Es-tu comme moi passionnée par les bonnes blagues de tata ?
Tu sais, celles qui sont franchement médiocres, mais dont tu revendiques tout de même l’invention.
C’est qu’au fond de toi, tu es un peu fière d’avoir trouvé ce jeu de mots graveleux, dans lequel rentrait deux fois le mot couille.
Personnellement, j’en fais mon fond de commerce.
Du matin au soir, je régale l’individu qui partage mon existence d’inventions verbales toujours plus nulles.
Heureusement, la Terre est peuplée de gens vraiment très drôles qui relèvent un peu le niveau.
C’est le cas des quelques génies qui jouent/réalisent/écrivent les mockumentaries qui vont suivre.
- D’ailleurs, qu’est-ce-que c’est, un mockumentary ?
Tout simplement un documentaire parodique. Il joue sur la fausse impression de réalisme pour finalement présenter une fiction. S’il est un exercice périlleux, il peut surtout s’avérer très drôle.
La preuve par l’exemple !
7 Days in Hell, blague de match
(Cet intertitre est un bon exemple de vanne de tata. Ici, balle de match devient blague de match. Ça ne fait rire personne. Mais j’ai ressenti une certaine satisfaction en l’écrivant)
Alors, on part sur un mockumentary sportif diffusé sur HBO, qui dure 42 minutes.
7 Days in Hell (réalisé par Jake Szymanski) présente une belle brochette de joyeux crétins, toujours enclin à s’envoyer des blagounettes.
Ainsi, Kit Harington et Andy Samberg s’affrontent dans un match de tennis endiablé, qui ressemble plus à un échange de punchlines qu’à un véritable événement sportif.
Le pitch précis de cette joyeuseté ?
Wimbledon. Un duel au sommet. Deux monstres sacrés du tennis se font face lors d’un match qui durera 7 jours.
Kit Harington est Aaron Williams (enfant adoptif de la famille Williams), Andy Samberg est Charles Poole.
L’un est exubérant et grossier. L’autre est timide et toujours fourré dans les jupes de sa mère (la pire des connasses).
Entre rapports sexuels en plein match et bukkake de loufoqueries, 7 Days in Hell parodie l’univers du tennis avec un humour potache et des répliques bien senties.
J’ai ri si fort que j’en suis tombée du canap’ !
Je ne peux donc que te le recommander.
Tour de Pharmacy
Tout est dans le titre.
Parodie du Tour de France avec au casting Andy Samberg (encore), Orlando Bloom, Freddie Highmore, John Cena entre autres plaisantins, Tour de Pharmacy se moque gentiment (ou pas) des cyclistes qui ont le dopage facile.
Extrêmement drôle et bien écrit, ce mockumentary a également été réalisé par Jake Szymanski, qui n’est décidément jamais le dernier pour s’en payer une bonne tranche.
Je te le conseille mille fois.
Tu y découvriras tout un joli panel de seringues, une grosse dose de produits exotiques, des injections de punchlines et des intervenants pleins d’autodérision.
Même Lance Armstrong se moque copieusement de sa propre tronche. Hyper rafraîchissant !
Je suis persuadée qu’il est primordial de rire de ses propres erreurs. C’est signe de compréhension du méfait et de prise de recul.
Pour toutes ces raisons et encore mille autres, que je ne peux te dévoiler sans spoiler, tu seras probablement piquée par Tour de Pharmacy
.
What we do in the Shadows, la coloc’ de vampires
Le bruit court, s’intensifiant au fil des années.
Une histoire à coucher dehors, selon laquelle quelques vampires se seraient pris une coloc’ pour couler des jours paisibles au beau milieu des pauvres mortels.
Ce bruit, c’est celui d’un film qui aurait pu passer inaperçu, tant il est « à part » mais qui a gagné un statut de quasi-légende.
Sorti en 2014, What We do in the Shadows (ou Vampires en toute intimité) fait parler de lui en soirée et autour de la machine à café.
Très drôle, ce faux documentaire d’une heure trente suit les pérégrinations de Geoffroy, Miguel, Aymeric et Bernard, 4 suceurs de sang très différents forcés de vivre discrètement dans un appartement de Wellington.
Quelques mois avant « Le bal de la mort », ils se confient sur leur condition sociale, leurs amours et leurs amitiés.
Plongée au cœur de problématiques fondamentales comme « Comment planifier les tours de vaisselle sur plusieurs siècles ? », ce mockumentary horrifique néo-zélandais signé par Taika Waititi et Jemaine Clement (qui jouent également dedans) a été joliment accueilli par les festivaliers de Sundance, en 2014.
Et pour cause, il est très drôle, en plus d’avoir été brillamment écrit.
Killing Gunther, attrape-le si tu peux
De cette sélection, c’est celui qui m’a le moins fait rire.
Enfin, j’ai quand même cédé à la marrade hein, mais pas à m’en rouler dans les orties, comme chacun fait quand une situation est drôle.
Killing Gunther part d’un scénario complètement déjanté : un groupe d’assassins en a plein les bottes de Gunther, une saloperie de tueur à gages sur lequel personne n’arrive à mettre la main.
Alors hop, hop, hop, ils décident de le buter et de tout filmer pour laisser une trace de leur héroïsme. Mais bon, en face l’ami Gunther n’est pas franchement disposé à se laisser attraper…
Porté par Arnold Schwarzenegger (qui de mieux pour interpréter un tueur à gages), Cobie Smulders, et Hannah Simone (New Girl), Killing Gunther part dans tous les sens mais assure tout de même une heure trente de divertissement.
American Vandal, la fabrique d’un criminel
Ici Clémence Bodoc, je m’incruste dans la sélection de Kalindi pour te parler d’un de mes meilleurs fous rires de l’année. As-tu suivi le succès, que dis-je, le PHÉNOMÈME Making a Murderer ?
C’est une série documentaire Netflix sur le cas de Steven Avery, accusé et reconnu coupable de meurtre… mais innocenté des années plus tard par un test ADN. Puis re-condamné. Enfin c’est compliqué, c’est bien pour ça que le cas a pu donner de la matière à toute une série de 10 épisodes !
American Vandal est construite exactement sur le même format : on découvre le crime commis dès le premier épisode, la suite consiste à dérouler l’enquête, en entremêlant divers témoignages, de personnes plus ou moins proches du crime, des suspects, des victimes.
La bande-annonce seule me fait glousser tel un volatile de basse-cour nourri au grain.
Qui a peint les bites sur les voitures garées dans le parking du lycée ? Tel est le mystère que American Vandal tente d’élucider en 8 épisodes, riches en tension et en DRAMA SEIGNEUR JÉSUS.
C’est à Tony Yacenda, Dan Lagana et Dan Perrault (de Honest Trailers) que l’on doit cette sublime pastiche un poil moqueuse de l’Amérique pudibonde. (Un gros poil).
American Vandal se savoure comme une excellente satire politique et sociale. Non franchement, allez-y, ça se mange sans faim.
Voilà ma bonne dame. Connais-tu d’autres mockumentaries hilarants ?
N’hésite pas à me les partager en commentaires, j’en cherche toujours de nouveaux pour étoffer ma liste.
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