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Sexo

Le jour où mon mec m’a masturbée avec un sextoy… dans le tram !

Ana L’acrobate n’en était qu’au tout début de sa vie intime lorsqu’elle a tenté l’aventure du sexe en extérieur, munie d’un sextoy, et dans… le tramway. Oh my gode !

J’ai toujours détesté l’école. J’ai toujours détesté les autres enfants.

Petite je n’aimais que les adultes que je trouvais intelligents. Lors des dîners mondains, mes parents m’asseyaient toujours à la table des grands, où je faisais l’andouille pour les divertir.

L’école, un enfer dont je voulais sortir

Ma mère était fière d’avoir une fille éveillée, prête à répondre à ses amis par des répliques cinglantes, mon père était honteux mais hilare.

À l’école, à l’inverse, je m’éteignais, consciente du décalage qu’il y avait entre les autres enfants et moi.

Eux aimaient courir partout, hurler et jouer. Moi je préférais rester dans un coin, presque invisible aux yeux des autres, à me faire des films.

Alors tout ça, toutes ces histoires d’enseignement, j’ai eu envie que ça se termine vite… Avec les années ma haine de l’école et ma peur des autres se sont assouplies, et j’ai pu entamer une vie sociale, vers mes 7 ans.

Toutefois, le concept d’éducation obligatoire sur les bancs d’établissements grisâtres aux profs déprimés me dépassait toujours.

Alors quand j’ai fini la primaire, le collège et le lycée, quand j’ai ENFIN pu être libre de choisir ma vie, j’ai pris les voiles.

Le début de toutes les libertés, en Allemagne

J’ai jeté quelques vêtements dans une valise, et suis partie à Berlin. Là-bas, je vivais en coloc et prenais des cours, mais seulement quelques heures par semaine.

Le reste du temps je faisais la fête, testais mes propres limites, osais des restos baskets, traînais dans les musées et allais au cinéma.

J’expérimentais la liberté, loin du domicile familial.

Toutefois, j’étais rarement seule. À l’appartement, nous étions 3 colocataires, quand ce n’était pas 4.

Cet appart, c’était un joyeux bordel où régnait la crasse mais surtout l’amour. Une amitié forte nous avait liés immédiatement lors de notre rencontre. 

Nous étions devenus une famille dysfonctionnelle, mais parfaite selon nos standards de l’époque.

Mon mec de l’époque venait tout le temps squatter. Il adorait cet appartement très grand, où l’on organisait des fêtes jusqu’à ce que les voisins appellent les flics.

Dans ce cocon pailleté mais répugnant, j’ai passé quelques-unes des mes plus belles semaines, à vivre complètement au-dessus de mes moyens. J’apprenais à aimer, dans ma tête et avec mon corps.

Le début de ma sexualité avec Paul

Paul, c’était mon tout premier mec. Je débutais encore en caresses et en étreintes sensuelles, mais lui était aventureux, fougueux, ivre de vie et surtout de sexe.

Pendant que je repassais mes robes, que je me maquillais, que je matais un film… il venait m’enlacer et nous lancions les festivités.

J’étais gauche, il était habile. À cette époque, nous baisions dans la franche rigolade !

Plus les semaines passaient, plus j’étais à l’aise avec mon corps, et j’envisageais la réalisation de vieux fantasmes. 

L’amour à trois, nous avions essayé et ça avait été un fiasco qui nous avait mené jusqu’à l’hosto (je te raconterai ça bientôt). Mais utiliser des sextoys, voilà qui était à notre portée, et que je n’avais jamais essayé.

Paul aimait parler de sexe et adorait m’écouter en parler.

Il n’a eu aucun mal à écouter la liste de mes fantasmes, et l’utilisation de sextoys lui a semblé être un choix judicieux, puisque peu compliqué.

Nos premiers pas dans un sex-shop

Un samedi après-midi où l’air était particulièrement tiède, nous avons décidé de franchir la porte d’un sex-shop.

Pour moi, c’était une première. Bien sûr, à Paris, j’étais souvent passée devant les magasins de mauvais goût de Pigalle, en tirant la grimace…

Mais en Allemagne, tout baignait dans une lumière nouvelle, plus éclatante. 

J’ai enfin compris l’expression « l’herbe est toujours plus verte chez les voisins », et j’étais passée de l’autre côté de l’adage. J’étais enfin chez ces fameux voisins, où l’herbe était verte, coupée nette et sentait le frais. Un bonheur !

Dans les rues du centre de Berlin, j’étais bien, à traîner au bras de Paul. Chaque feu auquel il fallait s’arrêter était prétexte à de longs baisers.

La passion, nous étions en plein dedans. Ses mains étaient tout le temps sur mon corps. Mes mains sur le sien.

À Berlin, personne n’a honte de pénétrer dans un sex-shop. Plein de jeunes femmes rentraient là-dedans comme on va chez Carrefour : avec détermination.

Nous avons imité les locaux, et un nouveau monde s’est ouvert à moi.

Entre les milliers de jouets, les huiles comestibles, les fouets, les accessoires pour stimuler la prostate et les déguisements, je me suis vite sentie paumée. 

Heureusement, de vaillants vendeurs prenaient très à cœur leur mission et nous expliquaient le fonctionnement d’objets insolites avec la désinvolture de chats de gouttière.

Nous sommes restés près d’une heure dans cet eldorado du cul libéré, à écouter les conseils de professionnels. J’étais fascinée par leurs pitchs commerciaux et y cédais.

À tel point que j’ai craqué mon budget pour le mois en m’offrant 3 joujoux ! Enfin, Paul a tout de même payé la moitié.

Une soirée sous le signe de l’excitation

Au sortir de la boutique, la pénombre nous a accueillis, rassurante et sensuelle.

L’air plus frais donnait peu envie de flâner dans les rues, et pour asseoir notre statut de personnes irresponsables, incapables de gérer un budget, nous avons décidé de prolonger cette belle journée au restaurant. 

J’ai commandé un canard rôti à la bière, lui un jarret de porc croustillant. La surabondance de nourriture aujourd’hui me dégoûte, à l’époque elle m’enivrait…

Personne, à part mon banquier, ne pouvait m’empêcher de commander trop, et de rentrer chez moi avec un doggy bag pour la semaine.

J’aimais avoir l’impression d’être riche, même si j’étais pauvre. Paul était comme moi, bon vivant et flambeur. 

Dans cette immense brasserie typiquement allemande, nous échangions des regards brûlants et des caresses torrides.

Je n’ai jamais compris comment faire du pied à un mec, alors je me contentais d’autres gestes et de regards insolents, promesses d’un ébat furieux une fois rentrés à la maison.

Le canard et le porc avalés goûlument, nous avons traversé le froid nouveau pour rejoindre le tramway. Il était tard, et les passants étaient peu nombreux, dans ce coin de la grande Berlin.

Dans le tramway, nous étions presque seuls

Le tramway est arrivé et le froid s’est mû en tiédeur rassurante.

Nous nous sommes installés tout au fond du véhicule, qui nous ramenait à notre quartier excentré. Nous avions 30 minutes de trajet à faire.

Les passagers étaient rares. Loin devant nous, 3 jeunes ricanaient, un peu souls, en regardant une vidéo sur YouTube. Encore plus en avant, une vieille dame mangeait un sandwich au salami.

Trois arrêts plus tard, toute cette petite troupe est descendue — la vieille dame avec plus de difficultés. Ils ont disparu dans la nuit désormais noire et nous sommes restés quasiment seuls à bord de cette machine silencieuse.

Trois hommes restaient tout à l’avant du tramway, derrière le chauffeur. Le premier lisait le journal, le second écoutait de la musique, quand au troisième il semblait absorbé par son téléphone.

Loin derrière eux, nous nous regardions avec amour et gourmandise. Sans mot dire, Paul a sorti le gode tout simple que nous avions acheté plus tôt.

Nous avons essayé le sextoy

Il était rose/transparent, de forme phallique. Pas excentrique mais a priori efficace.

L’adrénaline s’est installée dans mon ventre, et j’étais presque hilare, comme une enfant. 

— Arrête on peut pas faire ça là, quand même… — On s’en fout non ? Personne ne peut nous voir. — J’ai trop envie… »

Il m’a souri et a passé ses mains entre mes cuisses.

Après de courts préliminaires, il a craqué de ses doigts forts mon collant DIM, a poussé ma culotte sur le côté, et m’a pénétrée avec l’objet rosé. 

Tout doucement, il m’a mené jusqu’à l’orgasme.

Ce n’est pas pour faire ma rabat-joie, mais je voudrais tout de même rappeler que faire du sexe dans un milieu public (rapport sexuel ou masturbation) est répréhensible par la loi : c’est un délit d’exhibition sexuel.

La sanction peut s’élever à une amende de 15 000 euros et un an d’emprisonnement selon le Code Pénal. Voilà, désormais tu pourras agir en connaissance de cause ! 

Nous n’avions jamais été si lents ni si discrets. Une étonnante douceur s’était substituée à la baise sauvage, et je découvrais notre sexualité sous un autre jour. 

Personne ne nous a vus ni entendus.

Je soupirais avec calme, et regardais les paysages défiler au fur et à mesure que l’extase éclatait.

Quand j’ai joui, Paul m’a regardé, amoureux.

Un beau souvenir

Il a rangé l’objet souillé par la cyprine et m’a enlacé tendrement. J’ai posé ma tête sur son épaule gauche, et nous sommes restés haletants et silencieux jusqu’à notre arrêt. 

En remontant à l’appartement nous avons ri, beaucoup, comme des enfants qui viennent de découvrir la luge.

Sans envisager plus d’activités sexuelles que ça, nous nous sommes couchés complices, les stores ouverts sur nos futures conneries.

Toutefois, nous n’avons jamais recommencé. Il était induit que c’était l’histoire d’une fois, d’une occasion à ne pas rater.

Pas exhibitionnistes pour deux sous, nous n’avons entretenu par la suite qu’une sexualité privée, à l’abri des regards et loin des revêtements de sièges sales du Straßenbahn Berlin.

Je ne garde de cette soirée qu’un sourire coquin et un souvenir heureux, à m’abandonner devant les immeubles d’un Berlin certes gris mais toujours éclatant !

À lire aussi : Ma première expérience en club libertin, entre gang bang et bukkake


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

265
Avatar de Couettecouette
29 décembre 2018 à 10h12
Couettecouette
Si ce sont des fictions ils ne doivent pas être publiés dans la section temoignage.
10
Voir les 265 commentaires

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