La police anglaise a saisi les passeports de deux jeunes filles qui risquaient d’être excisées durant leur voyage en Afrique. C’est la première fois que la mesure prise par les législateurs britanniques, permettant l’interdiction de sortie du territoire des mineures exposées aux dangers de l’excision, a été appliquée.
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Selon Slate, en Angleterre, on compterait près de 20 000 filles (principalement originaires d’Afrique de l’Est) risquant d’être excisées. La nouvelle loi, votée en octobre 2014, permet de protéger ces citoyennes et punit les coupables de cinq ans de prison.
Le premier ministre David Cameron a encouragé les habitant•e•s à alerter les autorités au moindre soupçon de mutilations génitales féminines pratiquées au sein de leur famille ou de leur entourage. Selon les experts qui se chargent de l’application de cette nouvelle loi, les jeunes filles confrontées au risque d’excision, venant pour la plupart de Somalie ou d’Éthiopie, sont généralement envoyées dans leur pays d’origine durant les vacances scolaires, afin qu’elles aient plus de temps pour se « remettre » de cette mutilation et d’éviter tout soupçon à leur retour.
Les mesures mises en place pour protéger les jeunes filles des mutilations génitales ont été renforcées durant ces dernières années dans plusieurs pays occidentaux. Toujours selon Slate, en 2014, les hôpitaux anglais ont comptabilisé plus de 1700 cas de femmes traitées pour des complications dues à des mutilations génitales… en seulement sept mois.
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