d’âge.
Et lorsque les adultes baissent leur garde et se confient à lui, il agit comme le psy de la famille, prodiguant des conseils pour bien gérer un mariage ou une relation parent/enfant… avec beaucoup de justesse.
Manny est un grand romantique, un passionné de la vie, avec des ambitions qui crèvent le plafond et qui le frustrent terriblement, parce que si lui se sent prêt à sauter les étapes, ce n’est pas le cas de sa famille. A l’instar de Phil, Manny n’est pas toujours conscient de l’image qu’il renvoie, et n’hésite prendre des initiatives que ses proches ont du mal à accepter.
En pleine séance de thérapie avec Claire
5. C’est p*tain de drôle
J’y suis pas allée en m’attendant à la série du siècle, et en fait, comme avec Community, il m’a fallu quelques épisodes pour vraiment me mettre dans le bain. Mais une fois que je suis rentrée dedans, je n’en suis plus sortie. Et cette saison 2 n’arrivera jamais assez vite.
Je suis réputée pour être très mauvais public (hein Fab ? Note de Fab : OH QUE OUI !) et pour me faire rire, à voix haute, devant ma télé, il faut se lever tôt (Note de Fab : ou être un panda qui fait caca debout). Et là j’en ai eu pour mon grade. Je me suis fait tous les épisodes de la saison 1 quasiment à la suite et je n’ai pas arrêté de rire comme une hyène.
Chaque personnage a son lot de gags lié à sa personnalité et à ce qu’il vit – bien que chez les Dunphy je ne sois sensible qu’au père, les autres m’ennuient un peu – et toutes ces personnalités qui se croisent, ça créé des dizaines de situations hilarantes. Des gags les plus faciles aux situations les plus tarabiscotées, la série maîtrise bien son sens de l’humour sans trop tomber dans la facilité. Et puis, ça aide d’avoir des bons acteurs aux personnalités bien écrites et bien développées – et surtout, ça change !
Prions très fort pour que la série ne subisse pas le même sort que How I Met Your Mother, ou même The Big Bang Theory qui commencent déjà à s’essouffler… Mais pour l’instant nous n’en sommes qu’à la saison 2 alors tout les espoirs sont permis. Si vous ne connaissez pas encore, en cette merveilleuse période de rentrée, je vous conseille de vous y mettre. Je vous avais recommandé Community en période de partiels, maintenant je sabote votre rentrée, mais avec de très bonnes intentions…
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Les Commentaires
Je vais essayer aujoud'hui tiens.