En 2017, le revenge porn est toujours vivace, et c’est dégueulasse

Nous sommes en 2017 et nous pouvons toujours être menacées juste parce que nous avons une sexualité. Ne nous mentons pas, le risque existe, surtout quand on est une femme.

Mischa Barton, célèbre actrice qui a notamment joué dans la série Newport Beach, voit son nom apparaître dans la presse depuis quelques jours et non, ce n’est pas pour ses performances de comédienne.

Le 13 mars dernier, le Daily Mail a fait une annonce surprenante : un homme, ex-compagnon de l’actrice, proposerait à la vente une sextape de la star pour 500 000$ au tout Hollywood. 

Et là où l’affaire prend un tournant encore plus sordide, c’est quand on apprend que cette vidéo aurait été prise à l’insu de la principale intéressée.

Mischa Barton empêtrée dans une affaire de « revenge porn »

La réponse de l’actrice ne s’est pas faite attendre. Son avocate, Lisa Bloom, a publié sur Twitter le communiqué de presse suivant :

« Mischa Barton ne consent à aucune sorte de divulgation de ces images.

Elle pense qu’elles ont été enregistrées sans qu’elle ne s’en rende compte par une personne qu’elle fréquentait à ce moment-là.

Il y a un nom qui qualifie ce genre de conduite dégoûtante : le revenge porn. Le revenge porn est une forme d’agression sexuelle, et en Californie il s’agit même d’un crime. On ne laissera pas ça passer. (…) »

Le revenge porn

, ou vengeance par le porno en français, consiste à partager des photos ou vidéos à caractère sexuel d’une personne, dans l’énorme majorité des cas une femme, sans son consentement.

Cela arrive généralement après une rupture, dans un but de vengeance (d’où le nom).

L’idée est de nuire à la victime en l’humiliant. En fait, dans le cas de Mischa Barton, une sextape pourrait ruiner sa carrière.

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Le « revenge porn », une arme à combattre

Cette affaire à laquelle est confrontée Mischa Barton est malheureusement symptomatique de notre époque.

Une époque dans laquelle avoir une sexualité, surtout féminine, est encore considéré comme quelque chose de honteux, où une personne peut nuire à une autre en violant son intimité sur la place publique.

Ce n’est pas la faute à cette actrice s’il lui arrive cela.

C’est à cause d’un connard qui a décidé que le corps de Mischa Barton a un prix, et que ces images valent chères, qu’importe les problèmes qu’elles causeront à cette femme. C’est un acte grave.

En France, le revenge porn est d’ailleurs puni de deux ans d’emprisonnement et de 60 000€ d’amende.

C’est aussi la faute de notre société au sein de laquelle les images tourneront partout, si elles sont publiées.

Autour du monde, des millions de personnes voudront les voir. Pourtant, si celui qui les diffuse est bien entendu fautif, celles et ceux qui regardent ce genre de vidéos ne sont pas pour autant innocent•es.

Alors arrêtons de faire du sexe quelque chose de honteux, surtout quand il est pratiqué par des femmes.

Éduquons plutôt au consentement, à la sexualité positive, et punissons fermement celles et ceux qui continuent d’utiliser le sexe comme une arme envers leurs ex-partenaires.

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