Après un Shrek 4 très décevant, les studios Dreamworks reviennent avec un film au concept tout beau tout neuf qui, pour une fois, a été relativement bien exploité.
En dehors de la saga Shrek et de quelques rares joyaux (Madagascar, Dragons, ou Chicken Run par exemple), les studios Dreamworks ont la fâcheuse habitude de nous décevoir. Il était grand temps qu’ils reviennent avec un vrai concept, qui puisse plaire à un maximum de monde. Un petit conseil cependant : faites tout votre possible pour le voir en V.O. Au lieu de vous farcir Kad Merad, Frank Dubosc et Géraldine Nakache, vous pourrez vous laisser bercer par les voix de Will Ferrell, Brad Pitt et Tina Fey (et même Ben Stiller et Jonah Hill, toujours aussi agaçant).
Pour une fois le héros, c’est le méchant, c’est par cette agile pirouette que Dreamworks nous a appâtés et bien que jusqu’à la dernière minute j’ai joué la carte de l’incrédule, je me suis pris un petit taquet dans la tête qui m’a calmée et enchantée en même temps. Je n’irais pas jusqu’à dire que Megamind est un chef-d’œuvre, mais il nous offre une petite brochette de personnages attachants, une 3D – pour une fois – pas trop mal réussie et des moments très drôles, sans trop tomber dans le gag facile (comme ça avait été fait dans Monstres Contre Aliens, autre grosse gamelle des studios).
Megamind est donc le gros méchant de l’histoire, né pour être méchant, qui a embrassé sa destinée et se bat continuellement contre le bien, incarné par Metro Man, protecteur adulé des habitants de Metro City. Jusqu’au jour où il parvient enfin à réaliser son rêve le plus cher : tuer Metro Man et devenir le Maître absolu de Metro City. Sauf qu’avoir tout ce qu’on désire, quand on le désire, en quantité astronomique, ça devient vite chiant. Ce qui pousse Megamind à créer un nouveau super-héros à combattre, comme au bon vieux temps. Sauf que Titan, le prétendu nouveau sauveur de Metro City, trouve qu’il est bien plus drôle de faire le mal que de se mettre au service des habitants de la ville.
Comme c’est souvent le cas, on sent le dénouement se pointer à 14 000 km, mais le plaisir n’en est pas pour autant gâché. Megamind tient la route du début à la fin, et nous offre un mélange d’humour, de tendresse (oui, il y a une histoire d’amour au milieu de tout ce bordel), et il sera difficile de ne pas se laisser attendrir par cet antihéros au gros crâne bleu, ou par son acolyte à tête de poisson. Comme avec Shrek, j’ai l’impression que les adultes trouveront encore plus de raisons d’aimer Megamind que les enfants. Ajoutez à ça une bande son peuplée par AC/DC et les Guns N Roses, et vous tenez l’esprit du film. Ceux qui ont été déçus par Les Indestructibles de Disney y trouveront peut-être une source de consolation.
Megamind n’est certes pas LE chef-d’œuvre de l’année, mais c’est le film idéal pour finir 2010 sur une touche joyeuse. Du bon gros divertissement, tout ce dont on a besoin pour se détendre un peu pendant les fêtes.
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