J’aime beaucoup les vidéos de la chaîne Et tout le monde s’en fout. On y trouve à mon sens le parfait mélange de pédagogie, d’engagement et d’humour qui donne envie de tout regarder à la suite.
Sur madmoiZelle ont déjà été relayés des contenus autour de l’estime de soi, la culture du viol, la place des femmes dans la société ou encore la libido.
Ce nouvel épisode touche à un nouveau thème qui me tient à coeur : la masculinité et les pressions autour de la virilité qui pèsent sur les hommes.
Les hommes, Et tout le monde s’en fout !
Une fois n’est pas coutume, c’est une femme, Solveig Anrep, qui présente ce nouvel épisode d’Et tout le monde s’en fout. Elle déroule avec humour et pertinence les pressions pesant sur les hommes.
Du mythe de Priape, dieu grec de la fertilité muni d’un immense pénis, aux hommes jugés pour leur impuissance sexuelle au XVIème siècle, Et tout le monde s’en fout fait un petit historique des pressions liées à la performance des mecs.
Solveig explique de façon limpide à quel point c’est un cercle vicieux : les hommes subissent la pression, puis la mettent aux autres hommes, nourrissant ainsi une image erronée et toxique de ce qu’est un « vrai mec ».
(Indice : un vrai mec a une grosse bite, s’en sert beaucoup, et n’a pas d’émotions, à part la colère…)
À lire aussi : Parlons de la masculinité, ce boulet invisible que les hommes traînent
La comédienne conclut en rappelant que certes, la société ne fait pas autant de mal aux hommes qu’aux femmes… mais elle leur en fait un peu quand même.
Et c’est chouette d’en parler.
À lire aussi : « JE TE VIOLE », la vidéo coup de poing contre le sexisme
La masculinité, un sujet d’avenir
Sur madmoiZelle, ça fait plusieurs années que je tiens la rubrique masculinité. Et je suis contente de voir que le sujet est de plus en plus souvent abordé par d’autres personnes.
Comme le rappelle Solveig, ce sont avant tout les femmes qui souffrent du sexisme dans la société, de la culture du viol, des clichés genrés…
Mais ça ne veut pas dire qu’aucun homme ne souffre des pressions liées à son genre. Dès qu’on sort du moule « mec viril », on peut être victime de violences psychologiques voire physiques.
Ou tout simplement avoir des complexes.
Et au-delà de ça, je pense sincèrement qu’
en atteignant l’égalité, on rendra service aux femmes comme aux hommes, dans un monde où tout le monde pourra choisir qui devenir, indépendamment d’idées reçues sur son genre !
Alors bravo Et tout le monde s’en fout pour cette vidéo. Et espérons que tout le monde ne s’en foute pas !
À lire aussi : La masculinité fantastique de Newt Scamander
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Le virilisme est résumé à une pression pour bander et pénétrer "efficacement" alors que c'est surtout un système de valeur qui place les valeurs dites masculines en supériorité vis à vis des valeurs dites féminines dans le but de dominer les groupes considérés comme féminins.
Et la pression mise pour ne pas être une "femmelette", pour ne pas pleurer comme "une fille", à ne pas être pénétrer comme une femme vise justement à ne pas être associé au groupe dominé et à perpétuer cette distinction qui est artificielle.
De plus j'en ai un peu marre qu'on dise que les hommes "ne peuvent pas exprimer leur sentiments". Si, ils peuvent mais ils ne doivent pas trop montrer les sentiments associés aux femmes (dans certaines limites j'ai jamais vu qq1 se foutre d'un homme qui pleurait la mort de son père par ex) tout comme les femmes sont socialement réprimées si elles marchent sur les plates-bandes des hommes en exprimant de la colère.
Donc il y a davantage une distinction genré dans l'expression des sentiments socialement autorisé qu'une interdiction pour les hommes d'exprimer leurs sentiments.
Enfin les pères des mariés qui assistent à la nuit de noces c'était pas pour vérifier que la mariée était vierge ? Enfin dans tout les cas ça devait être le malaise pour tout le monde cette tradition