Publié le 29 novembre 2019
En partenariat avec Amnesty International (notre Manifeste)
La semaine dernière, Marie te parlait de la campagne annuelle et mondiale d’Amnesty International : 10 jours pour signer (#10JPS).
Parce que décembre, ce n’est pas uniquement le mois de Noël, c’est aussi celui des droits de l’Homme avec la journée du 10 décembre comme symbole international de lutte pour les droits de chaque citoyen du monde.
L’occasion rêvée pour s’engager, et soutenir concrètement des causes et des êtres humains qui luttent pour leurs droits.
Les 10 jours pour signer d’Amnesty International : des actions concrètes
Personnellement, je me suis toujours sentie un peu démunie face aux inégalités et injustices sociales et aux crises humanitaires.
Même si j’agis comme je peux à mon échelle, en m’engageant dans des associations, ou grâce à mon métier, parfois je me dis que ce je fais n’a pas ou peu d’impact.
Signer des pétitions, relayer des informations, donner un peu d’argent chaque mois à des ONG… Oui mais et après ? Est-ce que ce que je fais sert vraiment à quelque chose ?
Peut-être que toi aussi tu te pose la question, et c’est pour cela qu’il me semble important de te montrer que la mobilisation mondiale de 10 jours pour signer a vraiment du poids chaque année.
Voici donc quelques cas de personnes qui ont été injustement punies et maltraitées pour avoir lutté pour leurs droits, et dont la situation a été améliorée grâce à l’engagement des militants d’Amnesty International.
Les 10 jours pour signer d’Amnesty International en 2018 : Vitalina Koval
Vitalina Koval a 29 ans, elle est ukrainienne, et elle défend l’égalité pour tous et toutes en Ukraine.
Elle a notamment coordonné le travail d’un centre social destiné aux personnes LGBTI à Oujgorod, sa ville natale.
Le 8 mars 2018, alors qu’elle organisait une manifestation pour la Journée internationale des droits des femmes, six membres du groupe radical « Karpatska Sich » l’ont aspergée de peinture rouge.
Les éclaboussures lui ont brûlé les yeux.
Ses agresseurs, brièvement arrêtés, ont été relâchés car il n’y avait pas eu d’enquête effective sur cette attaque qui s’inscrit dans un contexte de regain de violences de la part de groupes d’extrême-droite.
Depuis mars 2019, une enquête est ouverte pour crime de haine contre la personne de Vitalina Koval, c’est une première étape pour obtenir justice.
Une autre avancée : Vitalina et d’autres personnes d’Uzhgorod ont pu manifester tranquillement et ont été protégés par la police le 8 mars dans la ville à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes (les années précédentes elles ont été harcelées et battues).
Vitalina s’est sentie très soutenue dans sa lutte grâce à Amnesty et la mobilisation des militants. Elle a continué en remerciant du fond du cœur toutes les personnes qui ont agi sur ce cas :
« Recevoir ce soutien fait chaud au cœur. […] Quand vous voyez qu’autant de personnes vous soutiennent, cela vous aide à vous calmer et à prendre confiance, et cela vous donne la force d’avancer.
[…] À ce jour, je n’arrive toujours pas à réaliser tout le soutien que j’ai reçu. Rien ne serait arrivé sans vous. Je suis reconnaissante envers toutes les personnes qui ont participé. »
Les 10 jours pour signer d’Amnesty International en 2015 : Phyoe Phyoe Aung
Phyoe Phyoe Aung est une militante étudiante birmane qui a été emprisonnée en 2015 pour avoir organisé des manifestations contre le gouvernement.
Elle et une centaine d’étudiants et étudiantes ont été arrêtés et inculpés pour des motifs multiples : rassemblement illégal, participation à un attroupement illégal, émeute, blessure volontaire pour détourner un fonctionnaire de son devoir.
Ou encore incitation à commettre des infractions contre l’État ou contre la tranquillité publique. Ils risquaient jusqu’à 9 ans de prison.
Emprisonnée uniquement pour avoir manifesté pacifiquement, Phyoe Phyoe Aung est une prisonnière d’opinion.
En avril 2016, grâce à la mobilisation militante, elle a été libérée et les charges retenues contre elle et contre de nombreux autres étudiants ayant participé aux manifestations en mars 2015 ont été abandonnées.
Elle a déclaré :
« Je tiens à remercier du fond du cœur chacune et chacun d’entre vous, pas simplement pour vos efforts en faveur de ma libération, mais aussi pour nous avoir permis de garder espoir et foi en nos opinions. »
Les 10 jours pour signer d’Amnesty International en 2018 : Gulzar Duishenova
Gulzar Duishenova vit au Kirghizistan, et c’est une battante. En 2002, elle a perdu l’usage de ses jambes dans un accident de la route impliquant un conducteur en état d’ivresse.
L’année suivante, son mari est mort et elle s’est retrouvée seule avec ses deux jeunes enfants. Gulzar s’est alors donné pour mission d’aider les personnes handicapées à vivre dignement et à se déplacer librement.
Elle rencontre des responsables publiques, organise des formations pour les chauffeurs de bus, incite à l’action sur les réseaux sociaux…
Cependant elle doit faire face à une double discrimination : en tant que femme dans une société patriarcale et en tant que personne handicapée.
Grâce à son combat, le 14 mars 2019, la Convention relative aux droits des personnes handicapées a été promulguée. Cette ratification a ouvert la voie à l’intégration de 180 000 personnes en situation de handicap au Kirghizistan.
« Je suis reconnaissante pour le soutien et la solidarité qu’ont témoignés de très nombreux militants d’Amnesty International qui se préoccupent de nos droits même s’ils viennent d’autres pays. »
Les 10 jours pour signer d’Amnesty International 2015 : en République Démocratique du Congo
Grâce à la mobilisation militante internationale, une décision de la Cour suprême de justice de République démocratique du Congo a permis la libération de quatre militants des droits humains en 2016 : Fred Bauma, Yves Makwambala, Christopher Ngoyi et Jean-Marie Kalonji.
Membres du mouvement de jeunes LUCHA, Fred Bauma et Yves Makwambala ont subi la répression féroce du gouvernement contre ceux qui s’opposaient à un nouveau mandat du président Kabila.
Pour leur militantisme pacifique, ils risquaient la peine de mort.
Bien que ces libérations soient de bonnes nouvelles, il ne faut pas oublier que tant que les charges retenues à leur encontre ne sont pas abandonnées, ces activistes risquent toujours la prison.
« Chaque lettre, chaque visite, chaque mot nous a rendus plus forts et a renforcé notre détermination à mener cette longue mais juste bataille pour la liberté et la démocratie. »
Les 10 jours pour signer d’Amnesty International en 2013 : Yorm Bopha
Yorm Bopha est une militante du droit au logement pacifique contre les expulsions forcées au Cambodge.
Elle a été condamnée à 3 ans d’emprisonnement à l’issue d’un procès inéquitable, sans qu’aucune preuve ne vienne étayer l’accusation.
En 2013, dans 54 pays du monde, 260 000 personnes ont signé pour exiger que justice lui soit rendue. La même année, elle est libérée.
Le vendredi 11 avril 2014, 28 418 signatures ont été remises à l’ambassade du Cambodge en France.
« Merci à Amnesty International ! Vous avez contribué à ma libération ! Continuez à me soutenir et à soutenir ma communauté et d’autres personnes au Cambodge !
C’est en travaillant tous ensemble que nous aurons les meilleurs résultats. »
Les 10 jours pour signer d’Amnesty International : 10 nouveaux cas en 2019
Ces cas ne sont évidemment qu’un petit échantillon de tous ceux qui ont avancé grâce à la mobilisation militante.
Cette année, 10 nouveaux cas de personnes ou groupes de personnes dont les droits sont bafoués sont mis en avant par Amnesty International.
Canada, Mexique, Chine Nigéria… Tu peux aller les consulter sur le site Internet D’Amnesty International. Et pour plus d’informations sur la campagne 10 jours pour signer, rendez-vous sur le site Internet dédié.
Pour savoir comment tu peux t’engager à ton échelle, et physiquement en participant à des évènements près de chez toi, je t’invite à consulter l’article de Marie sur le sujet, en complément du site Internet !
Alors, est-ce que tu as envie de t’engager toi aussi ?
À lire aussi : Les assos féministes où t’engager pour faire avancer l’égalité
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