En pleine promo pour le film La Vraie Famille dans lequel elle tient le rôle principal, l’actrice Mélanie Thierry a révélé les difficultés qu’elle a rencontrées après la naissance de son premier fils, qu’elle a eu avec le chanteur Raphaël.
Un baby blues puis un César pour Mélanie Thierry
Peu de temps après son premier accouchement, elle avait tourné dans le film Le Dernier pour la route, sorti en salles en 2009, dans lequel elle incarnait une femme alcoolique.
L’actrice avait remporté le César du Meilleur espoir féminin pour ce rôle qui l’avait beaucoup aidée à sortir de son baby blues, comme elle l’a expliqué au micro de France Inter dans l’émission La Bande Originale :
Il a été salvateur pour moi, parce que je venais d’accoucher de mon premier, que j’ai eu un vilain méchant coup de blues, un baby blues.
J’avais un peu peur de m’emparer de ce personnage un peu borderline et fragile. Mais finalement, ça m’a remis sur pied de travailler, d’avoir foi en un film. Je suis revenue à la lumière comme mon personnage d’une certaine façon.
L’actrice développe au sujet de ce baby blues — très fréquemment rencontré par les jeunes mères en période de post-partum :
« Après, j’allais pas MAL non plus mais on sait bien que les baby blues peuvent être coriaces parfois. Ça arrive.
Il faut juste se réadapter, hormonalement, qu’on remettre un peu les niveaux… À niveau. Et ce n’est pas grave. »
Ce n’était donc pas une dépression post-partum. Quelle est la différence ?
Baby blues et dépression post-partum : il faut en parler !
L’accouchement et le post-partum sont des périodes de grands bouleversements qui peuvent fragiliser la santé mentale. Beaucoup de parents et notamment de mères connaissent alors un baby blues. Selon le site informatif du gouvernement sur les 1 000 premiers jours :
« Quelques jours après l’accouchement, beaucoup de mamans traversent une période de déprime qu’on appelle le baby blues. C’est une réaction naturelle, causée par tous les changements physiques, hormonaux et psychologiques liés à l’accouchement.
La maman peut alors se sentir irritable, dépassée par les événements, perdre ses repères, avoir des crises de larmes… Cet état peut durer quelques heures ou quelques jours. »
Chantal Birman, sage-femme iconique et héroïne du documentaire À la vie, évoquait pour Madmoizelle cette période complexe pour les femmes et nous expliquait ce dont elles ont besoin :
« Au moment où elles ont énormément de chagrin, il faut les consoler. Il y a de quoi avoir du chagrin, quand on a perdu son corps, quand on a perdu ce qu’on était, qu’on est passé d’une génération à une autre, qu’on a touché la mort, d’une façon ou d’une autre. Il y a de quoi pleurer un petit coup.
Est-ce que le baby blues est normal ? Bien sûr, il est même sain. Il faut aider, être suffisamment à distance pour faire rire. »
De son côté, la dépression post-partum peut être plus difficile à diagnostiquer, notamment car elle peut survenir dans un temps plus long. Le site des 1 000 premiers jours la définit ainsi :
« La dépression du post-partum est une maladie qui peut apparaître pendant l’année suivant l’accouchement. Cette maladie touche principalement les mères.
On la reconnaît grâce à un ou plusieurs signes, qui s’installent pendant au moins deux semaines : sensation de manque d’énergie, difficultés à s’occuper de son bébé, incapacité à réaliser les tâches du quotidien, perte de plaisir, tristesse sans raison apparente, larmes, pensées négatives, difficultés à dormir, changement d’appétit. »
Si l’on a plusieurs de ces symptômes, mieux vaut consulter sans tarder.
Les prises de parole médiatiques sur le sujet du post-partum (et ses possibles difficultés) se multiplient. La parole se libère, et c’est une très bonne chose !
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© Image en une : La Vraie Famille/Cédric Sartore
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