Être acteur, ou actrice, ça n’a pas toujours l’air de tout repos. Heureusement, quand ça marche bien, ils et elles se prennent des petits cachets (pas des Dolipranes hein : des salaires) bien sympathiques à base de popopoooo je connais plus le découvert t’as cru quoi. Quand ça marche bien pour un acteur, tu le sais parce qu’il achète plus de nouilles instantanées. Ou en tout cas il arrête de prendre la marque la moins chère.
Paraît que c’est à ça qu’on reconnaît les comédien•ne•s qui pèsent.
Ce succès, il ne vient pas de nulle part : c’est un vrai métier. Pour certains rôles, des acteurs sont prêts à se métamorphoser. Bien sûr, il y a les métamorphoses corporelles, à base de prises/pertes de poids et/ou de muscles tout à fait bluffantes, mais parfois, il n’y a en aucun cas besoin de ça pour surprendre…
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Revenons sur les métamorphoses d’acteurs et d’actrices absolument impressionnantes, à l’image de Jesse Eisenberg, dont la première image en Lex Luthor (ON DIRAIT PAS LUI) est sortie !
Fab, toujours en avance sur les tendances.
Javier Bardem dans No Country For Old Men
Javier Bardem a un charme certain, qui fait de l’effet à bon nombre de personnes attirées par les hommes. Il a un côté super viril, dans le sens le plus cliché du terme.
Alors quand j’ai vu No Country For Old Men de Joel et Ethan Coen, j’ai comme qui dirait été surprise de voir, dans le générique de fin, qu’Anton Chigurgh, le tueur psychopathe qui zigouille les gens avec un fusil à silencieux ou un pistolet d’abattage associé à une bouteille à air comprimé (le genre de trucs avec lesquels il fait également sauter des serrures) était joué par lui.
Attends, j’ai un petit moment d’absence : je viens de réaliser que j’ai utilisé le verbe « zigouiller ».
Bref, non seulement, Anton tue des gens, mais il a ce qu’on appelle dans le jargon « la tête de l’emploi » : une coupe de cheveux surprenante qui fait relativiser toutes les fois où on rate sa frange. Je suis ouverte d’esprit des tentatives capillaires hein, mais tout de même. Sans déconner, ce teint, ce cheveu lisse, ces poches sous les yeux je, oh, je…
JE SORS PAS DE LA VOITURE DÉCONNE PAS.
À ce sujet, sache que Javier Bardem en voulait encore aux frères Coen en 2007. Vulture le citait alors expliquant :
« C’était déprimant de regarder dans le miroir et de voir cette coupe de cheveux. […] Je devais vivre avec ça ! Ce n’était pas une perruque. C’était mes cheveux ! C’est méchant. C’est vraiment méchant. Vous allez au marché, vous achetez du lait et les gens deviennent bizarres, comme vraiment effrayés. »
Mireille Mathieu appréciera…
Karen Gillian dans Gardiens de la Galaxie
Se raser la tête quand on a plein de cheveux, ce n’est plus si folichon que ça. Natalie Portman l’a fait pour V pour Vendetta. Notre Clémence Bodoc à nous l’a fait, pour son plaisir personnel
Dans Gardiens de la Galaxie, Karen Gillian joue Nebula. Pour les besoins du rôle (dans lequel elle est bleue, soit dit en passant), elle a eu besoin de se raser les cheveux. Le plus cool n’est pas qu’elle ait eu la boule a zéro : c’est qu’elle a filmé l’évènement, et on la voit tout sourire, avec son petit accent tellement adorable…
J’aime tellement regarder les gens changer autant d’apparence en si peu de temps, comme ça, en l’espace de quelques secondes. C’est fascinant. Ça me fait presque le même effet quand je me démaquille, dans une toute autre mesure.
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Jennifer Aniston dans Cake
Jennifer Aniston n’est pas métamorphosée au sens le plus pur du terme dans Cake : elle est simplement « au naturel », comme le dit l’expression. Elle ne porte pas de maquillage, si ce n’est les cicatrices qu’a Claire, son personnage.
Surtout, elle joue un rôle qui change totalement de ceux dans lesquels on est habitués de la voir : elle interprète une femme qui souffre, une femme à vif qui se prend de fascination pour le suicide d’une de ses camarades de groupe de soutien.
Le fait qu’elle ne porte pas de maquillage et qu’elle arbore des expressions qu’on ne lui connaît pas, ça donne l’impression de regarder une toute autre actrice, et ça force l’admiration.
Steve Carell dans Foxcatcher
Sorti cet hiver, Foxcatcher m’a ennuyée, profondément. J’ai trouvé ça lent et long, et on a beau me dire que c’est fait exprès, j’ai du mal à m’empêcher de trouver ça chiant. Mais plein de gens l’ont aimé alors si ça se trouve, toi aussi, et je te respecterai tout autant, ouh lala, ça fait pas un pli !
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Mais un truc qui m’a vachement impressionnée, dans Foxcatcher, c’est Steve Carell. Il prouve une fois de plus qu’il est un monstre de talent, qu’il est l’un de mes acteurs préférés et l’un des plus appréciables et drôles de sa génération. À peu près. Tout dans le met dans la peau de son personnage : sa diction, ses regards, sa démarche, sa posture…
Peut-être même que sans maquillage, on aurait pu y croire : on aurait pu voir John E. Du Pont, cet héritier qui va moyennement bien et qui n’est pas ce qu’on appelle quelqu’un de bien dans ses pompes. Mais les deux heures de maquillage et de coiffage par jour de tournage ont fini de nous donner l’impression d’y être, et ça, comme métamorphose, ça relève presque de la magie.
Tilda Swinton dans Snowpiercer
Snowpiercer a été un de mes bons moments de cinéma en 2014 (et pas seulement parce que Chris Evans y est crado et barbu et que ça a mis en émoi la célibataire que j’étais à l’époque où je l’ai vu). J’ai tout aimé, le décor, le cast, l’intrigue… Et puis Tilda Swinton.
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D’habitude, Tilda Swinton est belle, classe et distinguée. Je peux pas m’empêcher de l’imaginer marcher à dix centimètres du sol tellement elle me semble irréelle, un peu comme une fée. Elle est à la fois un peu effrayante, très attachante et vachement impressionnante. Et dans Snowpiercer ?
Bah dans Snowpiercer, elle est pleine d’une violence démente. Elle y joue Mason, la première ministre du train où sont reclus les derniers survivants du monde. Elle a des méthodes dictatoriales et un comportement de méchante personne hystérique, un peu comme les caniches surexcités qui ont été élevés par quelqu’un de profondément mauvais. Tu sais, ces cabots vraiment pas sympas qui commencent à aboyer seulement quand tu passes juste devant eux, pour le simple plaisir de te voir sursauter ?
Dans Snowpiercer, Tilda porte une prothèse dentaire, du maquillage complètement farfelu, un faux nez, de fausses lèvres, et une coiffure et des lunettes qui vont autant à son visage que les strings pour Barbie vont à mon fion.
L’institutrice de tes pires cauchemars.
Et toi alors, quelles transformations d’acteurs et d’actrices pour un rôle t’ont le plus impressionnée ?
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Les Commentaires
Sinon j'en pleurerais de me faire raser la tête