- Prénom : Mathilde
- Âge : 31 ans
- Lieu de vie : en région parisienne
- Orientation sexuelle et/ou romantique : hétérosexuelle
Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ?
Je n’ai jamais vraiment été en couple.
J’ai longtemps été dans une quête d’amour, ce qui m’a amené à faire beaucoup de rencontres quand j’étais étudiante, mais jamais de bonnes rencontres. Ou du moins qui m’ont fait m’installer dans une relation. Cela m’a amenée à l’âge adulte à être beaucoup plus prudente dans mes choix. Quand je me rends à un date, je me dis que j’adore déjà ma vie telle qu’elle est et que cette rencontre doit m’apporter un plus. Si ce n’est pas le cas, ça ne sert à rien.
Comment décririez-vous votre célibat ?
Dans ma vie d’adulte, je suis passée par plusieurs phases de célibat : à la fac, j’étais plutôt dans une phase d’amusement, j’ai connu plusieurs garçons mais rien de sérieux. Depuis que je travaille, je ne suis plus dans cette optique-là, je cherche plutôt à me poser avec quelqu’un, mais je suis très indépendante donc je ne suis pas non plus en recherche effrénée.
Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ?
J’ai eu une longue période ces dernières années où j’en souffrais beaucoup, et je me confiais beaucoup là-dessus à ma mère et mes amis. La plupart sont en couple depuis plusieurs années donc n’ont jamais vraiment pu se mettre à ma place. Cela a parfois pu être difficile.
Aujourd’hui, j’ai décidé de vivre mon célibat comme une liberté, je n’en parle plus autour de moi car je n’en souffre plus du tout.
Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ?
Durant une longue période, oui. J’en souffrais beaucoup, surtout le soir et je pleurais sur mon sort. Puis, je me suis mise à m’intéresser au célibat par le biais de podcasts (Single Jungle et les deux séries d’Ovidie pour LSD La Série Documentaire) ou de lectures (Vieille Fille de Marie Kock, La Chair est Triste Hélas d’Ovidie, Nos Amours Radicales) et cela m’a amenée à comprendre qu’il existe d’autres chemins au bonheur que le couple et que si j’étais très heureuse comme ça, alors il fallait embrasser cette vie. C’est ce que je fais aujourd’hui et j’en suis très heureuse.
Être célibataire vous permet-il des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ?
Je fais beaucoup de choses seule que je pourrais aussi faire avec quelqu’un : aller au cinéma, faire des expos, me promener… Paris est une ville qui permet de s’accomplir seule, sans ressentir pour autant le poids de la solitude.
À l’inverse, être célibataire vous empêche-t-il de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ?
Non, je pense que j’en ferais autant avec quelqu’un.
Le lieu géographique où vous vivez a-t-il un impact sur votre rapport aux relations amoureuses ?
C’est difficile de rencontrer quelqu’un dans une ville aussi grande que Paris, cela ne facilite pas les rencontres quand on voit le « choix » que les gens ont sur les applis. Cela ne me rend pas défaitiste pour autant, je me dis qu’une bonne rencontre peut arriver n’importe où.
Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ? Si oui, par quels moyens ?
J’ai récemment quitté les applications de rencontre. Après des années à les utiliser, j’en suis lassée et je pense que c’est le cas de beaucoup de gens. Les discussions sont les mêmes, il n’y a plus rien d’excitant ou de nouveau… Je me laisse désormais porter par le réel.
Le célibat amoureux a-t-il un impact sur votre vie sexuelle ?
Je n’ai pas une libido énorme quand je suis célibataire, et coucher pour coucher ne m’intéresse pas vraiment. Grâce aux podcasts que j’ai écoutés, j’ai pu découvrir toutes les nuances qui existent entre le célibat et le couple, et je suis prête à en découvrir un peu plus là-dessus.
Ressentez-vous une forme d’injonction à être en couple ?
Oui, énormément. La plupart des gens autour de moi sont en couple, et la société nous renvoie toujours la rencontre amoureuse comme le seul objectif à atteindre (notamment dans les films ou la musique, par exemple). C’est difficile parfois de faire comprendre aux gens qu’il existe d’autres chemins de vie. Ils ont du mal à comprendre qu’on peut s’épanouir seul, sans vivre constamment à travers le prisme du couple, parce que c’est la seule image qu’on nous renvoie à longueur de temps. Je choque parfois mes amis quand je dis que j’aimerais partager des moments avec quelqu’un, mais pas forcément habiter avec la personne ou dormir tous les soirs avec. Cela peut sembler égoïste, mais ma liberté et ma relation avec moi-même priment sur le reste. Au fil des années, j’ai bâti une belle relation avec moi-même, j’ai appris à me connaître et à prendre soin de moi. Et ce n’est pas facile de défendre ce point de vue qui sort des discours habituels. Après, là où j’ai de la chance, c’est que ma mère ne me met pas la pression là-dessus. Elle aimerait beaucoup que je rencontre quelqu’un mais est très moderne sur le sujet et me laisse profiter de ma vie comme je l’entends !
Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ?
L’argent que j’ai n’est que pour moi, donc j’estime que c’est une chance. Je profite de ces années de célibat pour me faire plaisir, investir, économiser…
Avez-vous un budget « dating » ?
Non pas spécialement.
Quels sont vos projets pour le futur ?
Mon prochain projet est d’acheter un appartement. Le seul impact qu’a le célibat dessus est l’immense fierté que je vais ressentir à l’idée d’avoir pu accéder à la propriété seule, sans une aide masculine.
Avez-vous une anecdote sur le célibat à partager ?
Juste le fait que pour moi, le célibat est une chance. Je ne me suis jamais sentie aussi libre et épanouie que depuis que j’ai décidé que ce n’était plus quelque chose de négatif. Sauf quand on est la seule célibataire à une soirée / un dîner, et qu’on divertit tout le monde avec nos histoires !
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