Aujourd’hui, les ami-e-s, je me suis levée de mauvaise humeur. Et se réveiller de mauvais poil, du pied gauche, avoir la tronche enfarinée, bref : se sentir d’une humeur de petit teckel vénère, c’est un truc qui arrive probablement à tout le monde (sauf à mon père, qui se lève et presse quotidiennement des oranges en sifflotant). Le truc chiant avec la mauvaise humeur, c’est que même si vous savez que vous êtes de mauvaise humeur… il n’y a rien à faire : vous restez ronchon.
Comment faire pour lutter contre nos moments ronchons et retrouver le sourire ?
Accueillez la mauvaise humeur à bras ouverts
Vous trouvez peut-être ce conseil chelou, pourtant, c’est l’astuce plébiscitée par une bonne partie des chercheurs-es en psychologie.
En fait, notre humeur est influencée par des tas de facteurs différents : par la crise financière, par nos hormones, par le temps qu’il fait, par les informations relayées par les médias (des épidémies au terrorisme en passant par les accidents d’avion et la montée de l’extrême-droite), par notre boulot, par nos examens, par les gens qui nous entourent.
Sur le Washington Post, le professeur de psychologie Todd Kashan explique que parce que nos émotions sont influencées par beaucoup d’éléments : l’injonction à toujours se sentir bien, à toujours être en joie, peut donc finir par être un message toxique.
Ça fait mal aux zygomatiques en plus.
Nous ne pouvons pas toujours contrôler ce qu’on ressent. Pour les scientifiques, nos émotions sont nos « outils », elles nous aident à évoluer, à comprendre nos besoins… En fin de compte, les émotions positives ne sont pas meilleures que les négatives. La joie n’est pas forcément meilleure que la tristesse qui, dans certains moments, peut être tout aussi essentielle !
Une émotion négative, comme la tristesse, ou la colère, peut m’indiquer qu’il y a quelque chose qui me dérange, qui me pose problème, qu’il est temps de faire que chose, de revoir mes attentes. Dans cette optique-là, la mauvaise humeur n’est bien qu’un sentiment qui nous traverse… et que nous pouvons accueillir, essayer de comprendre !
Si nous parvenons à accepter notre mauvaise humeur, à « l’accueillir » comme toute autre émotion, il est fort probable qu’elle disparaisse plus rapidement.
Tentez de briser le cercle de la ronchonnerie
La mauvaise humeur peut être un cercle vicieux : plus on est ronchon, plus on voit les choses de manière négatives
(et du coup, plus on renforce sa mauvaise humeur).
Un article de Health Magazine souligne également que la mauvaise humeur pourrait être communicative et se propager comme une sale grippe. Les pensées néfastes pourraient passer d’une personne à l’autre : lorsque votre collègue ou votre camarade de classe exprime sa mauvaise humeur par un langage non verbal (en soufflant, en grimaçant, en gesticulant), il est possible qu’il vous « contamine ».
Dans ce cas-là, la solution peut être simple : essayez de changer d’environnement, de changer d’air, tournez-vous vers un camarade un peu joyeux pour vous laisser contaminer par un peu de bonne humeur… Des scientifiques expliquent également que plus notre esprit vagabonde, plus il pourrait développer des pensées négatives. Ils proposent donc de nous coller à des activités qui nécessitent une concentration (bûcher sur un tableau Excel, cuisiner, faire une activité manuelle par exemple).
En bref, n’hésitez pas à aller chercher des éclats de bonne humeur autour de vous !
Cultivez les moments de bonheur
Pour certain-e-s scientifiques, et notamment pour ceux et celles qui font de la recherche en psychologie positive, la bonne humeur et le bonheur pourraient se travailler !
Par exemple, les psychologues Emmons et Mc Cullough ont constaté qu’en notant dans un journal, au moins une fois par semaine, les évènements les plus positifs que nous vivons et la manière dont nous contribuons à ces évènements, nous pourrions améliorer notre satisfaction de vie.
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De son côté, le chercheur Martin Seligman a proposé à des volontaires de passer un test pour identifier leurs forces de caractères, et d’utiliser ensuite l’une de leurs forces chaque jour pendant une semaine. Vlan : les personnes ayant participé se déclarent plus heureuses qu’avant.
Tout compte fait, ce que nous pourrions garder de tout ça, c’est que la mauvaise humeur est une émotion passagère, qui nous traversera sans doute un millier de fois dans nos vies… et ce n’est pas grave.
Pour vivre ce moment du mieux possible, nous pourrions tout d’abord essayer d’accepter cette émotion, de se dire que ok, on va être de mauvais poil pour quelques minutes, quelques heures, une journée, mais que cette émotion-là, comme toutes les autres, finira par laisser la place à une autre. Pour essayer de la faire disparaître un peu plus vite, nous avons quelques astuces à notre disposition : prendre du temps pour apprécier ce que nous avons, identifier ce qui nous rend heureux, nous regarder avec bienveillance… et, finalement, pour multiplier les moments où nous nous sentons bien !
Pour aller plus loin…
- L’article du Washington Post
- L’article de Health Magazine
- L’expérience d’Emmons et Mc Cullough
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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