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Culture

Melbourne (et les petits pingouins) — Carte postale d’Australie

Australie, la suite ! Après être allée en claquer une aux koalas et aux kangourous de Brisbane, Sarah est redescendue sur Melbourne, jolie ville australienne où il fait bon vivre…

Lorsque j’ai planifié mon petit périple dans le Sud-Est de l’Australie, c’était la ville de Melbourne qui m’attirait le moins. Allez savoir pourquoi, je fantasmais davantage sur la célèbre Sydney et Brisbane la tropicale que sur celle qui me paraissait être la sage Melbourne. Et contre toute attente, c’est de Melbourne que je suis tombée amoureuse. Enfin, le plus, quoi.

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Cette belle histoire n’avait pourtant pas commencé dans le soleil, les paillettes et le chabadabada en fond. J’avais enfin pris l’habitude de passer ma vie en short, et voilà qu’en arrivant à Melbourne, PAF, je me prenais quinze degrés de moins sur les cuissots nus et vulnérables. Cuissots qui n’ont pas apprécié la balade dans le vent frais du soir jusqu’à l’auberge de jeunesse.

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Mais après, il faisait beau et chaud, ça va.

Vous allez finir par penser que j’accorde beaucoup trop d’importance aux températures. Alors qu’au même moment à Paris le froid constipait même les pigeons. Mais quand on vous dit que l’Australie est le pays de tous les extrêmes…

Melbourne, une ville australienne très accueillante

Car, attention, bon à savoir : s’il fait d’ordinaire aussi chaud à Melbourne que dans les autres villes « aussies », les écarts de température entre la journée et la nuit sont réputés pour être violents. Il peut faire plus de 35°C dans la journée (les 40°C ne sont pas rares), et pouf, 14°C à la nuit tombée. Croyez-moi, c’est RUDE.

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Mais les Australiens s’en foutent. Ce sont des Australiens. Ils traversent sécheresse, cyclones et araignées sauvages en shorts et tongs, les pieds nus et la tête haute comme les Vikings sudistes qu’ils sont. Pour autant, la frêle touriste que j’étais vous le dit en toute honnêteté : la vie est douce et agréable à Melbourne, et ce pour de nombreuses raisons.

Elle reste une grande ville australienne, mais s’avère beaucoup plus accessible que d’autres pour les piétons. Pour se déplacer sans voiture, train, bus et vélos sont disponibles pour pas si cher que ça, mais c’est surtout le système de tramways qui vaut la peine ! Ils vous emmèneront partout, du coeur de la ville aux plages et à ses périphéries, tout en vous permettant de faire une petite balade tranquille.

À lire aussi : Faut-il être fou pour aller vivre en Australie ?

D’ailleurs, depuis janvier 2015, toute la zone du centre-ville est devenue une free-zone. Tant que vous montez et descendez d’un tram à l’intérieur de cette zone, vous n’avez rien à payer pour reposer vos gambettes. Il existe même un tram spécifique qui fait le tour du CBD (Central Business District) toute la journée, en s’arrêtant aux nombreux points phares du parcours pour les visiteurs. Et c’est bien agréable.

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Ça vaut donc le coup de sauter dans un tram, pour aller plus vite, se reposer un instant ou pour aller plus loin. Mais le coeur de Melbourne se visite à pied sans problème !

Douce Melbourne, vie culturelle et petites terrasses à l’ombre

En plus des nombreux magasins en tous genres, le centre de Melbourne regorge de petits bars sympas « cachés » dans de jolies ruelles, de terrasses de café et de restaurants pour tous les goûts. Vous pouvez manger à peu près tout ce que vous voulez à Melbourne — avec une prédilection pour la cuisine asiatique dans son ensemble, de la Thaïlande au Japon et la Chine en passant par la Corée ou le Cambodge.

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Il faut dire que s’il y a un quartier italien et un quartier grec, c’est Chinatown et plus précisément Little Bourke Street qui fait le plus vibrer le coeur de la ville. La rue est reconnaissable à ses arcades rouges, un peu à la manière du Chinatown londonien, et c’est la fête aux dim sum, aux soupes phô et aux sushis (bons et pas chers).

Mais bon. Il n’y a pas que les raviolis dans la vie. Et la ville prend deux autres choses très au sérieux : d’une, l’art, subtil et omniprésent, qui habille la ville entre « graffitis », sculptures, musiciens indépendants et musées. Et de deux, le café. Oui madame. Le café.

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Pas de panique, si vous n’aimez pas le café, vous avez le droit de prendre autre chose, on ne vous jugera pas. Enfin, en tout cas on ne m’a rien dit. Peut-être qu’ils m’ont jugée, en fait. Mais sachez qu’à défaut d’avoir pu devenir la capitale d’Australie, Melbourne s’enorgueillit du titre de « capitale du café d’Australie ». Donc ne déconnez pas.

À lire aussi : L’Australie, le pays qui aura votre peau

Cependant, on peut aussi s’acheter un smoothie de fruits frais, et aller se le siroter dans l’un des nombreux parcs de la ville.

En sortant du centre-ville : jardins, plages et petits pingouins

En plein centre, on arrive tôt ou tard à Fitzroy Gardens, à proximité de Federation Square où l’animation est généralement à son comble le samedi soir. Pour un peu plus de calme, on peut se promener à Carlton Gardens, un peu plus au nord, et en profiter pour visiter le Melbourne museum. Il y a le WiFi gratuit. (Il y a le WiFi gratuit dans beaucoup d’endroits à Melbourne.) (Une bien belle ville.)

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Or, si je ne prétendrai pas avoir vu tout Melbourne, je suis en mesure de vous affirmer que ce serait une erreur de se contenter du centre-ville. Soyons fous ! Quittons la zone de tram gratuite ! Et mettons le cap sur… sur… Ah, je sais pas, il y a tellement de choses à faire ! Même visiter le campus nord de l’Université de Melbourne, qui donne envie d’y vivre pour toujours.

Au sud du CBD, on peut marcher pendant des heures dans les Alexandra et Queen Victoria Gardens, et tomber par hasard sur les Royal Botanic Gardens et le Shrine of Remembrance, un monument commémoratif qui rend hommage à tous les Australiens tombés à la guerre. Il ressemble à un temple qui surplombe la ville.

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Côté plages, le tram vous emmène rapidement aux deux plus populaires : Brighton Beach et ses cabanes colorées, et St Kilda… et ses petits pingouins mignons. Tout petits. Tout petits-mignons avec leurs petites papattes. Hum. Pardon.

À lire aussi : Pourquoi les pingouins sont des êtres fascinants

Bon, par contre je casse vos rêves tout de suite : non, on ne nage pas avec les petits pingouins. Qui sont d’ailleurs des manchots pygmées, surnommés « Fairy Pingouins » par les Australiens. Ils dorment dans la journée, cachés sous les rochers qui constituent la jetée de St Kilda (St Kilda Pier). Et pour les voir, il faut se rendre au bout de la jetée le soir venu, lorsqu’ils vont chercher à manger pour leurs petits.

Des bébés manchots pygmées. Qui sont encore plus petits. Et mignons. Et… Bref.

https://youtu.be/OiBtBsbRNzQ

Quelques gardiens sont présents la majeure partie de la nuit, pour s’assurer que les gens ne viennent pas les effrayer ou leur flashouiller la gueule, ce qui risquerait de les faire fuir et abandonner leurs petits. Autrement, si on ne les colle pas aux basques, ils mènent leur petite vie en trottinant et en se foutant bien des regards obliques.

Et ainsi, je vis un bébé pingouin manchot faire caca sur la plage. Deux fois.

Capture d’écran 2015-03-04 à 13.40.32

La vie m’a comblée.

À lire aussi : De Sydney aux Blue Mountains — Carte postale d’Australie


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

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