En partenariat avec Pocket (notre Manifeste)
À l’occasion de la sortie en poche, le 3 octobre aux éditions Pocket, du roman Tout ce qui nous répare par Lori Nelson Spielman, madmoiZelle fait un focus sur les relations entre sœurs, si particulières, si précieuses, si importantes.
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Un roman fort et tendre sur la culpabilité d’une mère, sur les liens familiaux, sur la rivalité entre deux sœurs dont l’une est adoptée et introvertie.
Des rebondissements, des secrets, des révélations qui tiennent en haleine…
Dans Tout ce qui nous répare, la sororité oscille entre rivalité et complicité. Mais aujourd’hui, c’est d’amour entre sœurs que je veux te parler…
Le 23 juillet 2015
Je n’ai rien contre les enfants uniques, hein. Restez dans votre jacuzzi (je comprends pas cette expression).
Mais je me dis que si t’as jamais vraiment dit à ta grande sœur combien tu l’appréciais, tu peux lui envoyer le lien de cet article accompagné d’une émoticône qui cligne de l’œil. Ou d’une émoticône tête de mort, selon votre relation.
Grandir avec une sœur, une phase pas toujours évidente
Ma grande sœur (nous l’appellerons Raymonda) a six ans de plus que moi. Quand elle est partie de la maison pour faire ses études, je venais d’avoir 12 ans.
Je me retrouvais avec un grand frère avec qui, à l’époque, je n’avais pas grand-chose en commun – j’étais plutôt son punching-ball et il était le mec avec qui je prenais mon goûter le soir, en priant silencieusement pour qu’il ne finisse pas les Coco Pops.
Je vous rassure, ça a bien vite changé et on est très proches aujourd’hui !
Mais les jours où il ne restait plus de Coco Pops, j’idolâtrais totalement ma sœur, si courageuse d’être partie faire ses études à des dizaines de milliers de kilomètres de chez nous, si cool, si indépendante, si chanceuse…
Un jour, à la cantine, j’ai même sorti à ma meilleure amie : « Je sais pas comment tu fais, toi, sans grande sœur, ça doit être horrible ».
(Elle ne l’a pas très bien pris) (ça faisait une heure que je la saoulais en lui racontant en détails ma conversation Skype avec Raymonda le week-end précédent) !
Et puis, ô surprise : j’ai grandi ! Je suis partie faire mes études à des dizaines de milliers de kilomètres ! Je suis moi-même devenue la personne courageuse, cool et indépendante que j’admirais ! (Ouais j’me kiffe, et j’espère que toi aussi tu t’kiffes).
J’ai donc réalisé qu’il valait mieux ne pas mettre les membres de sa famille sur un piédestal. Mais ça ne change rien au fait que ma sœur est une personne importante pour moi, à laquelle j’ai envie de rendre hommage aujourd’hui.
C’est décidé, le 23 juillet, c’est la fête des sœurs. J’ai téléphoné à François Hollande : c’est bon, il est d’accord pour en faire un décret officiel.
Une grande sœur : des conseils pour la vie
Une grande sœur, ça a réussi des trucs avant vous, mais ça a aussi raté des trucs avant vous. La mienne me donne autant de vieux habits que de bons conseils
.
Raymonda m’a appris à m’inscrire à la mutuelle étudiante, à épiler mes sourcils et à flirter avec les garçons. Elle m’a appris à relativiser après un échec, à faire la meilleure tarte à la tomate du monde et à écrire une lettre de motivation.
Elle m’a appris à m’excuser et à ne pas m’excuser (j’ai rien retenu, mais c’était sympa d’essayer).
Je crois que je lui ai appris deux ou trois trucs aussi : à s’amuser d’un rien, à donner un peu moins d’importance à l’apparence physique, et à danser n’importe comment pendant les concerts.
Il y a aussi plein de coups de pouce que Raymonda m’a donnés sans même le savoir.
Cet article de Justine recense ainsi de nombreuses études qui prouvent qu’avoir des frères et soeurs contribue à la santé émotionnelle, à la réduction du stress et… à la gentillesse !
La complicité entre sœurs, ce truc surnaturel
Combien de fous rires ai-je partagés avec Raymonda rien qu’en croisant son regard ? Combien de fois est-ce qu’on a gagné à Pictionary parce qu’on devine ce que pense l’autre en une demi-seconde ?
Il n’y a jamais eu de rivalité entre elle et moi. Ou alors seulement quand on se battait pour lire Harry Potter en même temps !
La rivalité entre sœurs, je ne la connais pas
À vrai dire, la rivalité entre sœurs, j’en ai plus vu dans les films et les livres (comme dans Tout ce qui nous répare) que dans la vie.
C’est vrai, dans les séries il y a toujours cette sœur über cool, qui fait une boum quand les parents partent en week-end, ou cette sœur parfaite qui est pom-pom girl, ou celle extraordinaire qui a 20/20 à tous les contrôles.
On dirait que les relations saines entre sœurs, ça n’intéresse pas les scénaristes ! Si je deviens très connue et qu’on fait un film sur ma vie, la partie sur ma famille sera donc très ennuyeuse. J’espère que Natalie Portman acceptera quand même de me jouer.
Il n’y a pas très longtemps, j’ai annoncé à ma sœur que j’étais fière d’elle et j’ai grommelé que je l’aimais. Elle a grommelé qu’elle m’aimait aussi.
On en a pas reparlé depuis et c’est très bien comme ça : je suis une personne hypersensible qui se cache derrière une façade de robot perpétuellement contrarié (j’ai jamais fait de psychothérapie mais c’est ma conclusion après 22 ans de vie commune avec moi-même).
Si vous pouviez dire un truc à votre sœur, petite ou grande, tout de suite, qu’est-ce que ça serait ? (Est-ce que vous aussi vous avez des façades de robot contrarié ? Parlons-en.)
PS : Comme vous l’aviez peut-être deviné, cet article a été écrit à la demande très explicite de Raymonda.
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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