Selon un mythe récurrent véhiculé par Disney et consorts, une mère serait un être doux et tendre censé essuyer avec amour tes crottes de nez et t’apporter un soutien infaillible de ta première couche à ton dernier tampon. Mais QUE NENNI.
Si la majorité des mamans sont d’exquises créatures, d’autres sont aussi agréables à fréquenter qu’une colonie de cafards cannibales, et ont le chic pour t’asséner des remarques qui feront saigner ton petit coeur des mois durant.
Parce qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, voici donc quelques petites phrases que je voudrais ne plus jamais voir sortir de la bouche de ma mère. C’est parti.
« La fille de Marie-Eulalie, elle a intégré normale sup/l’ENA/polytechnique, elle. »
Depuis ta première année de maternelle, ta mère a toujours rêvé de te voir intégrer les meilleures écoles. Lorsque tu avais trois ans, elle te forçait à regarder Dora l’Exploratrice toute la sainte journée, te causant d’irréversibles dégâts psychologiques.
Quand tu étais au collège, elle te voyait déjà à Harvard, et lorsque tu lui as annoncé que tu t’orientais vers une licence d’arts du spectacle, elle a menacé de se suicider en se taillant les veines avec ta collante du baccalauréat. Aujourd’hui, elle ne te parle plus que pour te rappeler le taux de chômage de ta formation.
Réplique envisageable : « Tu savais que la fille de Marie-Eulalie regarde Les Feux de l’Amour tous les jours ? J’dis ça, j’dis rien ».
« Moi, à ton âge, je faisais dix kilos de moins. »
À force de manger pour oublier, tu ne rentres plus dans ton premier jean — celui qu’on t’avait offert à Noël 2003. Tu aimes d’amour tes fesses rebondies et ces réserves naturelles qui te protègent des frimas de l’hiver, mais ta mère ne peut s’empêcher de te regarder avec un air qui veut dire « c’est pas avec ton gros cul que tu reboucheras le trou de la Sécu » à chaque fois que tu te ressers de la tartiflette.
Réplique envisageable : « Oui, mais à mon âge tu avais déjà de l’herpès. On ne peut pas tout avoir. »
Juanita Solis approuve ce paragraphe.
« Pour la fête des mères, j’aimerais bien un iPad »
Ta mère sait fort bien que tes ressources sont loin de celles d’un émir qatari, et que tu en es presque réduite à faire cuire tes chaussures pour avoir quelque chose à te mettre sous la dent en fin de mois.
Mais ta mère s’en fout, et demande en toute occasion des cadeaux si onéreux que tu devrais vendre un demi-poumon sur eBay pour te les payer. Et si, par malheur ou déraison, tu ne lui offres pas l’obscur objet de son désir, elle boude pendant des jours et des jours.
Réplique envisageable :
« Et moi, je voudrais une folle nuit d’amour avec Adrien Brody. Tu me trouverais ça pour mon prochain Noël ? »
« Tu te souviens de la fois où tu es allée à l’école en oubliant ta jupe ? »
Tu donnerais un demi-rein pour oublier ce jour fatidique de 1998 où, t’habillant à la hâte, tu as oublié de caler un morceau de tissu entre tes collants en laine et ton manteau. Lorsque tu t’en es rendue compte, il était trop tard et toute ta classe s’était rendue compte de ton petit oubli, te surnommant « fesses-à-l’air » pour le restant de ta scolarité.
Tu as envie de t’enfoncer six pieds sous terre à l’évocation de cette anecdote, mais ta mère la trouve très drôle et la raconte à chaque repas de famille.
Réplique envisageable : « Tu te souviens de la fois où tu m’as oubliée dans la voiture ? »
Parfois, seul un obscur sortilège chinois peut améliorer les relations mères-filles.
« Il a rompu ? C’est certainement de ta faute. »
Depuis que tu as rompu avec Jean-Kévin, ton amour de 6èmeB, ta mère te prend pour une créature fourbe et perfide prête à tout pour briser le coeur des inconscients avec lesquels tu échanges tes fluides.
Ainsi, dès qu’une rupture amoureuse te brise le coeur en mille morceaux, ta mère ne trouve rien de mieux à faire que de te dire des choses comme « tu ne trouveras jamais mieux, tu es vraiment une cruche d’avoir gâché tes chances avec lui », « faut dire que t’as plein de défauts aussi » ou alors « de toute façon, je crois que tu seras célibataire toute ta vie ». Dans ces moments-là, tu aimerais bien pouvoir refiler ta génitrice à la SPA.
Réplique envisageable : Rien du tout, malheureusement. Mais tu peux toujours boire, pour oublier : il paraît que ça fait du bien.
Et toi, subis-tu les assauts trollesques de ta mère ? Lui arrive-t-il de t’envoyer au faciès des répliques si méchantes qu’elles te donnent envie de regarder Plus Belle La Vie en te gavant de glace à la vanille ?
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