Au collège, au lycée, et peut-être même dès l’école primaire on se demande : Mais qu’est-ce que je veux faire plus tard ?
J’ai essayé de bien comprendre la question et après mûre réflexion, voici ma réponse.
Je souhaite commencer d’abord par une phrase très connue de John Lennon, que j’affectionne particulièrement :
« Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J’ai répondu « heureux ». Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question, j’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. »
Je l’aime beaucoup car avant de penser au futur, il faut aussi penser au bonheur, qui commence dès maintenant !
L’orientation: un enjeu central de la vie de collégienne
Je vais me présenter en quelques mots. Je suis Maude, j’ai 15 ans dans 2 semaines, et je suis une élève de troisième.
J’adore me balader dans les rues de Lyon, lire, rester en pyjama le dimanche et voir des films d’horreur au cinéma.
Il y a peu de temps, dès ma rentrée en 3ème, tout a changé. Quotidiennement, des adultes m’ont inondée de questions sur mon orientation pour que je choisisse un lycée, une filière, un métier et un stage.
C’était pesant : il n’avait pas une seule journée sans qu’on me parle de mon orientation.
Lorsqu’on me pose ces questions, je me dis que ces personnes ont dû rater leur vie pour tant vouloir que je réussisse la mienne. Puis j’ai pensé que c’était peut-être par ennui d’une vie monotone.
Enfin bref, je ne sais pas et je ne veux pas tellement savoir, car dans tous les cas, la seule personne qui sait le mieux ce qui est bon pour moi, c’est moi !
RÉVÉLATION !!!
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Laisser les jeunes poser des questions aux grands
Je m’étais déjà posé ces questions sans chercher spécialement une réponse, sans but précis.
Je n’ai pour l’instant pas de réponses définitives à donner, mais j’ai des pistes. C’est notamment grâce à certaines sorties qu’on nous a proposés, comme une visite au Mondial des métiers de Lyon.
Nous pouvions aller à la rencontre des différents intervenants sans avoir de questionnaires (qui sont souvent rébarbatifs) à rendre à la fin de la journée ! Nous allions poser nos questions directement aux professionnel•les qui travaillent dans les domaines qui nous intéressaient, et c’était très instructif !
Il faut dire qu’au collège, je pose toujours énormément de questions sur les cours, la vie, sur tout quoi.
En fait non, je pose plutôt des questions sur une grande partie du tout – parce que je ne connais pas TOUT ce qui existe, et que ça demande de poser des questions pour en connaître toujours davantage.
Certains professeurs n’apprécient pas toujours d’être interrompus, mais je préfère poser une centaine de questions et avoir au moins 50% de leurs réponses que de prendre le risque de n’en poser qu’une seule – et de ne peut-être jamais avoir de réponse.
L’orientation : quelle place pour les rêves d’enfants ?
Revenons au début d’année. Je suis en 3ème et on nous parle du stage d’observation obligatoire (comme si je n’étais pas au courant).
Pour mon stage, j’avais déjà réfléchi, au moment où ma grande sœur faisait le sien, à certains univers qui correspondaient au métier qui me faisait envie faire.
Alors j’ai essayé de me rappeler de ce que je voulais faire quand j’étais petite et la liste est longue.
Je voulais être chirurgienne et Meredith Grey aurait été ma tutrice ; styliste parce que grâce au jeu sur PC Jeune Styliste 2 expert, j’étais devenue la Cristina Cordula du bac à sable ma chériie ; architecte juste parce que ma sœur voulait l’être ; Présidente de la République pour prouver à tout le monde qu’une femme peut aussi bien s’occuper d’un pays qu’un homme ; astronaute car j’aurais adoré me perdre dans les étoiles de l’espace.
J’ai laissé de côté certaines idées au fil du temps.
D’abord architecte, car finalement embêter ma soeur n’était plus vraiment mon projet prioritaire. Astronaute et chirurgienne font toujours partie des idées potentielles de métier, mais elles sont plutôt au deuxièmes plan.
Le monde de la mode fait toujours partie de ce que je voudrais faire, c’est-à-dire journaliste/photographe dans ce domaine. Toutes ces idées me semblent accessibles, il faut juste vraiment le vouloir.
On peut donc dire que j’ai beaucoup réfléchi à cette question : « Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? », comme John Lennon le dit si bien dans la citation au début de cet article.
Je veux être heureuse même si j’ai 14 poissons, 20 chats et de la poussière sous mon lit.
Plus sérieusement plus tard je voudrais écrire des articles vrais, sans filtre car on n’en a pas encore vraiment conscience mais la presse a un impact très fort sur notre société.
J’aimerais aussi voyager, partir à Seattle et monter à bord d’un ferryboat, voir des aurores boréales en Alaska, nager dans le lac du Loch Ness en Écosse, respirer l’air de la vallée de la Mort…
Quand je serai grande, je voudrais faire le métier qui me plait, et être heureuse.
Voici la fin de cet article. Je ne sais pas si il y a une réponse juste à cette question, mais en tout cas j’ai répondu à ma façon et j’aime cette réponse.
Maude
À lire aussi : La réforme du bac : quels changements pour les lycéens ?
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Les Commentaires
Le problème que tu pointes est néanmoins vrai. Le bac ES, je sais pas si on peut vraiment dire que c'est un bac "chômage", y a plein de métiers en lien avec l'économie et le social, je vois pas trop d'où vient cette réputation unno: Le bac L en revanche, je pense qu'on ne détaille pas suffisamment les débouchés. En effet, on peut le voir comme un bac "chômage" parce que la majorité des gens vont ensuite dans des filières bouchées et/ou instables, comme les langues, la psychologie ou l'art. Je n'y connais pas grand-chose, mais il doit y avoir plein de métiers intéressants à faire en vérité, non ? RH, assistant en je ne sais quoi, manager d'équipe, etc (oui, j'y connais vraiment rien ). Les élèves de L savent encore moins que les autres ce qu'ils peuvent faire ! Le problème est là, ils ne savent peut-être pas ce qui peut leur plaire.
Pour le pâtissier, malheureusement je ne crois pas qu'il y ait de solution x) Il est évidemment plus facile de refaire une formation de deux ans (sachant qu'en plus, l'ingénieur a déjà fait tout ce qui est français/math/gestion) que cinq ans (sans juger aucun des deux métiers plus facile ou méritant, bien sûr, là n'est pas la question), c'est pas le système qui est en tort pour le coup.
Le redoublement, en effet c'est une question difficile. Parce que ça aide parfois, et parfois ça empire... Mais ceux qui n'ont pas de potentiel dans cette filière, comme tu dis, il faut les réorienter, et malheureusement ça doit souvent venir de l'élève.