— Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec Fox. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
— Publié le 4 octobre 2016
Le dernier Tim Burton intitulé Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est l’adaptation d’une trilogie écrite par Ransom Riggs. Trilogie qui pourrait peut-être se changer en tétralogie à l’avenir, mais pour le moment, ce n’est pas dans les plans de l’auteur. Une chose est sûre : que les deux hommes se sont bien trouvés.
Jacob, surnommé Jake, partage un lien unique avec son grand-père, Abraham, qui l’a inondé d’histoires depuis son plus jeune âge. De monstres, de photographies avec des enfants particuliers, d’une pension avec une directrice qui fume la pipe… et tout ça, au Pays de Galles.
Au début de l’histoire, Jake apparaît comme un ado perturbé, un peu dépressif, très renfermé, qui suit une thérapie régulière et ne sait pas trop se faire des amis. Son voyage sur l’île galloise va le faire plonger dans un monde qu’il n’aurait jamais pu imaginer et il va ainsi pénétrer dans une boucle temporelle de 1943…
Pour moi, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est l’un des meilleurs Burton depuis… je n’ose pas compter les années, et je suis bien contente de dire que madmoiZelle est la fière partenaire du film !
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Un univers coloré VS une ambiance gothique dans Miss Peregrine et les Enfants Particuliers
Quoi de mieux que le style de Tim Burton pour réaliser un film dans une ambiance sombre et gothique ?
Quoi de mieux que le style de Tim Burton pour réaliser un film dans une ambiance sombre et gothique ? Le papa de Beetlejuice, de Big Fish et d’autres films inoubliables revient en force pour une œuvre qui correspond complètement à son univers. Son cinéma se reconnaît facilement dans ses couleurs vives (oui, même en 3D) qui ne demandent qu’à éclater.
Et faut-il mentionner l’atmosphère un peu flippante qui met mal à l’aise car t’as l’impression que chaque personnage cache un lourd secret et que tu sais que tu peux mourir d’un instant à l’autre ?
Ce n’est vraiment pas étonnant que le cinéaste ait été attiré par cette adaptation, avec des enfants marginaux possédant des pouvoirs d’un côté, et une quête initiatique avec un passage de l’adolescence à l’âge adulte de l’autre.
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Tim Burton retrouve Eva Green, qu’il avait dirigée dans Dark Shadows. Au début du film, c’est elle qui fait tenir toute la petite troupe. Déjà dans leur première collaboration, j’avais trouvé qu’elle collait parfaitement au style du réalisateur, et cette fois-ci, elle y ajoute encore un brin d’humour et d’instinct maternel en couvant sa petite nichée d’oisillons.
Les effets spéciaux sur les Creux, les méchants de l’histoire, ne manquent pas de faire frissonner en tout cas, car oui, fidèle à sa réputation, Tim Burton flirte avec l’horreur dans son film fantastique. La petite mélodie en fond sonore fera également plus d’un heureux, avec notamment cette reprise de New World Coming de Mama Cass Elliot dans la bande-annonce.
Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, une adaptation de littérature jeune adulte originale
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Des jeunes enfants avec des dons équivalant à des super-pouvoirs qui feraient pâlir d’envie les super-héros de comics, c’est ce que vous retrouvez dans Miss Peregrine.
Des jeunes enfants avec des dons équivalant à des super-pouvoirs qui feraient pâlir d’envie les super-héros de comics, c’est ce que vous retrouvez dans Miss Peregrine.
Déjà, mettons les choses à plat. OUI, Emma et Olive ont inversé leurs pouvoirs, et NON, ce n’est pas une erreur. Lorsqu’on voit le résultat de la lévitation d’Emma, on comprend de suite le pourquoi. Oui, la mythologie de cet univers est très riche même si on perd un peu du méta dans le film, mais l’œuvre cinématographique reste de qualité et véritablement intrigante à voir.
Des différences par rapport aux livres sont notables, mais qu’est-ce qu’une adaptation si ce n’est une digression ? J’ai lu les deux premiers tomes, je suis en train d’attaquer le troisième, et je peux vous dire une chose déjà : il ne faut pas voir le film de Tim Burton en y espérant une adaptation pure et dure, mais une interprétation personnelle du réalisateur.
C’est drôle, mais en les lisant, je trouvais qu’il y avait un air définitivement vintage dans sa triologie, comme si elle avait été écrite plutôt dans les années 90 que 2011, et ça rentre bien dans le style nostalgique de Tim Burton.
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En fait, ce qui rassure également dans Miss P, c’est de voir que le scénario n’a pas abruti le public sous prétexte qu’il s’agit de littérature jeunesse.
La scénariste, Jane Goldman, possède à son actif des scripts comme ceux des X-Men et des deux Kingsman, et ça se ressent bien dans l’humour grinçant et surtout la manière dont l’action est mêlée à cette histoire de survie.
Avec Tim Burton, ils ont réussi à compiler trois livres en un long-métrage d’un peu plus de deux heures. En mixant tous les bouquins, ils ont sélectionné des personnages plus pertinents et plus visuels qui rendraient mieux sur grand écran, avec une aventure certes plus convenue, mais aussi plus épique.
Des personnages humains malgré leur état particulier
La petite bande a beau être particulière, elle n’est pas moins formée par des enfants… aussi immortels qu’ils soient. Et comme n’importe quel enfant, ils doivent faire face à des hésitations, des peurs, mais possèdent aussi une insouciance qu’on aimerait bien retrouver parfois.
D’ailleurs, mon club de lecture débattait sur la ressemblance entre Jacob et Harry Potter, des héros ordinaires qui aiment se plaindre et qui manquent un peu de motivation. Mais ce n’est pas étonnant car au final, ce sont eux qui font les meilleurs héros.
Ils ne veulent pas de responsabilités mais on s’y identifie facilement, leurs amis les soutiennent et ça redonne de la motivation, et la figure du rival est toujours présente.
Qui dit adolescents dit romance un peu niaise, eh oui, quand Jake et Emma se rencontrent, ça crée des étincelles. C’est peut-être le seul bémol que je pourrais reprocher au film, car sinon, il n’y a pas vraiment de fausses notes.
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En tout cas, je vous conseille vivement Miss Peregrine et les enfants particuliers, qui sort le mercredi 5 octobre, qui va vous charmer et vous effrayer (un peu), et vous ne regretterez pas de reconnaître la patte de Tim Burton !
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Les Commentaires
J'ai trouvé certains enchaînements d'action vraiment pas creusé du tout, où les personnages passent pour des abrutis et je déteste ça dans un film. Ya la petite romance, forcément, les méchants sont très très méchants et les gentils très gentils. Les histoires de boucle ne m'ont pas convaincu, j'y ai trouvé des incohérences.
Heureusement il y a Eva Green que j'adore et qui reste tjs aussi classe même si elle force le trait.
Le problème en fait, c'est que ça se sent que c'est une adaptation de livre pour enfant/ado et donc c'est très aseptisé et simpliste dans les interactions entre personnages. On est pas inquiet une seconde pour eux. Et c'est dommage parce qu'en prenant le concept de base et en faisant un film adulte, comme Burton aurait pu le faire il y a quelques années, ç'aurait pu être intéressant.
Mais voilà le Burton de maintenant, et plus ça va plus il est décevant. Je regrette d'avoir payé pour voir ce film très moyen. Disons que je l'aurai vu enfant ou même ado ça m'aurait peut être plus émerveillée, mais il y a eu tellement de films adaptés de roman dans le même genre depuis 15 ans que je sature.
Je précise que je n'ai pas lu les romans, ils sont peut être très bien mais on s'en fiche un peu, un film est un film, il ne devrait pas y avoir besoin de lire le matériau de base pour apprécier.