En premier lieu, il y a continuité. Fidèle à cette tendance persistante de la nouvelle chanson française, Cali parle d’abord d’intime : les femmes, l’amour, l’absence d’amour, la rupture. C’est aussi la même écriture, le même ton, avec quelques phrases ici et là qui démantibulent le reste, qui sonnent particulièrement genre le bonheur est une vieille qui boîte sur du verglas. Son organe vocal ne s’est pas transformé, peut-être exploite-t-il un peu plus les failles de sa voix, la diction est un poil plus travaillée.
La vraie différence, c’est surtout l’instrumentation. Son premier album, L’amour parfait, laissait une large place au piano et au quatuor à cordes. Ici, Cali étoffe ses arrangements. On entend sur la chanson-titre de la flûte traversière, instrument peu couru actuellement… Il utilise les cuivres, un orchestre symphonique au complet, les guitares et percussions sont plus présentes. Résultat : plus d’ampleur. Bruno Caliciuri se diversifie et propose des compositions assez éclectiques, de la lamentation tristoune (Je sais) au titre plus rythmé (Je ne vivrai pas sans toi), en passant par la jolie chanson qui se barre en cacahuètes (Le vrai père, qui rappelle un peu dans sa « déconstruction » le Dolorosa du premier album). C’est chouette, mais pas exactement joyeux. A côté, des compositions plus enjouées (Roberta, Pour Jane) permettent un début d’équilibre.
Globalement, Menteur est un album satisfaisant (pour les adeptes du genre, évidemment) mais qui me fait pourtant dire « c’était mieux avant ». Sur quels arguments je m’appuie ? Alors ça, ma bonne dame, j’en ai aucune idée. Je préfère cette instrumentation-là, plus riche, mais on y perd un peu le côté charme et simplicité qu’on trouvait au premier album. Oui, je crois que c’est ça.
Les Commentaires
Je m'en vais (après Miossec) *déjà la référence à Miossec, j'adule et la chanson elle-même, elle claque =D*
Menteur *j'aime sa façon de parler au féminin, l'ambiguïté j'aime =)*