Rue du Poteau, à quelques minutes de mon appartement, se trouve mon poissonnier préféré.
Il a toujours une belle variété de produits et m’offre souvent de l’aïoli. Que demander de plus ?
Le week-end, je peux rester jusqu’à 30 minutes comme deux ronds de flan face à son étal, à hésiter entre un tourteau et une dorade.
Et chaque week-end, la réalité de la vie me frappe en pleine tronche : je suis incapable de faire un putain de choix.
Mon top 11 des films de 2019
Alors dis-toi, douce lectrice, que ce top 10 des meilleurs films de l’année n’a pas été pour moi une mince affaire. Ne choisir que 10 films parmi l’infinité de pépites auxquelles on a eu droit en 2019, c’est de la quasi-torture.
J’ai du coup réalisé un top 11.
11 c’est un chiffre qui ne veut rien dire, qui n’est même pas rond, mais je ne pouvais pas décemment me décider à enlever une de ces merveilles.
Voilà donc ce que j’ai préféré en 2019 !
1 – Parasite, de Bong Joon-ho
Ki-taek vit avec toute sa famille dans une maison insalubre de Séoul et survit grâce à des petits boulots très mal payés.
Lorsqu’il décroche un job de professeur d’anglais pour la riche famille Park, il met en place une arnaque avec sa mère, son père et sa sœur pour remplacer tous les employés et devenir, en somme, calife à la place du calife.
Mais une fois le doigt mis dans l’engrenage du mensonge et le palais éduqué au luxe, plus moyen de faire machine arrière…
Mon avis sur Parasite
Bong Joon-Ho joue du sarcasme afin de construire ses personnages et surtout étoffer son récit pour qu’il gratte, qu’il irrite.
Eh ouais, Parasite, ça fait rire… et surtout jaune. Ça n’est ni politiquement ni moralement correct, et c’est ça qui est jouissif.
Bong Joon-Ho est suffisamment bon storyteller pour que dès les premières secondes le récit saisisse et qu’il soit impossible d’en sortir, notamment parce qu’il est grinçant à souhait.
C’est sans aucun doute le film qui m’a le plus procuré d’émotions profondes et contradictoires de toute cette année cinéma.
Grand gagnant de la Palme d’or, le film a depuis écumé les festivals, remportant de-ci, de-là une multitude de prix.
Peut-être s’envolera-t-il même vers les Oscars où il pourrait concourir côté Meilleur film étranger.
2 – Une Vie Cachée, de Terrence Malick
Une Vie Cachée signe le grand retour de Terrence Malick dans le cœur (souvent sec) des critiques, qui partout l’acclament, depuis sa projection à Cannes.
L’histoire de Franz et Fani, un couple fou amoureux qui a donné naissance à trois petites filles. Leur vie à la ferme est simple et joyeuse, jusqu’au jour où Franz est appelé à s’enrôler sous Hitler.
Mais il refuse de prêter allégeance au dictateur.
Franz paiera cette trahison au prix de sa vie, mais demeurera jusqu’au bout un homme libre.
Putain, écrire ces quelques lignes me collent de nouveau les frissons.
Mon avis sur Une Vie Cachée
Laisse-moi te préciser une chose douce lectrice : je suis une fan inconditionnelle de Terrence Malick depuis qu’à 10 ans, j’ai inséré la cassette vidéo de La Ligne rouge dans mon magnétoscope.
Ensuite, j’ai accueilli chacun de ses films avec un cœur inassouvi, même les plus critiqués, même les plus étranges, les plus longs, les plus silencieux, les plus religieux.
Je passerais tout à Terrence Malick parce que son cinéma est celui des émotions, de la générosité et de la spiritualité. Il crée avec grandeur, réalise avec son cœur et le résultat est toujours sincère.
Mais Une Vie Cachée a quelque chose que d’autres films de Malick n’ont pas : une vérité.
Sans le regard du cinéaste, je n’aurais JAMAIS entendu parler de cette histoire, pourtant tellement forte qu’elle devient quasi-nécessaire sitôt qu’on la connaît.
J’ai longuement hésité à faire figurer le nouveau bébé de Malick en première place de ce classement mais je reste fair-play et dois admettre que le rire grinçant du réalisateur coréen l’emporte de peu sur le drame larmoyant du créateur américain.
Mais allez, une deuxième place, c’est déjà très bien.
3 – La Favorite, de Yórgos Lánthimos
Au début du XVIIIème siècle, l’Angleterre et la France se font la guerre.
La violence et la misère ravagent le peuple, mais à la cour, on se préoccupe surtout de faire des courses de canards, des courses de homards, et de jeter des oranges sur des types tout nus, simplement recouverts d’une perruque.
La reine Anne ne peut participer à ces joyeusetés en raison d’une santé physique et psychologique plutôt déplorable.
Dépendante affective, elle ne peut rien faire sans sa fidèle conseillère, Lady Sarah, qui gouverne le pays à sa place. Sarah est partout, même dans le lit de la Reine, à qui elle prodigue des caresses amoureuses.
Mais lorsqu’Abigail Hill, une nouvelle servante, débarque à la cour, c’est le rôle de Lady Sarah qui est directement remis en question.
Un cercle infernal de jalousie naît entre ces femmes qui sont tour à tour les victimes puis les bourreaux, enfermées dans cette cour de fous où les hommes promènent des volatiles en laisses.
Loin de n’être que des symboles glamour, Anne, Sarah et Abigail sont plurielles, et s’adaptent en fonction des situations pour survivre à une noblesse cruelle.
Mon avis sur La Favorite
Yórgos Lánthimos est parvenu à s’emparer de l’Histoire mais lui a retiré son corset pour lui donner un nouveau souffle.
La Favorite a beau se passer au XVIII ème siècle, c’est un film moderne, qui ne prend jamais de pincettes et ose le franc-parler, à la limite de la « vulgarité ».
Tout est abrupt, violent et nerveux, à l’image de l’humain contrarié, enfermé, trompé.
La psychologie des personnage est fouillée jusque dans ses moindres recoins, au point que ça en devienne légèrement malaisant.
Sans doute l’un des meilleurs films de l’année, qui a d’ailleurs valu à son actrice principale l’Oscar de la meilleure actrice.
Et hop, en 3ème place du classement !
4 – Les Misérables, de Ladj Ly
Stéphane (Damien Bonnard), tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93.
Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris (Alexis Manenti) et Gwada (Djebril Didier Zonga), deux Bacqueux d’expérience.
Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier.
Il y a le maire, grande gueule devant l’éternel qui n’entend pas se laisser marcher sur les pieds ; l’ancien dealer reconverti en sage local qui délivre des proverbes dans son kebab ; les mômes qui volent et emmerdent le voisinage…
Le quartier semble être un État à part entière, avec son propre fonctionnement, sa propre politique, ses propres chefs, ses propres règles.
Alors que Chris, Gwada et Stéphane se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes, compromettant leur intégrité de flics.
Car leurs agissements sont loin de ceux qu’on attend de représentants de l’ordre…
Mon avis sur Les Misérables
L’évidente réussite du film réside aussi et surtout dans la maîtrise qu’a son réalisateur de son sujet.
L’autodidacte Ladj Ly, qui s’est formé avec ses potes du collectif Kourtrajmé, a expliqué à Allociné : « J’en ai marre qu’on raconte nos histoires à notre place ».
Il s’est donc fait porte-parole d’un milieu, délaissé par les politiques, qu’il connait bien, ayant lui-même grandi à Montfermeil, où il vit toujours.
Presque 25 ans après La Haine, de Mathieu Kassovitz, qui avait secoué la France et le monde, Les Misérables sonne à son tour la sonnette d’alarme.
Une sonnette qui retentira peut-être jusqu’à Los Angeles, où Les Misérables pourrait recevoir une statuette lors de la cérémonie des Oscars.
En effet c’est ce film qui jouera pour la France, si et seulement si celle-ci fait partie des 5 pays sélectionnés pour concourir dans la catégorie Meilleur Film étranger.
Il ne te reste plus, douce lectrice, qu’à croiser les doigts.
5 – Atlantique, de Mati Diop
Atlantique t’emmène à Dakar, à la rencontre d’Ada et Souleiman.
Souleiman travaille sur un chantier et n’a pas été payé depuis trois mois. Il décide donc de fuir le Sénégal en pirogue avec ses collègues, à la recherche d’une vie meilleure en Espagne.
Malheureusement, il laisse derrière lui Ada, son grand amour qui est promise à un autre homme.
La jeune femme est déchirée d’apprendre le départ de Souleiman, et est contrainte de se marier au riche Omar. Mais un incendie vient ravager le jour de noces, et Souleiman est le premier suspect…
Comment est-ce possible, alors qu’il est parti en mer depuis déjà plusieurs jours ?
Le jeune policier Issa commence à mener l’enquête, sans imaginer une seconde que ce sont les esprits des jeunes hommes noyés qui reviennent, certains pour hanter les vivants, d’autres pour faire leurs adieux à la femme qu’ils ont aimée.
Mon avis sur Atlantique
Atlantique, c’est superbe, follement délicat, jamais prétentieux et surtout déchirant.
J’aimerais également souligner que Mati Diop est la première femme noire à entrer en Compétition officielle, et à en plus repartir avec le Grand Prix !
Atlantique fait partie de ma liste des indispensables de 2019, sans lequel ma liste aurait été bien trop incomplète.
J’aurais d’ailleurs aimé qu’on en parle plus, que ce soit dans les médias ou même dans la vraie vie, à la machine à café ou en soirée.
Malheureusement, cette belle fiction n’a pas eu droit au succès qu’elle méritait.
Mais il n’est pas trop tard pour lui donner une seconde vie, et surtout une belle réputation.
Alors vois-le, douce lectrice, parles-en autour de toi pour qu’il continue à vivre longtemps dans les esprits.
6 – Midsommar, de Ari Aster
Dani et Christian sont sur le point de se séparer quand la famille de Dani est touchée par une tragédie.
Attristé par le deuil de la jeune femme, Christian ne peut se résoudre à la laisser seule et l’emmène avec lui et ses amis à un festival estival qui n’a lieu qu’une fois tous les 90 ans et se déroule dans un village suédois isolé.
Mais ce qui commence comme des vacances insouciantes dans un pays où le soleil ne se couche pas va vite prendre une tournure beaucoup plus sinistre et inquiétante.
Mon avis sur Midsommar
Midsommar est sans doute l’un des films que j’attendais le plus cette année.
Ses seules affiches et bandes-annonces annonçaient déjà un long-métrage au sommet, où l’esthétique et la lumière auraient une place de premier plan.
Ce qui est d’ailleurs prodigieux dans Midsommar, c’est que la quasi-entièreté du film se déroule en plein jour.
Et faire flipper sans avoir recours à l’obscurité, ça révèle une sacrée maestria.
Aussi, impossible pour moi de constituer un top des meilleurs productions de l’année sans y glisser un film d’horreur, mon dada comme tu le sais si tu lis souvent mes colonnes.
Alors voilà Midsommar en sixième position.
7 – Border, de Ali Abassi
Border, du réalisateur iranien Ali Abassi, ça ne ressemble à rien d’autre.
C’est l’histoire de Tina, une femme au physique hors du commun dont l’odorat est tellement développé qu’il l’aide à détecter la présence d’alcool ou de drogues dans les sacs des passagers qui passent la douane où elle travaille.
Mais son don ne s’arrête pas là. Elle peut aussi sentir la culpabilité, la peur, l’excitation chez les gens qu’elle rencontre.
Un jour, un type passe la douane. Il est différent des hommes qui l’entourent. Il ne ressemble pas aux autres… mais il ressemble à Tina.
Au-delà des similarités physiques, ce qui intrigue notre héroïne c’est avant tout ce qu’il dégage. Elle (res)sent quelque chose. Peut-être transporte-t-il des denrées interdites ? Ou pire…
Tina demande à son collègue d’entamer une fouille corporelle. Celui-ci découvre alors que l’homme en question a une particularité.
En parallèle de tout ça, Tina vit dans une petite maison à la lisière d’une forêt, avec un mec obnubilé par les chiens.
Ils mènent tous deux une vie sans amour, emprisonnés dans une existence qui les abîme chaque jour un peu plus.
Tina n’a jamais éprouvé de désir, et elle repousse les mains de son compagnon quand celui-ci essaye de lui prodiguer des caresses intimes.
Mais un jour, le désir va monter et la dévorer toute entière. Elle va connaître l’amour et apprendre qu’elle n’est pas comme tous les autres humains.
Partagée entre l’amour et le devoir, entre la vérité et les secrets, Tina va pénétrer un tourbillon dangereux mais exaltant qui la fera presque rugir.
Mon avis sur Border
Certains éléments de Border auraient pu prendre une tournure risible, car l’histoire est complètement abracadabrantesque. Mais cette fiction ne vire jamais dans la comédie.
Au contraire, le tout tend dès le départ vers le fantastique pour l’embrasser complètement au fil de l’intrigue.
Et c’est précisément ce que j’ai adoré.
Le film est jusqu’au-boutiste et ne trahit jamais son concept de base, qui consiste à repousser les limites de l’altérité.
Comment définir l’humain ? Où s’arrête l’humain et où commence la bête ? L’homme est-il un monstre ou le monstre un homme ?
Autant de questions essentielles qui propulsent ce film au septième rang de ce classement.
8 – My Beautiful Boy, de Felix Van Groeningen
Une famille bourgeoise a priori loin de toute préoccupation économique doit affronter un drame.
Nic, le fils aîné de David Sheff, tombe un jour dans la drogue dure. C’est le début de la descente aux enfers.
À chaque fois qu’il sort de cure, tout le monde croit à sa guérison, lui le premier. Mais il replonge toujours, entraînant dans sa chute ses parents, sa belle-mère, et ses frères et soeurs.
Son père ne vit plus que pour sortir son fils de cette passe douloureuse. Pour Nic, David est prêt à tout, et même à sacrifier sa relation avec sa femme et ses plus jeunes enfants.
Il propose à son fils d’emménager chez lui, paie des cures hors de prix, contacte des journaux, interroge des spécialistes, achète des billets d’avion pour aller le chercher à l’autre bout du pays, dans un bar miteux…
Mon avis sur My Beautiful Boy
My Beautiful Boy a des airs de témoignage. Rien de plus normal : il est fidèlement inspiré d’une histoire vraie.
Celle du vrai David Sheff, qui en 2005 a écrit un article intitulé My Addicted Son pour le New York Times Magazine, dans lequel il décrivait le combat de son fils contre l’addiction.
David Sheff a aussi écrit un livre expliquant sa propre traversée de l’enfer, et toute l’aide qu’il a prodiguée à son fils.
En parallèle, Nicolas a lui-même rédigé ses mémoires, Tweak, dans lesquelles il livre les détails de son calvaire, qui a duré pas moins de 10 ans.
Les deux ouvrages sont sortis en même temps.
Ces deux témoignages sous forme de livres, Felix Van Groeningen, habitué à façonner un cinéma social puissant, les a transformés en un film criant de sincérité qui m’a fait chialer pendant 2h.
9 – Joker, de Todd Philips
Le Joker a ici une identité : il s’agit d’Arthur Fleck, un homme fragile qui souffre d’une maladie mentale le menant à éclater de rire lorsqu’il est sujet à du stress ou à des émotions fortes.
Il vit seul avec sa vieille mère dépendante de ses soins, et gagne une misère grâce à son métier : clown pour les enfants malades, ou pour attirer les passants dans des magasins.
À Gotham, la situation se dégrade. La ville sombre dans la violence et une forme d’hystérie collective.
Entraîné dans cette spirale, Arthur Fleck va lui aussi commencer à vriller…
Mon avis sur Joker
C’était l’un des longs-métrages les plus attendus de l’année, ne serait-ce que pour la prestation de Joaquin Phoenix en Joker — et il n’a pas déçu !
Malgré une polémique initiale craignant que le film ne glorifie la violence, Joker a su me convaincre en peignant d’un trait bien noir les inégalités qui minent la société.
Arthur Fleck, qui deviendra l’anti-héros bien connu, n’est pas « né » chaotique. Il est né malade, dans un monde qui broie les plus faibles, les différents, les marginaux.
Joker a su devenir une peinture sociale de façon plutôt inattendue, et si tu veux en savoir plus, le podcast Sors le popcorn de madmoiZelle le décrypte en profondeur :
Quant à une suite pour Joker… la rumeur court et s’intensifie de semaine en semaine. Personnellement, je crois bien qu’on va y avoir droit !
10 – Douleur et Gloire, de Pedro Almodóvar
Salvador Mallo est un réalisateur à succès en mal d’inspiration.
Rongé par différents maux comme les douleurs de dos et de crâne, l’insomnie et la dépression, ce passionné de cinéma n’a plus ni ambition ni force créative.
Loin désormais de sa prime enfance, il se remémore pourtant les instants charnières de sa vie, près de sa mère pieuse et dévouée, du premier homme qui a éveillé en lui le désir, de ceux d’après, et des journées chaudes dans « la caverne », la maison souterraine dans laquelle il a grandi et dévoré des livres sur le cinéma.
Salvador baigne dans les souvenirs et ne vit plus que dans un rêve éveillé, sorte de demi-coma brumeux qui lui grignote l’existence et l’empêche de créer.
Mais la machine semble lentement redémarrer après que d’anciennes connaissances refont surface dans sa vie.
Entre passé et présent, souvenirs et instantanéité, Salvador se débrouille pour sauver ce qu’il reste de ses passions…
Mon avis sur Douleur et Gloire
Douleur et Gloire sont les aveux tristes et éclatants d’un cinéaste dont le travail ne semble finalement pas avoir pâti d’un manque d’inspiration.
Au contraire, c’est dans le manque d’inspiration de son alter-ego filmique qu’Almodóvar trouve matière à subjuguer.
Voir Douleur et Gloire, c’est voir Almodóvar tout nu, avec des décors somptueux et sanguins pour seuls habits.
Voir Douleur et Gloire, c’est prendre part à la gloire et la douleur, justement, de Salvador et donc d’Almodóvar.
Douleur et Gloire a réussi, lors du festival de Cannes dernier, à me tenir éveillée alors que j’étais en maxi gueule de bois et m’a laissé un souvenir impérissable qui vaut bien la onzième et dernière place de ce classement.
Once Upon a Time in… Hollywood, de Quentin Tarantino
Once Upon A Time… in Hollywood est le 9ème film de Quentin Tarantino, et je l’attendais avec une impatience peu contenue depuis fort longtemps.
Le décor est planté dans le Los Angeles de 1969, capitale de l’audiovisuel où cinéma et télévision cohabitent et se croisent.
Rick Dalton est un acteur de films de série B, et a connu son heure de gloire dans un feuilleton qui l’a enfermé dans un rôle de méchant cow-boy.
Il a toujours été doublé par son ami fidèle, le cascadeur Cliff Booth, mais aujourd’hui, il semble que leur duo infernal tombe dans l’oubli.
Rick ne supporte pas cette situation et se lance à la conquête de nouveaux projets qui, il espère, redoreront son blason.
L’avis d’Alix sur Once Upon a Time… in Hollywood
J’ai été transportée en 1969 à la seconde où le film a commencé.
Je suis une grande fan du travail de Tarantino, et je trouve que si sa patte est reconnaissable dans ce film, il se tient cependant à l’écart du reste de sa filmographie.
J’y ai vu une lettre d’amour d’un enfant au cinéma qu’il aime, et qu’il est désespéré de sauver.
J’ai été ambiancée par l’incroyable bande-originale, et j’ai eu beaucoup de tendresse pour ces losers, ces deux anti-héros devenus preux chevaliers malgré eux.
La performance de Di Caprio m’a renversée et j’ai eu beaucoup de tendresse pour Rick Dalton, cet acteur désespéré et névrosé qui aime profondément son métier.
Bien sûr, j’ai aussi adoré voir Brad Pitt incarner un Action Man cool et ringard à la fois.
J’ai ri aux punchlines, j’ai trouvé la photographie superbe, bref, j’ai passé un moment si incroyable que je suis retournée passer 3h au cinéma quelques jours seulement après mon premier visionnage.
Beaucoup de critiques ont été faites quant au rôle réduit de Margot Robbie dans le film, mais j’ai pourtant trouvé le personnage de Sharon Tate parfaitement à sa place : indispensable et inaccessible.
Tarantino m’a émue en se livrant de la sorte, en faisant un film pour lui. En se faisant plaisir, il m’a fait kiffer aussi !
Voilà douce lectrice pour ce très long top des meilleurs films de l’année. Je réalise avec beaucoup de tristesse que dans mes productions préférées de l’année, seule une a été réalisée par une femme.
Un constat difficile à dresser pour moi, qui aime mettre le travail des réalisatrices en lumière.
Alors n’hésite pas à étoffer cette liste avec des noms de réalisatrices, douce lectrice !
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Les Commentaires
sinon je rajoute "portrait de la jeune fille en feu" pour la photo et l'histoire d'amour et "une intime conviction" pour ses dialogues
mention à Céleste Brunnquell, excellente dans "les éblouis"