Méditer consiste le plus souvent à centrer son attention sur un seul point de référence, que ce soit une pensée, une quête spirituelle ou son corps. Dans le cas de la méditation orgasmique, il y a a deux partenaires qui se rejoignent… sur un clitoris ! Un article de Slate parle cette pratique qui se démocratise en Angleterre (elle aurait déjà plus de 2 000 adeptes), ce qui a attiré mon attention pour en savoir plus.
Le principe est le suivant : une personne se fait caresser le clitoris par un•e partenaire (conjoint•e ou inconnu•e) pendant une quinzaine de minutes.
À la fin de la séance, les deux participant•e•s s’entretiennent sur leur ressenti.
Daria Marx, qui a réagi sur Twitter à ce sujet, a eu la gentillesse de témoigner sur son expérience en la matière.
C’est une autre approche du clitoris, éloignée de l’idée de l’orgasme, de la performance ou même du sexe. Il y a toute une mise en place avec le ou la partenaire qui va te toucher.
Il ou elle s’assoit à ta droite, en te tournant le dos, passe une jambe sous tes jambes repliées puis place sa main gauche sur ta vulve, le pouce à la commissure des grandes lèvres et l’index à gauche de ton clitoris.
Une fois que tu es installé•e, il y a une méditation guidée par le ou la prof, qui explique à cette personne par où elle doit commencer à toucher, comment les nerfs dans le clitoris s’organisent et réagissent…
La méditation orgasmique n’est pas pratiquée dans le but d’obtenir un orgasme « physique » mais dans celui d’atteindre un autre état psychologique. Les partenaires s’arrêtent après le temps prévu pour la séance.
En tant que touché•e, c’est assez étrange, il faut se déconnecter de « Olala, on me touche le clitoris je vais prendre du plaisir » parce que ce n’est pas le cas.
La personne qui touche le fait de manière très lente, très douce et non sexuée, donc tu prends conscience de ton membre clitoridien d’une autre manière, tu arrives à te le représenter, à sentir qu’il remonte plus haut que tu ne le pensais, à identifier les zones et les sensations qui vont avec…
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Par ce biais, chacun•e écoute ses sensations et la personne qui se fait toucher découvre plus particulièrement son clitoris. Une pratique qui apporte encore d’autres bienfaits, comme le souligne Daria Marx.
C’est un bon exercice de connaissance de soi et de dé-sexualisation de son clitoris (…) J’ai appris sur mon clitoris et j’ai bien aimé les techniques de consentement positif qu’on t’enseigne avant de passer au toucher, pour faire connaissance avec ton ou ta partenaire.
Une autre manière d’approcher la méditation et le sexe, qui, comme conclut Daria Marx, n’est « pas aussi barrée que ça en a l’air » !
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Les Commentaires
Après je me demande si participer à un atelier de toucher génital est le signe d'un tabou lié à son propre corps, ou au contraire signe d'une certaine aise !
(Je penche plutôt pour la seconde hypothèse :lunette