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Cinéma

5 méchants de films à qui je ferais bien des bisous

Les méchants de films sont instables, vantards, dangereux, manipulateurs, cruels… Mais ils sont aussi, parfois, TRÈS sexy. Et c’est pas Jack Parker qui dira le contraire.

Certains personnages de films sont aussi détestables qu’ils sont sexy — et c’est ce qui rend l’expérience du spectateur un peu perturbante. On sait qu’on ne doit pas s’attacher à eux, qu’ils sont mauvais et cruels et qu’ils représentent tout ce qu’on craint, mais on ne peut s’empêcher de battre des cils quand ils apparaissent à l’écran.

Qu’ils soient réellement terrifiants ou complètement caricaturaux, voici cinq de ces personnages qui font battre mon coeur, bien malgré moi.

Harry Powell — La Nuit du Chasseur, Charles Laughton (1955)

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Ah, le pasteur Harry Powell, le mal personnifié, qui a poussé des générations entières à se gribouiller des mots sur les phalanges, souvent sans savoir d’où l’inspiration leur venait.

Tout commence lors d’un séjour en prison, au cours duquel Harry rencontre Ben Harper (non, pas celui-là), un père de famille désespéré qui a commis un braquage dans le but de subvenir aux besoins de sa famille. Sauf qu’il s’est fait prendre, et qu’il a juste eu le temps de planquer l’argent volé avant de filer en prison.

Powell profite donc de cette cohabitation forcée pour tenter de lui soutirer des informations sur l’emplacement du butin – sans succès.

Heureusement, Ben finit par être pendu (youpiii !) et Harry finit par sortir de prison – il se met donc en route vers la maison des Harper pour séduire la veuve et s’emparer du pactole. C’est donc d’abord avec tact et gentillesse qu’il tente de faire cracher le morceau aux gosses de Ben, puis avec un peu plus de poigne et de cruauté quand il réalise qu’ils ont bien l’intention de lui résister.

Powell est un homme sans limite, sans coeur, sans compassion, qui s’en bat complètement les reins de s’en prendre à un homme, une femme ou des gosses et qui est prêt à tout pour arriver à ses fins. Et son petit sourire paisible et ses yeux de pieux lover le rendent encore plus terrifiant. Mais quand il se met à chanter, j’ai le coeur qui bat sous ma chair de poule.

Norman Bates — Psychose, Alfred Hitchcock (1960)

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Si on met de côté l’aspect « je tue des femmes dans les salles de bain des chambres de mon motel en me faisant passer pour ma daronne décédée », Norman Bates est juste un jeune homme un peu seul et perturbé qui ne demande qu’à être aimé.

Tourmenté toute son enfance par sa vilaine mère, Norma, qui lui a bourré le crâne d’idées un peu radicales (pour résumer, le sexe c’est sale, c’est péché, c’est maaaal, et toutes les femmes sont des traînées — sauf elle, évidemment).

Et oui, d’accord, c’est vrai, il a aussi tué sa petite maman et son nouvel amant — mais faut le comprendre aussi, elle lui fait de beaux discours sur l’abstinence mais elle saute sur le premier venu à peine son défunt mari enterré, alors y a de quoi péter un boulon, c’est sûr. Et l’amour que Norman porte à sa mère est probablement aussi puissant que sa haine des autres femmes, donc y a certainement plus avisé comme choix d’amant.

Mais je ne peux pas résister à sa petite bouille d’ange, j’ai envie de pincer ses petites joues en faisant des  «mugnumugnumugnu » à trois centimètres de son visage (parce que j’aime flirter avec la mort).

Bullseye — Daredevil, Mark Steven Johnson (2003)

bullseye

Ouais, alors ok, Daredevil est un film de merde, tout le monde est mauvais dedans, même Colin Farrell qui peut pourtant être assez cool quand on le cale dans le bon projet. Tout était raté, pourri, douloureusement nul. J’en suis bien consciente.

Mais en 2003 j’avais 16 ans, j’étais jeune et vulnérable, j’écoutais Korn et System of a Down et j’aimais les bad boys, surtout quand ils fermaient leur gueule. Du coup, Colin Farrell en Bullseye, le tueur à gages irlandais silencieux avec une vieille cible dégueu gravée sur le front, bah ça m’a fait un p’tit quelque chose. Même avec sa tenue de rebut des Caves, même avec son crâne tout lisse, même avec son charisme négatif.

Pas flippant pour un sou, il était à l’image du film : fade, caricatural, et complètement foiré. Et ça aurait pu en rester là — j’aurais pu rire et dire « Hahaha, j’ai kiffé sur Colin en 2003 dans Daredevil, mais c’est passé, j’étais jeune et impressionnable

».

Sauf qu’en 2006, la fameuse sex tape de Colin Farrell est sortie. Et qu’elle a été tournée en 2003, quand il avait son crâne tout rasé pour Daredevil. Du coup, quand je vois Bullseye, je vois le gourdin de Colin, et je ne peux que sourire bêtement en bavouillant devant mon écran.

Jareth, roi des gobelins — Labyrinthe, Jim Henson (1986)

labyrinthe

David Bowie n’est pas du genre vieille souche repoussante sans aucun charisme : il a plutôt tendance à taper dans la catégorie « je te féconde par le regard en moins de trois secondes ». Mais David Bowie en roi des gobelins dans Labyrinthe, c’est ma kryptonite.

Même s’il est du genre à kidnapper les bébés pour les changer en gobelins si leur soeur ne vient pas à bout de son labyrinthe en moins de treize heures, on ne peut s’empêcher de penser qu’il a bon coeur, Jareth.

Et puis mettez-vous à sa place deux minutes : être forcé de vivre entourés de gobelins cons comme leurs pieds, sans jamais vivre quoi que ce soit d’excitant, ça peut rendre un peu fou. Alors quand une gamine envoie son frère sans faire exprès et qu’elle débarque pour réparer son erreur et tenter de le récupérer, y a forcément moyen de s’amuser.

Du coup, Jareth la fait tourner en rond, lui chante des chansons, défie toutes les lois de la physique pour lui faire perdre la tête et tenter de la faire échouer dans sa tâche. Mais difficile de rester insensible au charme du roi, qui passe son temps à déambuler en leggings dans son labyrinthe.

Et c’est quand même David Bowie putain, pas le premier guignol venu à qui on aurait foutu une perruque.

https://www.youtube.com/watch?v=1xAAGh-3sw0

Akasha — La Reine des Damnés, Michael Rymer (2002)

aaliyah

Aaaah, Aaliyah. Disparue beaucoup trop tôt, promise à un avenir glorieux, qui aurait dû monopoliser nos écrans depuis dix piges si le monde n’était pas plein d’injustices.

Et certes, La Reine des Damnés est probablement dans le top 5 des pires films de vampires de tous les temps, une insulte à l’oeuvre d’Anne Rice et aux amoureux des suceurs de sang.

Y avait moyen de faire un truc super cool avec le concept de Lestat qui revient d’entre les morts pour devenir une rockstar, surtout en 2002, c’était le moment ou jamais pour se rouler dans le néo métal, les corsets, le vinyle et le fard à paupière noir. Il n’y avait pas de meilleur contexte pour faire un film pareil.

Mais La Reine des Damnés est foiré de A à Z. Les acteurs se vautrent dans leur médiocrité, le scénario part en vrille et ne suscite absolument aucun intérêt, la bande-son est intéressante puisqu’elle est orchestrée par Jonathan Davis, chanteur de Korn, qui ne pouvait pas prêter sa voix à la BO à cause de son contrat avec Sony et qui a donc engagé tous ses potes pour chanter à sa place. Du coup, on retrouve Static-X, Deftones, Disturbed, Chester Bennington de Linkin Park, Papa Roach, et tout ces trucs qu’on écoutait quand on avait un petit côté dark en 2002. Du coup, si c’était notre truc à l’époque, y avait moyen de bien kiffer (j’ai écouté la BO en boucle pendant deux-trois ans, oui, c’est vrai).

Sauf qu’en dehors de ça, y avait pas grand chose à se mettre sous la dent. À part Aaliyah dans le rôle d’Akasha, mère de tous les vampires, qui se déplace un peu comme la martienne dans Mars Attacks!. Et c’était beau.

Je voulais être elle et je voulais lui faire des bisous en même temps, c’était très perturbant — surtout qu’elle est décédée alors que le film était encore en post-prod et qu’il est donc sorti après sa mort et que c’était super triste parce qu’on savait que c’était la dernière fois qu’on la verrait sur un écran.

Heureusement, il y a une justice dans ce monde : depuis La Reine des Damnés, Michael Rymer n’a réalisé que des épisodes de séries et des téléfilms.


Les Commentaires

21
Avatar de Vitany
22 novembre 2013 à 11h11
Vitany
Gary Oldman dans Dracula!

Je plussoie à 10'000 % !!! moi j'ai pas réussi à le trouver méchant... sa quête absolue pour retrouver son grand amour, j'avais plutôt envie de l'aider à achever le perso de Keanu Reeves pour qu'il puisse ravir la belle...
D'ailleurs, j'ai trouvé, dans ce film, que le personnage de Dracula était beaucoup plus moderne dans sa façon d'aborder les femmes et de leur laisser des libertés que les personnages de Keanu Reeves et Anthony Hopkins, hyper rétrogrades...

Sinon, Loki je suis MEGA fan dès la première seconde, mais perso je le vois pas comme un méchant...

Et sinon, Tim Roth me fait grave mouiller ma petite culotte chaque fois qu'il incarne un méchant (dans L'incroyable Hulk, dans La planète des singes - oui même en singe !...) :loveyes:
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