Dans le cadre du Black History Month, qui est un mois dédié au souvenir et à la célébration de l’histoire de la population d’origine africaine aux États-Unis, BuzzFeed a sorti deux vidéos très intéressantes traitant de l’évolution de la mode et la beauté sur plusieurs décennies.
La première revient sur l’histoire des chevelures à travers les âges.
« Les cheveux des femmes noires à travers l’histoire »
BuzzFeed rappelle de nombreux points importants, comme le fait que les femmes esclaves étaient obligées de se raser la tête ou de cacher leurs cheveux sous des étoffes.
Après l’émancipation, la pression sociale grandissante amenait les femmes afro-américaines à se fondre dans la culture occidentale en modifiant la texture de leurs cheveux avec des produits chimiques ou en les lissant.
Joséphine Baker et sa coiffure courte des années 20 a aussi changé la donne avec une coupe traduite comme étant le refus du rôle traditionnel de la femme. You go girl !
En 1950, les perruques sont adoptées par un grand nombre, pour ainsi coller aux tendances capillaires des blanches, difficiles à réaliser avec des cheveux crépus.
Durant le mouvement des droits civils
des années 60, les activistes laissaient pousser leurs cheveux naturellement et portaient leur afro en signe de fierté et de rébellion.
Les années 70 laissent place aux tresses africaines plaquées, puis les années 80 aux dreadlocks et au Jehri Curl, une permanente très en vogue (portée entre autres par Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction pour la petite anecdote).
Pendant les années 90, c’est au tour de Janet Jackson de remettre les longues tresses au goût du jour. Puis la vidéo se termine par une jolie phrase de la chanteuse India Arie :
« Je ne suis pas mes cheveux, je ne suis pas ma peau, je suis l’âme qui y vit. »
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La deuxième vidéo retrace quant à elle 100 ans de mode afro-américaine, de 1920 à aujourd’hui.
« 100 ans de mode américaine noire »
Les années 20 ont donné à Harlem une place centrale dans la culture jazz et artistique de l’époque grâce à des artistes et créateurs afro-américains.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, tout le monde mettait la main à l’ouvrage, et ce malgré la ségrégation. La maison de disque Motown, créée en 1959, propulse des artistes afro-américains vers « le grand public ». On y compte Marvin Gaye ou encore The Supremes.
Dans les années 80, le hip-hop émerge avec Run-DMC et leurs chaînes en or. Le groupe contribue à rendre leur style musical mainstream, ce qui finit par être le cas dans les années 90, où aucun k-way n’était trop coloré ou flash, comme ceux que porte le Prince de Bel-Air.
En 2013 et jusqu’à aujourd’hui, la capuche noire de Trayvon Martin devient un symbole du mouvement Black Lives Matter. À l’image des années 60, le vêtement redevient un medium de combat politique.
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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