En partenariat avec Jour2fête (notre Manifeste)
L’année dernière, je t’expliquais avoir changé d’avis à l’égard des teen-movies. Au départ agacée par leurs rouages trop bien huilés, j’avais pris le temps d’en regarder de nouveaux, et j’avais ravisé mon jugement.
Ce n’était que le début, car en réalité, le teen-movie peut être bien différent des gros blockbusters américains. Meltem, le nouveau film de Basile Doganis, en est l’illustration parfaite !
Meltem, de quoi ça parle ?
Elena est une jeune Française d’origine grecque qui retourne pour les vacances dans la maison de sa mère décédée, sur l’île de Lesbos.
Pour ce faire, elle s’entoure de deux de ses très bons potes, davantage habitués aux bancs de leur cité qu’aux paysages sensationnels de la Grèce.
Nassim et Sekou misent beaucoup sur ces vacances, mais Elena n’est pas de la meilleure compagnie. Odieuse avec son beau-père, globalement amère, elle n’est pas celle qu’ils ont l’habitude de fréquenter.
Et ce comportement n’est que la première d’une longue liste de surprises.
Leur vie va en effet basculer le jour où ils font tous les trois la rencontre d’Elyas, un réfugié syrien qui vient d’arriver à Lesbos.
Une amitié naît entre eux, qui ébranle leurs certitudes et leurs considérations habituelles…
Meltem, une fiction hybride
Meltem parle certes d’amitié et d’amours naissantes, mais aussi de deuil et d’immigration.
En mêlant préoccupations adolescentes et drame social, Meltem devient un produit hybride très ancré dans l’actualité.
Basile Doganis est parvenu à me captiver, non sans l’aide des acteurs, qui font sans aucun doute la puissance du film.
Meltem, un casting jeune et talentueux
Ce sont principalement Daphne Patakia, Rabah Naït Oufella et Lamine Cissokho qui portent Meltem. Leur jeunesse n’enlève rien à leur talent, bien au contraire.
C’est avec spontanéité que les trois acteurs donnent vie à Meltem, sans jamais en faire trop, en restant toujours dans la maîtrise de leurs personnages.
Si j’étais coutumière du travail de Rabah Naït Oufella pour l’avoir vu dans Nocturama, Grave, Les Affamés et Bande de filles, je connaissais beaucoup moins celui de Daphne Patakia et de Lamine Cissokho.
C’est bien normal car Meltem constitue l’une de leurs premières apparitions à l’écran ! Mais je leur prédis une belle carrière…
D’ailleurs, Daphne Patakia sera bientôt à l’affiche de Benedetta de Paul Verhoeven, et d’Interruption de Yorgos Zois.
Un grand talent qui mérite sa place sous le soleil.
Basile Doganis, un réalisateur à suivre
Je l’avais découvert en 2017 grâce à son premier film de 58 minutes qui compilait six courts-métrages sur le vivre ensemble : Singulier/Pluriel.
Meltem n’est donc que le second film de Basile Doganis et son tout premier long-métrage. L’homme a pourtant déjà l’étoffe des grands faiseurs de récits sociaux.
Personnellement, je vais garder l’œil alerte pour ne rien louper de ses prochaines créations !
En attendant les suivantes, je conseille mille fois de découvrir celle-ci, qui sort le 13 mars au cinéma.
À lire aussi : Quitter la ville pour vivre à la campagne, ça ressemble à ça
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.