Doit-on remercier le dernier clip de l’influente Dua Lipa, We’re Good, où elle chante la sérénade à un homard dans un bateau de croisière avant qu’un naufrage ne le libère dans l’océan ? Ou sa tenue aux American Music Awards — une mini-robe Versace, brodée d’étoiles de mer sur le corps, au décolleté façon coquille Saint-Jacques, et qui se terminait en petits volants à rendre jalouse une méduse ?
Ce qui est certain, c’est que ce genre de looks digne d’un remake en live action de La Petite Sirène deviennent à la mode !
Le mermaidcore, en réponse à nos désirs de s’évader du confinement ?
D’après la plateforme de shopping en ligne Lyst, les recherches autour des mots-clés « sirènes », « étoiles de mer » et « coquillage » ont grimpé de 51% sur le mois de février 2021.
Signe peut-être qu’on est nombreuses à ne rêver que de partir en vacances, et pourquoi pas au bord de la mer profiter de la brise marine, alors que la moitié de l’Occident s’avère confiné ou presque !
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Surnommée « mermaidcore », cette tendance s’affirme de différentes manières. Sous la forme de bijoux coquillage qui traînent peut-être déjà dans nos tiroirs de souvenirs de vacances, ou de t-shirt à imprimé marin, elle a de quoi séduire les personnes qui ont l’impression d’être enfermées dans un bocal. Cela va même jusqu’à un retour de hype des chaussures en caoutchouc façon bottes de pêcheur !
Elle se traduit aussi côté beauté, avec des cheveux wavy — effet mouillé en option — ou des bubble braids, inspirées de coiffures traditionnelles comme les maki maki, également appelés bonbons, portés dans plusieurs pays africains, dont principalement le Congo et le Nigeria.
Confinées, les modeuses s’habillent moins pour la rue que pour les réseaux
C’est bien tout l’enjeu de ces « tendances » finissant avec le suffixe « core » (qu’on pourrait traduire par essentiel, concentré) qui semblent s’enchaîner à vitesse grand V : puisque les modeuses 3.0 s’habillent moins pour la rue que pour les réseaux sociaux, elles jouent à fond la carte de la création d’un univers visuel fantasmagorique, qui n’a pas besoin d’être adapté à la vie réelle.
Après le witchcore qui esthétise la sorcellerie, et le regencycore qui s’inspire des costumes d’époque de La Chronique des Bridgerton, place donc à une réinterprétation contemporaine de La petite Sirène.
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D’où vient le mermaidcore ?
Mais pourquoi maintenant ? Le luxe a sans doute contribué à cette affirmation de tendance. Pour le printemps-été 2021, Donatella Versace a présenté un défilé complètement mermaidcore, avec des mannequins aux cheveux effet mouillés comme si elles sortaient des eaux. Une collection en clin d’œil à celle, culte, du printemps-été 1992 du fondateur Gianni Versace : Trésor de la Mer.
Même inspiration marine du côté de Riccardo Tisci pour Burberry qui a imaginé une « histoire d’amour entre une sirène et un requin, qui se déroule d’abord dans les eaux avant de débarquer sur la terre ferme », d’après la note d’intention du défilé.
Cela se retrouve également du côté de la toujours écolo Marine Serre, habituée à proposer des vêtements en matières techniques comme le Néoprène façon tenues de plongée. Cette fois, elle pousse le bouchon encore plus loin, Maurice, avec des bijoux en forme de poissons façon appâts de pêche.
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Vous avez peut-être également remarqué le retour de hype des Crocs
, mais aussi des bottes de pluie. En version luxe, la maison Chloé a sorti le modèle Betty qui s’impose comme une it-shoe depuis quelques mois !
Les designers alimentent donc nos désirs d’évasion à la mer pendant cette période de confinement. Ce qui rend particulièrement bien sur les réseaux sociaux où l’on tente de s’évader de notre enfermement, car les modeuses ne savent plus quoi inventer pour donner matière à rêver…
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