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Culture

Les meilleurs souvenirs de festival des madmoiZelles

C’est la (belle) saison des festivals, et à cette occasion des madmoiZelles nous ont raconté leurs meilleurs souvenirs, entre pogos et rencontres inattendues.

Le Hellfest s’est terminé il y a peu, mais encore plein de chouettes festivals de musique vous attendent tout au long de l’été 2015 ! Des madmoiZelles nous ont raconté leurs plus beaux souvenirs, ces moments possibles uniquement dans ce cadre et cette ambiance bien particuliers.

À lire aussi : J’ai testé pour vous… le festival Burning Man

Les festivals de musique, une expérience à part

Les madmoiZelles gardent souvent un bon souvenir des festivals qu’elles ont fréquentés, à commencer pour leur cadre et leur concept. Gadda raconte par exemple :

« Je viens de Paimpol (en Bretagne) et tous les deux ans nous avons le Festival du Chant de Marins ! Il allie de la musique et de magnifiques vieux gréements dans le port de la ville. Il y a six ans, je travaillais sur le site du festival, et un ami à moi avait mis son ancien bateau dans le port. Prendre l’apéritif avec ma famille, en plein soleil sur le pont du bateau parmi des gréements majestueux, avec des musiques du monde autour de soi, et avoir l’impression d’être en harmonie totale, dans une bulle de bonheur… voilà un de mes meilleurs souvenirs ! »

Et en parlant de Bretagne, Morgwen se souvient également :

« En août 2012 et 2014, j’ai quitté la chaleur de mon Sud-Est natal pour remonter en Bretagne. J’effectuais cette transhumance pour aller au Festival Interceltique de Lorient.

C’est le rendez-vous des amoureux de la culture celtique. Au son des bombardes, des cornemuses et des groupes, la ville bouge pendant dix jours. Mais c’est aussi des expositions, des artistes et écrivains venant des nations celtes, des jeux et instruments étranges, une nourriture surprenante, des artisans… La bière coule à flot et la nourriture remplit des panses.

Lorient se met à parler toutes les langues du monde celtique. On croise des Écossais en kilt qui défilent au rythme des bombardes, les bretons se promènent en costumes, des cercles nous apprennent à danser, des bagad (des ensembles de musique traditionnelle bretonne) s’entraînent avant leurs concours ; les Asturiens et Galiciens vous invitent à goûter leurs spécialités culinaire, les Manxois de l’ile de Man et les Gallois vous invitent à venir visiter leurs « pays »…

Au programme : beaucoup d’émotions, de la chaleur et de la pluie. J’ai failli pleurer la première fois que j’ai enfin vu en vrai la grande parade qui ouvre le festival le premier dimanche du mois : elle est magique, et avant ça je la regardais chaque année à la télé !

Et en 2012, il y a eu le concert de Dan Ar Braz. C’est un artiste super sympa qui est arrivé sur scène en disant : « Je n’avais pas imaginé que vous seriez autant, du coup je stresse énormément là… Ne m’en voulez pas ! ». Dan Ar Braz, c’est le célèbre guitariste qui a représenté la France à l’Eurovision en 1996. Mais c’est aussi le gars qui refait ses lacets sur scène tranquillou.

Et tout d’un coup il a annoncé l’arrivée d’un de ses vieux amis. Ça a été l’apothéose quand on a vu qui montait sur scène : Alan Stivell, le barde, l’emblème du renouveau celtique. Les gens étaient choqués et ravis. Un gars à côté de moi était au bord de l’évanouissement. Quant à moi, mes glandes lacrymales m’ont trahie devant cet artiste que j’admire.

Le clou du spectacle fut la chanson Green Lands, l’hymne, la grande ode de l’héritage celtique. Dès que la première note de la guitare de Dan Ar Braz s’est faite entendre, le public s’est mis à chanter. Ce fut un moment sublime, magnifique qui s’est terminé avec le public qui a continué après que la musique s’est tue. Dan Ar Braz, ému, s’est remis à jouer… »

Les madmoiZelles bénévoles ont pu vivre les festivals de l’intérieur, et y participer d’une façon différente. Cassoux a donc vécu d’autres excellents moments :

« Le festival que j’ai le mieux connu et où j’ai vécu les choses les plus fortes, c’est le Nordik Impakt à Caen, où j’ai eu la chance de travailler en tant que bénévole, et pas à n’importe quel poste : j’étais la runeuse du directeur, c’est-à-dire, en gros, son chauffeur ! Voulant monter un jour mon propre festival, j’avais en effet cherché à travailler dans ce qui m’apprendrait le plus, soit derrière la scène, et par le fruit du hasard, de la chance et peut-être du destin, on m’a donc proposé d’être le taxi du maître de l’événement.

marnie girls assistante galerie art

Mais officieusement, j’ai eu la chance d’être beaucoup plus que ça. Je l’accompagnais à tous ses rendez-vous, les conférences, les dîners ; je rencontrais les artistes bien sûr, mais aussi le maire de la ville ainsi que les directeurs des salles qui accueillaient le festival, les journalistes, des personnes importantes travaillant sur d’autres événements… Et je ne faisais pas juste partie de la déco : le directeur me demandait de donner un coup de main à telle personne, me déléguait certaines tâches (autant des « détails » que des choses plus sérieuses, mais à mes yeux tout était important).

Il m’a présenté les premiers jours comme étant sa runeuse, puis par la suite comme son bras droit, gratifiant toujours mon travail devant les gens, peu importe leur statut. J’étais respectée comme son égale, on me demandait mon avis et mes idées sur des sujets auxquels je n’aurais jamais pensé avoir affaire en tant que simple bénévole !

Je n’aurais ainsi jamais imaginé qu’on me chargerait de gérer la mise en valeur d’une salle, ou qu’on me demanderait ce que je pensais de tel artiste ou spectacle choisi (dire en toute sincérité que telle chose nous plaît moins qu’une autre ou qu’on ne comprend pas telle ou telle démarche, à la personne la plus haut placée, ça fait claquer des genoux). Surtout, on n’avait jamais dit « Il est hors de question que quelqu’un d’autre le fasse, je n’ai confiance qu’en elle » de moi dans une situation urgente.

J’ai travaillé environ 90 heures en cinq jours, j’ai rencontré et découvert des artistes parfois un peu arrogants, parfois étranges, mais souvent adorables et reconnaissants ; j’ai vécu des moments drôles, des moments de panique, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai même un peu râlé parfois ! J’ai disputé le chanteur de Chineseman parce qu’il fumait dans un lieu non-fumeurs (ça nous a permis de sympathiser et c’est quelqu’un de vraiment drôle), j’ai demandé à plein d’artistes dont je ne connaissais pas le visage à quel poste bénévole ils étaient (leurs réactions montraient d’ailleurs qu’ils étaient des personnes vraiment gentilles). J’ai appris à prendre des initiatives et à faire entendre ma voix.

Enfin, j’ai rencontré nombres de bénévoles : ils sont devenus une famille que je retrouverai à la prochaine édition dans quelques mois, en espérant être à nouveau ce bras droit pendant 150 heures s’il le faut, aux côtés d’un directeur qui m’a montré que dans sa passion, quand on bosse à fond, on ne compte pas en repas sautés ni en heures de sommeil manquantes, mais en sourires et en souvenirs. »

À lire aussi : J’ai testé pour vous… être bénévole dans un grand festival de musique

Angie a quant à elle participé à des festivals en tant que spectatrice, et elle en est aussi ravie :

« J’ai été initiée aux festivals l’année de mon bac en 2008, quand je suis allée aux Vieilles Charrues avec des amies. J’y suis depuis retournée presque tous les ans avec mon conjoint. J’ai aussi fait des évènements de plus petite envergure mais je n’en ai pas forcément tiré énormément de souvenirs « intéressants ».

Un de mes meilleurs souvenirs, c’est le jour où un mec (assez saoul il faut le dire) s’est mis à jouer de la guitare. Tout le camping (donc énormément de monde) s’est rassemblé autour de lui ; le gars était déchaîné, il a d’ailleurs fini par fracasser sa guitare contre un poteau électrique… je pense que lorsqu’il a dessaoulé il a dû se maudire.

Je me rappelle aussi les nuits passées à écumer les différents campings, à être pote avec tout le monde, faire des rencontres. On joue de la musique, on s’invite à boire un verre, on discute jusqu’à l’aube… c’est top !

girls hannah club party

Pour ce qui est des concerts donc, un de mes meilleurs souvenirs reste celui de Muse : c’était de nuit, il y avait un monde fou, je n’étais pas loin de la barrière de l’avancée de la scène, et il pleuvait à torrents. J’ai fini le concert avec mon « poncho imperméable » déchiré à mes pieds dans une ambiance de feu, et la pluie n’a rendu ça que plus mémorable ! »

Safiya se souvient d’une anecdote particulière :

« Un de mes meilleurs souvenirs de festival était au Pont du Rock. J’ai demandé au mec qui était venu nous parler en plein concert de Skip The Use en disant être notre voisin de camping de nous montrer son caleçon… pour vérifier que c’était bien un Calvin Klein, et donc que c’était bien notre voisin de camping.

En effet, l’après-midi ce jour-là le soleil tapait fort, et tout le monde était un peu éteint. En attendant les concerts du soir, on avait bien vu un voisin (qui aurait pu être lui… mais il dormait, tête dans la tente et jambes dehors). On ne connaissait donc pas vraiment la tête qu’il avait mais on ne pouvait pas louper le caleçon Calvin Klein qu’il portait. Pendant le concert, ce mec passablement saoul a donc été obligé de soulever son t-shirt pour nous montrer ses dessous, qui étaient de la bonne marque !

Ma pote et moi avons eu un fou rire, qui s’est intensifié quand on a vu qu’il ne comprenait rien au délire des deux meufs qui savaient quel caleçon il avait. Après quelques explications il est reparti faire la fête ; et le lendemain il nous a avoué qu’il avait passé une super soirée grâce à nous parce qu’on l’avait (encore plus) désinhibé et qu’il avait fini sa soirée en caleçon, à l’aise ! »

À lire aussi : Les festivals de musique estivaux : petit guide de survie

Autant que la musique, ce sont donc les rencontres faites en festival qui ont marqué les madmoiZelles.

Des bons souvenirs, musicaux comme humains

Zina se souvient :

« Ma courte anecdote concerne mon festival d’amour, le Hellfest. J’étais devant un concert de Marduk, et je m’étais mise assez près — tout en estimant la distance nécessaire pour ne pas me retrouver dans une zone de pogo.

Mais soudain, le pogo m’a frôlée et m’a menacée ! Un homme de deux mètres de haut et de large, avec chevelure et barbe blonde a alors effectué un barrage en m’encerclant chastement (sans me toucher) de ses bras. Je ne t’oublierai jamais, mon ami. »

Clémence a apprécié les concerts géniaux auxquels elle a assisté et l’ambiance particulière qui l’a marquée :

« Mes souvenirs de festivals les plus mémorables, je les tiens de Garorock. Je suis allée aux deux dernières éditions accompagnée d’amies très proches et comme le festival tombe sur le jour de mon anniversaire, c’est toujours une occasion spéciale !

Alors bien sûr il y a d’exceptionnels souvenirs de concerts : danser sur Die Antwoord au milieu de la foule, rêver d’épouser Asaf Avidan, voir en vrai mes idoles du groupe Franz Ferdinand, et puis Skip The Use, Bloc Party, et tous les autres…

Mais il y aussi tout le reste, comme le soir où je me suis faite porter sous la pluie par des inconnus parce que c’était mon anniversaire, ou quand on parcourt les stands de nourriture à deux heures du matin sans pouvoir se décider, perdre ses potes dans la foule et passer une heure à les chercher en essayant de ne pas manquer les têtes d’affiche, les « Apéros ! » criés par les voisins de tente en guise de réveil…

Et en fin de compte, le souvenir plus marquant ne s’est même pas passé sur le site du festival ! C’était l’année dernière, quand les organisateurs de Garorock ont dû annuler la deuxième soirée de concerts à cause du temps. Il a fallu évacuer le camping (ce qui a donné le défilé impressionnant de milliers de festivaliers qui remballaient leurs tentes en râlant), pour se retrouver dans le parc des expos de Marmande et sur le parking.

On n’a pas voulu se laisser démonter, et avec d’autres festivaliers, on a mis nos voitures en cercle pour fabriquer une grande tente improvisée avec une bâche et des cordes. On a donc passé la soirée ensemble à écouter de la musique, boire et discuter. On était déçus, bien sûr (surtout qu’au final la « tempête » attendue était plutôt de l’ordre de l’averse), mais on passé un super moment tous ensemble ! »

C’est également sur la dimension humaine des festivals que Tatiana insiste :

« Ce n’est pas une anecdote incroyable ou bien un souvenir particulier que je retiens quand on me parle de festivals de musique. En fait pour moi, un festival c’est l’apogée du bonheur, au plus haut sommet du plus grand arc-en-ciel, dans le plus beau des mondes. Déjà, j’aime la foule. J’aime les gens heureux ensemble, dans n’importe quel contexte, depuis que je suis toute petite. J’observe la joie des autres et quand je ne suis pas trop timide ou que j’arrive à me fondre dans une assemblée, il m’arrive même d’y participer.

Mais alors quand il s’agit d’une combinaison foule euphorique + musique + amis, je pète littéralement un plomb. J’aime cette symphonie parfaite de cris, de chants, de danse et de musique tantôt joyeuse tantôt mélancolique… On est avec des gens qu’on n’a jamais vu de notre vie, on est transportés par le son de la musique et on semble ressentir tous la même chose – et c’est tout juste magique (c’est beau, putain).

Je me souviens ainsi notamment du live de Woodkid aux Solidays 2014 : des milliers de personnes chantaient à l’unisson la partie instrumentale de la toute fin de Run Boy Run en pleine nuit, et en continuant même une fois le spectacle terminé. Je me suis sentie heureuse à ce moment-là… juste heureuse, je n’ai pas d’autres mots. »

À lire aussi : Trois raisons d’aimer les festivals de musique

À vous de nous raconter vos meilleurs souvenirs de festival !

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Les Commentaires

12
Avatar de Skogsdottir Langurhar
3 juillet 2015 à 15h07
Skogsdottir Langurhar
Ah les fest Metal... =3
L'ambiance est évidemment super sympa, mais comme je baigne dans cette atmosphère de concerts depuis très jeunes l'attitude des métalleux ne me surprend pas.

Non "LE" fest que je ne louperais pour rien au monde quelle que soit la météo - et c'est pas peu dire vu l'édition 2013 - c'est une fête médiévale. Les Grandes Médiévales d'Andilly. Du point de vue du touriste lambda, ça a peut-être l'air d'un Disneyland médiévalo-fantastique géant. Du point de vue d'une bénévole... C'est là où je retrouve une fois par an des potes et des amis, où je fais des rencontres plus que merveilleuses et renversantes. Je m'éclate aussi sur la musique, je fais des banquets de ouf où l'émotion est là, tangible et vibrante, je partage ma passion de façon contagieuse si je suis derrière un stand ou fais l'andouille en costume de bestiole étrange... C'est là où on sort tous les alcools maison de derrière les fagots, où on s'entraide quand il y a des soucis (clefs perdues dans la "fosse" ? Mauvais temps ? Cape volée ? Rien à manger, nulle part où dormir ? On est tous des frangins frangines, on se sort tous de la mouise !)

C'est une aventure humaine à part entière, chaque édition que j'aie fait m'a émue aux larmes, qu'on verse tous au moment de se séparer.

Sinon j'attends de voir le Ragnard Rock Fest... peut-être que ça va déchirer niveau ambiance ? En tout cas, l'affiche de rêve est là !
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