Mirion Malle est décidément l’une de mes illustratrices préférées des Internets. Tout le monde n’est peut-être pas sensible à son style de dessin ; si c’est votre cas, laissez-vous plutôt séduire par la pertinence de ses critiques illustrées.
Tout comme elle, j’ai adoré la saga Harry Potter. Les livres, les films… ces oeuvres ont clairement marqué la fin de mon adolescence, car je les ai découvertes tardivement (à 17 ans, au moment de la sortie du 5ème tome).
Et oui, les films sont loin d’être parfaits. Les livres ne le sont pas non plus d’ailleurs ! De nombreuses critiques peuvent être formulées, sans pour autant nier le fantastique potentiel d’ouverture que représente cette saga, pour ses millions de fans ou de simple lecteurs et lectrices.
À lire aussi : La rap battle Hermione VS Katniss, le choc des reines de la « teen-lit »
Saluer les progrès, par la critique
Le but de la critique est d’amener à réfléchir, à dépasser ce qu’on nous présente pour approfondir par soi-même les thèmes qu’on nous propose à la lecture ou à l’écran : l’antiracisme, l’antisexisme… Ils sont amenés dans l’histoire, à travers ses personnages et son intrigue politique (Sang Pur/ Moldu). Mais ils sont seulement suggérés. C’est en soi une révolution, et bien entendu, ce n’est pas abouti.
Mirion Malle poursuit et creuse cette réflexion. Elle relève les énormes progrès de représentation présents dans les films (et les livres), tout en critiquant les lacunes persistantes.
Je me tais, je lui laisse la parole, foncez lire sa note, publiée sur son blog !
Harry Potter l’enfant prodige mais pas trop à lire sur le blog de Mirion Malle !
Ce n’est pas la première fois que Mirion réconcilie aussi bien son amour pour la pop culture et ses convictions féministes. Elle avait déjà professé sa passion pour les teen movies, tout en étant extrêmement critique envers l’omniprésence de clichés sexistes nocifs dans ce genre.
À lire aussi : L’avortement dans les comédies américaines, par Mirion Malle
Je me retrouve totalement dans cette approche, et je m’amuse d’ailleurs à revoir des films que j’ai adorés étant plus jeune, maintenant que je suis en mesure d’y déceler les problèmes grâce à mon éducation féministe, en constante évolution.
À lire aussi : Je suis féministe, mais… c’est pas toujours évident
Comme beaucoup de fans j’imagine (enfin j’espère !), j’ai passé des heures à décortiquer toutes les histoires, à spéculer sur les intentions des personnages et leurs motivations, alors c’est aussi un plaisir pour moi d’analyser les implications des choix de J.K. Rowling et des réalisateurs, sous l’angle critique de mon féminisme.
À lire aussi : Vente flash : des places à tout petit prix pour « Harry Potter & the Cursed Child » en septembre
(Clémence entretient une fascination étrange pour Rogue, ce paragraphe sera peut-être un peu gênant)
Bon, en revanche, merci de ne pas toucher à Rogue, mon chouchou, mon amour, mon préféré. Je fais partie des gens qui ont grillé dès le 1er tome qu’il était « team gentils », et qui n’ont jamais flanché, même lorsqu’il a fait « vous savez quoi » à « vous savez qui » dans le tome 6. Parce que dans la vie, on n’a pas besoin d’être gentil pour faire ce qui est juste, même si ce serait plus sympa pour tout le monde. Mais parfois, des gros enfoirés font des trucs bien. Not All Serpentards !
Rogue s’en fout pas mal de la reconnaissance sociale, et il pincerait très fort les lèvres s’il lisait que tu l’appelles « Nice Guy » Mirion, avec tout le mal qu’il se donne pour se faire détester… Et je crois justement que dans l’ellipse finale, personne n’est allé épingler une médaille sur son cercueil. Il n’y aura eu que Harry pour lui rendre hommage, lui, personnellement, parce qu’il lui est personnellement reconnaissant de sa protection et de son sacrifice, mais certainement pas pour réhabiliter aux yeux de la société le gros enfoiré qu’il aura été toute sa vie.
À lire aussi : Drago Malefoy a droit à sa biographie officielle par J. K. Rowling
Enfin c’est mon avis, je vous propose d’en débattre dans les commentaires (mais je jetterai sans scrupule un Sortilège Impardonnable sur quiconque osera critiquer Rogue, vous êtes prévenu•e•s) (je suis Serpentard donc je m’en bats les ovaires, vraiment).
Kiffer ET réfléchir, pour le plaisir !
Au fond, je pense que tou•tes les Potterheads seront d’accord avec la conclusion de Mirion :
« Vive Harry Potter, et c’est important de rester critique »
Et ça reste ça l’essentiel, quand même. Kiffer les oeuvres qu’on kiffe, tout en restant critique. Tout ceci m’a donné envie de relire d’anciennes notes de Mirion Malle, et si toi aussi, je t’invite à me suivre en cliquant sur ce fort joli bandeau !
Prêt•e à aiguiser ton esprit critique sur d’autres oeuvres popcultures plus récentes ? Clique ci-dessous mon petit, c’est le même prix.
À lire aussi : « Sense8 », une série Netflix entre diversité et surnaturel
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Mmmh...
Le choixpeau répartit les gens selon leur potentiel caché et leur choix. Hermione était entre Gryffon et Serdaigle et je crois que c'est de l'ordre de fifty fifty, Gryffondor, parce qu'elle a le feu sacré mais dan une dimension, les Serdaigles sont quand même outre des rats de bibliothèque obsédés par le savoir DES ORIGINAUX. Une originalité qu'Hermione ne possède pas, elle est la rigueur incarnée. Gryffondor lui a apporté un coté tête brûlée, la passion...mais imagine ce qu'elle aurait pu être à Serdaigle? Je pense qu'elle aurait été ENCORE PLUS ouverte d'esprit. Elle aurait appris à réfléchir autrement, appris à être plus souple aussi. Serdaigle lui aurait apporté un coté fantaisiste dont elle manquait...
Je pense que les maisons APPORTENT des valeurs.
Gryffon a apporté le courage à Neville
Serpentard aurait apporté du pragmatisme à Harry.