Petite, j’avais de très bonnes relations avec ma mère. On faisait des concours de puzzles, et c’était à celle qui le terminerait en premier. J’adorais ça ! Puis j’ai commencé la gym, et elle a été celle qui m’a soutenue envers et contre tout.
Soutien et protection
J’ai fait du sport étude puis du haut niveau de gymnastique, et elle était toujours là. Pour panser mes blessures, pour m’encourager aux compétitions, pour me soutenir quand les résultats n’étaient pas aussi bons que prévu.
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Quand mes problèmes de santé ont commencé à devenir plus importants à cause de ça, c’est elle qui m’a imposé d’arrêter. Je lui en ai beaucoup voulu pendant un temps. J’étais en pleine adolescence, ce qui n’a pas aidé non plus.
À l’époque, cela faisait plus de dix ans que je faisais de la gym : je considérais qu’elle m’avait privée de ma passion. C’était une réaction complètement irraisonnée et avec le recul, je l’aime encore plus pour avoir pris cette décision.
En même temps, quand le docteur de l’hôpital dit à ta fille de quatorze ans que pour continuer la gym, elle a besoin d’une greffe osseuse sur chaque coude (prélevée sur les genoux) — et donc d’une période de récupération en fauteuil et tout ce qui s’ensuit, ça pique un peu…
Finalement, avec la maturité que j’ai acquise, j’aurais aussi pris cette décision. Mais on est donc passées par une période difficile.
Des épreuves surmontées
Et il y a eu d’autres épreuves avec lesquelles il a fallu composer. Mes parents ont divorcé deux ans après que j’ai arrêté la gym. Les relations avec ma mère étaient déjà un peu difficiles, vu que je traversais ma crise d’adolescence.
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En plus de cela, j’étais « la fille de mon père », comme je l’avais placé sur un piédestal, et je l’écoutais naïvement quand il disait que tous les torts venaient de ma mère — alors que l’on sait que la responsabilité du divorce se trouve généralement des deux côtés. C’est mon père qui a eu la garde de mon frère et moi, ce qui a quelque peu rafraîchi nos relations avec ma mère.
Mais en grandissant, j’ai pris du recul quant à ce divorce, et nos relations se sont de nouveau améliorées.
On est passées par plusieurs étapes pour en arriver là, et notamment une en particulier : l’été du divorce de mes parents, j’ai été violée. Ma mère l’a appris six ans plus tard, quand j’ai craqué lors d’une dispute et lui ai tout balancé. Sa réaction m’a touchée jusqu’au plus profond de moi.
Elle n’a pas dit « Mais non, c’est pas possible, tu as mal interprété, tu dis ça sur le coup de la colère » ou je ne sais quelle autre bêtise que j’ai déjà pu entendre.
Elle m’a écoutée. Par la suite, elle m’a demandé qui c’était, quand ça s’est passé et où, pourquoi je n’avais rien dit. Mais d’une manière qui me surprend encore quand j’y repense, elle a fait ça sans aucun jugement ni reproche pour ces années de silence. Elle voulait juste comprendre, être là pour moi maintenant qu’elle savait — sans pour autant me brusquer.
Ma mère, ma meilleure amie
Ma mère, c’est un peu comme ma meilleure amie, mais en version plus âgée, plus calme. Encore maintenant, quand les souvenirs remontent et que cela me pose des problèmes dans ma vie privée, elle est là.
Quand j’ai des baisses de moral, quand mes recherches pour ma thèse n’avancent pas, quand je suis un peu perdue, elle m’écoute, me soutient et trouve toujours les mots qu’il faut. Sans en rajouter ni minimiser.
Elle est mon roc. Celle qui sait tout. Elle est également là dans les moments plus légers. Les fou rires, les délires, les découvertes culinaires.
Quand je suis chez moi, on s’appelle tous les jours et on se raconte tout. Et sinon, je suis chez elle pour rédiger ma thèse, au calme.
Elle est très présente, mais parce que c’est mon souhait. Cette relation me convient pour le moment, et si un jour elle devait évoluer, ce sera pour tendre vers quelque chose d’encore mieux.
Ma mère, c’est la personne la plus importante dans ma vie à l’heure actuelle, et je savoure tous les moments passés avec elle, car on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait.
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Les Commentaires
Milles merci @Melissa uppyeyes:
Du coup, je l'ai fait lire à ma maman. Elle est toute contente, émue, et a rajouté : Faut que je sauvegarde ça ! uppyeyes: