Selon le rapport de l’Observatoire des inégalités paru jeudi 26 novembre, entre 2002 et 2018, le taux de pauvreté des jeunes a presque doublé en passant de 8% à 13%. Une situation qui se dégrade en raison du confinement.
Étudiantes, travailleuses précaires, jeunes diplômées à la recherche d’un emploi… Voici les principales mesures annoncées par le gouvernement.
Création de 20 000 jobs étudiants pour aider les jeunes décrocheurs
20 000 jobs étudiants seront créés. « Leur mission sera de venir en soutien des étudiants décrocheurs, notamment au cours des premières années », a précisé Jean Castex.
Ces contrats seront passés par le Crous pour une durée de quatre mois, à raison de 10 heures par semaine.
Autre mesure : les aides d’urgence du Crous seront doublées.
D’après le Premier ministre, elles aideront ainsi 45 000 jeunes supplémentaires à se loger et à se nourrir. Des mesures qui représentent « un investissement par l’État de 50 millions d’euros ».
La garantie Jeunes est étendue à 200 000 jeunes
La garantie Jeunes va doubler en 2021. « Ce ne sont pas 100 000, mais au moins 200 000 jeunes qui pourront en bénéficier », a indiqué Jean Castex.
La garantie Jeunes est un dispositif financé par l’Etat qui s’adresse aux 16 à 25 ans en situation de précarité financière. Elle propose une allocation mensuelle d’un montant maximal de 484€ et un accompagnement en mission locale pendant un an de jeunes qui ne sont ni en emploi ni en études ni en formation.
Une aide pour trouver un premier emploi
Jean Castex a promis la mise en place « d’un dispositif spécifique avec à la fois un accompagnement par Pôle emploi ou l’Association pour l’emploi des cadres (Apec)
et le bénéfice d’une allocation financière ».
La ministre du Travail Élisabeth Borne a précisé que « ce soutien financier sera sur mesure et pourra aller jusqu’à 500 euros par mois »
Une garantie de ressources de 900€ par mois pour près de 400 000 précaires dont 70 000 jeunes
Pour terminer, le Premier ministre a annoncé une aide pour les travailleurs précaires, saisonniers, intermittents ou extras, qui « travaillaient beaucoup l’an dernier, avec une garantie de ressources de 900€ par mois » jusqu’en février 2021.
Cette aide exceptionnelle concerne 400 000 travailleurs précaires inscrits à Pôle emploi. Par ailleurs, Elisabeth Borne a précisé que cette mesure concerne « ceux qui ont travaillé plus de 60% du temps en 2019 et qui n’ont pas pu travailler suffisamment en 2020 pour recharger leurs droits au chômage du fait de la crise ».
Ces mesures sont-elles suffisantes ?
« Ces mesures sont nécessaires mais elle ne sont pas suffisantes car elles sont temporaires », alerte Anne Brunner, directrice de l’Observatoire des inégalités. Elle poursuit :
« Il faut aller plus loin et une des pistes proposées par l’Observatoire, c’est l’ouverture du RSA aux les jeunes de moins de 25 ans. »
Une position partagée par Antoine Dulin, membre du Conseil économique, social et environnemental.
« Les jeunes de moins de 25 ans n’ont pas droit au chômage car ils n’ont pas travaillé donc ils sont sans ressources. Une politique appliquée avec succès dans certains pays scandinaves », affirme-t-il.
Mais cette hypothèse a été ignorée par le gouvernement. Si les mesures annoncées limitent l’impact de la crise temporairement, elles ne permettent pas de solutionner le problème de la pauvreté chez les jeunes sur le long terme.
À lire aussi : En 2020, le nombre de jeunes pauvres et précaires a presque doublé
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Les Commentaires
J’en déduis 2 solutions pour être tranquille : soit on les force à changer leur système, soit on se débrouille et on dépasse les 800K de revenu annuels
Et très sérieusement : je me demande quelle option est la plus facile (enfin, la moins dure).