Hello Jacqueline, hello Jean-Claude !
Je ne sais pas si tu as remarqué mais en ce moment, c’est… la COUPE DU MONDE.
Un petit événement suivi par quelques individus de par delà le monde quoi.
Personnellement, je déteste le football, mais je n’emmerde jamais les gens avec mes arguments en défaveur de cet événement sportif dont le rayonnement est mondial.
Au contraire, je vais cette année le soutenir à ma façon, en proposant des matchs… de films.
Et ce soir, à 20h c’est Égypte contre Russie.
Je te propose donc deux long-métrages, représentant chacun un pays, puis tu pourras voter pour ta proposition préférée à la fin de l’article.
Alors, l’idée te plait ?
L’Arche russe, une prouesse cinématographique
Réalisé par Alexandre Sokourov et sorti sur nos écrans en 2002 (et nommé à Cannes la même année), L’Arche russe est un monument du cinéma. J’allais écrire « russe » mais me suis ravisée, car il est un monument tout court.
Et pour cause, il a la particularité d’avoir été tourné en un seul plan séquence de 96 minutes. C’est à dire qu’aucun montage n’a été nécessaire, car le film n’est fait que d’une seule longue prise, sans aucun cut.
Une prouesse rendue possible par de nombreux mois de répétition, pour mettre au point les mouvements de caméra.
Le film a finalement été réalisé sur une seule journée et s’inscrit donc comme l’œuvre cinématographique la plus rapidement tournée de l’Histoire.
Alors tout ça c’est bien beau mais de quoi parle ce joli prodige ?
Un narrateur invisible s’aventure au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, au début du XVIIIe siècle.
Il y croise tout un tas de personnalités comme un diplomate français du XIXe siècle, le tsar Pierre le Grand et le poète Alexandre Pouchkine.
L’Arche russe prend donc le musée de l’Ermitage comme lieu d’encrage et s’en sert comme d’une machine à remonter le temps. Une machine turbulente mais magnifique.
Alors, pour être complètement transparente, j’ai largement préféré la prouesse au propos, un poil boring selon moi.
Mais même si tu n’aimes pas l’histoire, donne une chance au produit entier. Il saura titiller ton œil très peu habitué à un non-montage. Je te le promets.
Les femmes du bus 678, puissant et audacieux
Changeons de pays, changeons de sujet !
Les Femmes du bus 678 est un film de Mohamed Diab sorti en 2010, dont le plot de départ avait immédiatement attiré mon attention.
Fayza, une jeune fonctionnaire d’origine modeste qui porte le voile se fait harceler à chaque fois qu’elle monte dans le bus.
En parallèle, Seba dispense des cours d’autodéfense, ce qui ne la protège pas de subir une violente agression sexuelle.
Nelly de son côté est également victime de violences sexuelles, mais trouve le courage de porter plainte.
Ces trois femmes décident alors de faire front ensemble et de rendre justice elles-mêmes. Jusqu’au moment où un inspecteur commence à mener l’enquête…
Dans Les Femmes du bus 678, Mohamed Diab mène un combat contre le sexisme. Un combat violent, choquant mais pas dénué d’espoir.
Cette œuvre égyptienne est selon moi le pilier d’un cinéma qui ose dénoncer et se glisse alors immédiatement dans mon précieux calepin, à l’intérieur duquel j’inscris tous les films que j’évalue comme importants.
Voilà Jacqueline, voilà Jean-Claude, ici s’arrête cette brève présentation des films que j’ai choisi pour concourir aujourd’hui.
Entre la prouesse technique et le combat il faudra choisir.
Paye ton dilemme.
Je t’embrasse fort sur le genou gauche, et te souhaite un merveilleux match, si tu es fan de football, ou que tu affectionnes juste la World Cup.
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