Les accusations portées à l’encontre du producteur Harvey Weinstein ont eu pour effet de libérer la parole des femmes sur les agressions sexuelles qu’elles subissent quotidiennement.
Elles se sont massivement exprimées sur les réseaux sociaux, avec les hashtags #MeToo et/ou #Balancetonporc en France.
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Léa Bordier, que l’on connaît pour être la réalisatrice de la série Cher corps sur Youtube, s’est emparée du sujet afin d’apporter sa pierre à l’édifice de la sensibilisation contre les agressions sexuelles et sexistes auxquelles les femmes sont exposées.
Des femmes témoignent dans la vidéo #MeToo de Léa Bordier
Dans la vidéo #MeToo publiée sur la chaîne Youtube et la page Facebook de Léa Bordier, les visages de jeunes femmes défilent les uns après les autres, dignes et intransigeants, tandis que des voix s’élèvent pour raconter en quelques mots des agressions.
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Ces agressions sont verbales ou physiques, elles ont lieu dans le cadre du travail, en boîte, dans les transports, ou parfois sur le seuil de la porte d’à côté, à l’âge adulte comme à l’enfance.
Là où toute la virtuosité de Léa Bordier est à l’œuvre, c’est que malgré la dureté des propos, c’est bien un message d’espoir qui est véhiculé dans #MeToo.
Sa vidéo n’a rien d’accablant. Certes, elle met en lumière une réelle question de société, et la force du montage qui multiplie les visages sans les faire coïncider aux témoignages ne fait qu’accentuer l’universalité du propos.
Mais surtout, elle montre la force et l’énergie de ces femmes.
Hymne à la solidarité, à l’échange, à la révolte, la vidéo de Léa Bordier parvient aussi bien à sensibiliser à la réalité du harcèlement (qui commence enfin à être reconnue), à rappeler des évidences qui méritent d’être remémorées, et à insuffler de la détermination et une rage inaltérable de se sortir de ce carcan.
Ce n’est d’ailleurs pas anodin si elle a choisi la voix de Nina Simone pour accompagner ces témoignages, de sa chanson Ain’t got no, I got life :
J’ai ma liberté J’ai la vie Et je vais la garder J’ai la vie Et personne ne me la prendra
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