Les rédactrices de madmoiZelle ont beaucoup fréquenté les salles obscures cette année. Elles te parlent de leurs chouchous, qui pourraient devenir les tiens.
Le temps, ça file à une vitesse…
Voilà. Si tu as besoin de quelqu’un pour enfoncer des portes ouvertes chère lectrice, n’hésite pas à me contacter.
Mais en attendant, puisque le temps a filé si vite, l’année est terminée. Il est donc l’heure de dresser le bilan. Quels ont été les meilleurs films de 2018 ?
Hérédité, d’Ari Aster
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Tu le sais peut-être si tu lis souvent cette rubrique : je suis amatrice de films d’horreur.
Je vois tout ce qui sort dans le genre. TOUT. Même les courts-métrages réalisés par des ados qui disposent de 4€ de budget.
Mais quand les attentes sont élevées, les déceptions le sont aussi. Parfois pourtant, certaines de mes expectatives sont dépassées, et alors là, c’est la joie à tous les étages…
Hérédité a traumatisé les festivaliers de Sundance, en janvier dernier. Certains sont même allés jusqu’à le qualifier de « film le plus flippant de cette décennie ».
Je ne pouvais donc pas passer à côté et suis allée le découvrir en salles dès sa sortie.
Le verdict a été sans appel : c’était de la bombe, de la vraie ! Clique sur cette vidéo si tu veux connaître mon avis :
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Hérédité, c’est l’histoire d’une famille qui découvre des secrets de plus en plus terrifiants sur sa lignée. Une hérédité sinistre à laquelle il semble impossible d’échapper…
BlacKkKlansman, de Spike Lee
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Inspiré d’une histoire vraie, BlacKkKlansman oscille doucement entre thriller et film politique. Publiées en 2014, les mémoires de Ron Stallworth ont servi de base au nouveau film du réalisateur de Malcolm X.
Il était étonnant qu’Hollywood ne se soit pas encore emparé de cette histoire, tant elle est dingue et digne des plus grandes fictions.
Dans BlacKkKlansman, John David Washington et Adam Driver sont Ron Stallworth et Flip Zimmerman, deux officiers de police qui, dans le cadre d’une mission, infiltrent les rangs du KKK.
Présenté au festival de Cannes, le film a été suivi d’un discours de Spike Lee, à l’intérieur de la mythique salle du grand théâtre Lumière.
Le cinéaste a brandi deux mains tendus, portant des poings américains. Sur l’un on peut lire LOVE, sur l’autre HATE.
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Référence à La Nuit du chasseur de Charles Laughton (meilleur film) ? À Do the right thing, de Spike Lee lui-même ?
Ou simplement à la dualité de l’homme qui a du mal à choisir son camp entre le bien et le mal, l’amour et la haine ?
Oh la la, cet homme est si complexe, mais si passionnant…
Tu veux connaître mon avis détaillé sur ce film de GÉNIE aussi drôle qu’impitoyable et nécessaire ? Le voilà en vidéo :
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Lors de sa sortie en salles le 23 février aux États-Unis, Annihilation a fait sensation.
The Guardian en parle comme « un des meilleurs films de l’année » tandis que les spectateurs révèlent aux caméras de télévision : « ça m’a laissé sans voix », « un film bluffant ».
Je suis d’accord à 100% avec ces avis. Autant pour la raison préalablement citée que pour le côté spectaculaire de son enveloppe.
Annihilation s’offre dès les premières minutes des effets spéciaux splendides qui appuient la dimension presque plus onirique que cauchemardesque des décors.
Chaque image est soignée, chaque plan est sublime. Rien n’est laissé au hasard, des animaux en mutation aux paysages en passant par les errances introspectives des personnages.
Annihilation, un synopsis passionnant
Natalie Portman y campe Lena, une biologiste et ancienne militaire très calée. Son mari a disparu depuis un an, et personne ne parvient à lui donner le moindre renseignement sur son potentiel positionnement.
C’est que vois-tu, son mari aussi est militaire.
Lorsqu’il finit par rentrer, il se met à souffrir d’un mal étrange, qui lui fait cracher tout son sang.
Pour lever le voile sur ce qui est arrivé à son époux, Lena participe à une mission top secrète, dans une zone où un mystérieux et sinistre phénomène se propage le long des côtes américaines.
La zone d’où son mari revient.
Une fois sur place, toutes les femmes de l’expédition souffrent d’une sévère désorientation. Elles découvrent vite que les créatures qui hantent les lieux ont subi d’importantes mutations.
En dépit de la beauté des paysages, le danger règne. Elles le savent. Il peut venir de partout mais aussi d’elles-mêmes…
Allez, j’ai suffisamment bavassé, chère lectrice. Je te laisse avec mes délicieuses collègues et leurs films préférés de 2018.
Parvana, de Nora Twomey
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car cela faisait longtemps que je n’avais pas pris une telle claque au cinéma. Et pourtant, des petits bijoux et autres merveilles, j’en ai vus cette année.
Parvana est un film d’animation dans lequel tout est réussi : les dessins sont magnifiques, le doublage est un succès, l’histoire prend aux tripes, le tout dans une atmosphère à la poésie subtile et sublime.
L’histoire est celle d’une jeune fille, Parvana, 11 ans, qui grandit à Kaboul pendant la guerre.
Alors que son père est envoyé en prison, seules restent des femmes dans son foyer. Mais dans ce climat, celles-ci n’ont le droit ni de se déplacer sans hommes, ni de travailler.
Afin de permettre à sa famille de subsister, Parvana prend la décision de se déguiser en garçon, avec la ferme intention de protéger les siens et libérer son père. Dans un univers onirique, au sortir de l’enfance, elle se démènera, envers et contre tout.
Sans hésitations, c’est là l’un des meilleurs films de l’année.
Call me by your name, de Luca Guadagnino
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Call me by your name m’a attrapée par surprise. J’étais dans un vol long-courrier, à fleur de peau parce que je m’apprêtais à vivre mon premier voyage solo.
Je ne m’attendais pas à être happée par la poésie et la langueur des étés italiens quand sur le petit écran, le film s’est lancé.
Dans cette pépite de sensibilité qui met en scène l’éveil des amours adolescents d’Elio avec un Américain venu travailler chez son père, j’ai tout pris de plein coeur.
J’y suis restée pour sa bande originale touchante, sa réalisation sucrée comme un diabolo en terrasse et son histoire intime unique.
La forme de l’eau de Guillermo Del Toro
https://www.youtube.com/watch?v=e5AW-_ZPpDg
Mon film préféré de 2018, à moi Juliette des Témoignages, a été La forme de l’eau sorti en France en février.
Il marquait le retour de Guillermo Del Toro, un réalisateur à l’imagination débordante que j’affectionne beaucoup.
Suivre les aventures d’Elisa (incarné par Sally Hawkins), employée muette dans un laboratoire étrange, qui rencontre un monstre inadapté et martyrisé, m’a rappelé pourquoi j’aime autant les contes et les histoires d’amour.
Guillermo Del Toro a réussi à mettre en scène une relation charnelle et romantique sans voyeurisme et à créer des personnages sensibles et plus complexes qu’ils n’y paraissent.
Je pense surtout au « méchant » du film joué par Michael Shannon, décidément bourré de talent.
Les Indestructibles 2, de Brad Bird
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Double plaisir avec ce film qui, en plus d’être un long-métrage très chouette, réussit à être une suite qui ne déçoit pas alors que je l’ai attendue presque 15 ans !
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Les Indestructibles 2 garde le charme du premier opus, le bond technologique saute aux yeux, et l’intrigue se modernise avec notamment un regard très moderne sur la masculinité.
Chapeau Pixar !
Bonhomme, de Marion Vernoux
C’est encore Mymy !
Ah, Bonhomme. Dois-je encore te présenter ce film ? Je t’en ai tant parlé à sa sortie…
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Bonhomme m’a fait aller du rire aux larmes, a fait battre mon cœur, m’a remué les tripes, donné la chair de poule, fait fumer le cerveau. Bonhomme est une ode à l’amour comme il en existe peu.
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D’habitude j’aime pas les trucs glauques, et je préfère les films d’horreur quand ils sont marrants. Mais c’était la période d’Halloween et je voulais me mettre dans l’ambiance.
J’ai donc regardé Ghostland.
C’est l’histoire d’une jeune femme qui a vécu un épisode traumatisant lorsqu’elle était ado, et qui revient plus tard rendre visite à sa mère dans la maison où ce traumatisme a eu lieu.
Étrangement, sa mère et sa sœur n’ont jamais déménagé malgré l’horreur qu’inspire désormais cet endroit.
Je tiens à préciser que je suis rarement surprise par un film, en général je devine le dénouement au bout de 15 minutes, ce qui rend l‘expérience plutôt ennuyeuse.
Mais Ghostland est tout sauf prévisible, et je ne peux que te conseiller de le regarder si ce n’est pas déjà fait.
Mais je ne t’en dirai pas plus et je te conseille de ne pas regarder plus que les 30 premières secondes de la bande-annonce, au risque de te gâcher la surprise.
Le Grand Bain, de Gilles Lellouche
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Mon coup de cœur intersidéral de l’année c’est Le Grand Bain !
Tous les sujets abordés me touchent car ils sont pour moi essentiels et pour certains pas si souvent abordés au cinéma. La masculinité, positive comme toxique, le fait de croire en ses rêves…
La famille, les amis, l’image qu’on a de soi-même et à laquelle on s’accroche comme à un rocher. Se débarrasser de nos anciennes aspirations, accepter qu’on évolue, qu’on a le droit de lâcher prise, même si c’est douloureux.
Et trouver de nouveaux projets qui nous portent et les gens qui vont nous soutenir dans cette nouvelle aventure.
Enfin, le casting est incroyable : Virginie Efira et Leïla Bekhti, Philippe Katerine, Mathieu Amlaric, Benoît Poelvoorde, Guillaume Canet, Marina Foïs, Jean-Hugues Anglade…
Le film est une pépite enrobée de chocolat et de douceur, j’aimerais que tous ces gens soient des membres de ma famille.
Le film que je vais regarder, re-regarder, dès que j’aurais besoin d’une grande bouffée d’air frais !
Black Panther de Ryan Coogler
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Est-ce que les gens sont surpris que Black Panther soit LE film qui m’a le plus marquée en 2018 ? Non, pas du tout !
En bonne nerd, j’attendais ce nouveau Marvel avec impatience après l’apparition du personnage de T’challa dans Captain America : Civil War. Cependant j’attendais aussi ce film pour le symbole qu’il représente.
Un film de cette envergure, mettant en scène un personnage principal noir qui sort des stéréotypes habituels en ses qualités de chef d’État et super-héros ?
Oui, je prends, merci !
Je n’ai pas été déçue par le Wakanda.
Les musiques, les fringues, le fonctionnement tribal de cette société technologiquement avancée, même la langue parlée sont le fruit d’un travail de recherche fou qu’Hollywood prend rarement le temps de faire.
Black Panther, une vraie réussite
Mais le résultat en vaut la peine car le Wakanda réussit à capturer la richesse des cultures africaines et à le transposer dans une société fictive.
Là où les films de super-héros sont souvent archi-manichéens, Black Panther dresse le portrait d’un héros faillible qui doit réparer les erreurs de son père et d’un « méchant » dont la situation provoque la sympathie.
Je n’ai pas encore parlé des personnages féminins non ? Okoye, Nakia, Shuri, la reine Ramonda…Tant de femmes fortes, brillantes et maîtresses de leur destin, que je cherche à émuler.
Ce film a émerveillé la Manu qui a toujours 10 ans et qui se cache en moi et ça c’est tout de même chouette.
Voilà ma belle truite en sucre glace, c’est tout pour cette année ! Et toi, quel(s) film(s) tu as préféré(s) en 2018 ?
Le lien que j'ai m'amène directement à un commentaire qui dit "bouhouhou la morale est pas gentille car elle est anti-flic et sa copine le quitte parce que c'est un flic", c'est ça que tu voulais montrer ou c'est l'article ? ^o)
Pour l'article du coup, je le savais vaguement mais c'est très intéressant. Pour le coup, le film ne "ment" pas, par contre il enjolive drôlement tout ça du coup.
Désolée j'ai pas bien copié le lien c'était l'article et non pas le commentaire en lui-même .
Sinon en dehors de l'aspect politique du film, je me suis faite la réflexion que sans la fin marquante de ce film, ben il m'aurait clairement pas fait le même effet et je trouve ça dommage :/
Les Commentaires
Désolée j'ai pas bien copié le lien c'était l'article et non pas le commentaire en lui-même .
Sinon en dehors de l'aspect politique du film, je me suis faite la réflexion que sans la fin marquante de ce film, ben il m'aurait clairement pas fait le même effet et je trouve ça dommage :/