Menstrualand a tout d’un vrai parc d’attraction. On y retrouve des mascottes mignonnes : Bob l’éponge menstruelle, Super Tampon et son son amie Serviette, sans oublier Pti’térus (ma traduction personnelle de Lil’ Womby)…
Dans ce parc sur le thème des règles, il y a également des attractions aux noms évocateurs : la montagne russe des émotions, la balançoire des changements d’humeur prémenstruels, les cycles irréguliers, etc. Mais ma préférée, c’est clairement la maison utérine des horreurs, à base de trucs qui font peur comme les fibromes, l’endométriose ou les polypes.
Un parc d’attractions dédié aux règles ? Meilleure idée !
Dans ce parc imaginaire, né dans le cerveau fertile de Gemma Correll, tout est pensé pour les personnes qui ont leurs règles. Elles peuvent profiter d’espaces confortables pour se reposer, manger de la « comfort food » sans se sentir jugées et remplir leur bouilloire à des fontaines d’eau chaude.
Tous les meubles du parc sont pré-tachés pour s’asseoir l’esprit tranquille, même en cas de flux important, et le personnel transporte des protections hygiéniques à distribuer à celles qui le demandent.
L’autrice britannique de bandes dessinées a imaginé Menstrualand pour le magazine The Lily, et je rêve désormais que son projet prenne vie. (Si tu es un·e millionaire cherchant à investir dans des projets féministes, fais-moi signe).
Un parc d’attractions pour lever le tabou autour des règles
J’ai découvert Menstrualand et la bande dessinée de Gemma Correll grâce au
compte Twitter de Klaire fait Grr, qui fait un super travail pour lever le tabou autour des règles et lutter contre la précarité menstruelle.
Klaire fait Grr a notamment interprété pendant deux ans le spectacle Chattologie, écrit par Louise Mey. (Pas de nouvelles dates programmées pour l’instant, mais ça devrait venir !)
En lisant cet article, tu te demandes peut-être pourquoi cette idée d’un parc d’attractions sur le thème des règles m’enthousiasme tellement. Après tout, est-ce qu’on a vraiment envie de faire des câlins à une peluche utérus géante ? (Oui !) Ou de boire des cocktails dans des verres en forme de coupe menstruelle ? (Encore oui !).
En fait, au-delà de la BD qui m’a bien fait rigoler, je trouve que Menstrualand est un moyen comme un autre de lever le tabou autour des règles. Ce n’est ni sale, ni honteux, ni quelque chose à cacher.
Les règles, un sujet qui concerne presque touts les femmes
Alors l’idée de pouvoir un jour emmener mes pré-ados (oui, je me projette très loin pour une nullipare) dans un tel parc me séduit. Leur apprendre comment fonctionne le corps des femmes et les cycles menstruels, les sensibiliser à l’endométriose et au syndrome des ovaires polykistiques…
Je rêve que les règles deviennent un sujet de conversation comme un autre, pour les femmes comme pour les hommes. Peut-être qu’ainsi, les personnes atteintes d’endométriose n’attendront plus des années pour avoir un diagnostic, parce que « c’est normal d’avoir mal pendant ses règles ».
Peut-être que le jour où Menstrualand ouvrira ses portes, la précarité menstruelle reculera, parce que les gouvernements et les populations trouveront ça normal de fournir des protections hygiéniques à celles qui ont leurs règles et ne peuvent pas s’en procurer.
En tout cas, je ne trouve pas ça bête de créer un parc d’attractions sur une thématique qui va concerner quasi 100% des petites filles… Combien d’entre elles deviendront un jour des princesses ?
Et toi, qu’est-ce que tu en penses ? Tu aimerais aussi que Menstrualand existe ? Ou tu n’en vois pas l’intérêt ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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