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Publié le 7 août 2018 — Quand je préparais mon baccalauréat, l’Histoire était mon talon d’Achille.
LA matière qui, j’en étais persuadée, ferait dégringoler ma moyenne vitesse grand V et réduirait à néant mes objectifs de mention.
Pourtant, les cours m’intéressaient, me passionnaient même parfois ! Certaines époques me fascinaient plus que d’autres, bien sûr…
Malgré une nullité évidente pour ce qui était de la mémorisation de dates, j’avais tout de même des qualités. Souvent inutiles malheureusement.
Par exemple, je savais très bien inventer des gisements de carbones inexistants sur des cartes de géographie, ce qui m’a valu un zéro pointé lors du bac. LA CLASSE.
Une catégorie parvenait toutefois à capter mon attention right away : les femmes en avance sur leur temps. Parfois auteures, parfois historiennes, elles essayaient de bousculer leur époque, et défiaient les codes sociaux pour vivre de leurs arts.
Vois-tu, au lycée, j’étais persuadée qu’écrire des romans était mon destin. Raconter des histoires, véridiques ou fantasmées, c’était tout ce qui m’intéressait.
Alors j’écoutais, l’oreille tendue et l’attention déployée, prête à rugir mes plus beaux « chuuuuuuuuut » à quiconque oserait bavarder.
« Hôpital, charité », comme dirait ma mère.
Alors il n’est pas un biopic sur ces femmes extraordinaires que j’ai loupé au cinéma ! Et celui du jour ne fait pas exception.
Mary Shelley, de quoi ça parle ?
Te souviens-tu de cette femme dont on a abordé l’existence en cours d’Histoire bien sûr, mais surtout en cours de littérature ? Mary Shelley, c’est la maman d’un monstre qui t’a peut-être fait faire quelques cauchemars quand tu étais petite…
Mary Wollstonecraft Godwin, de son nom de jeune fille, avait 16 ans lorsqu’elle s’est enfuie de chez elle pour épouser le poète Percy Shelley. Leur amour était passionnel, mais aussi intellectuel.
Ensemble ils se nourrissent de livres, d’écriture et d’idées progressistes, très mal vues par les bienpensants de l’époque.
Deux ans après leur rencontre, ils ont été invités au bord du lac Léman, dans la résidence de Lord Byron, illustre poète, orateur, et figure du romantisme du XVIIème siècle.
Lors d’une nuit très orageuse, Mary a été frappée par la foudre créatrice et s’est mise à écrire ce qui demeure l’un des romans essentiels de la culture populaire…
Mary Shelley, le portrait lumineux d’une femme moderne
La réalisatrice Haifaa al-Mansour présente une Mary Shelley ivre de liberté. Obéir aux normes, aux codes et aux parents ? Très peu pour elle !
Mary est une jeune femme passionnée, notamment par les livres. Ceux qu’elle lit, et ceux qu’elle essaye d’écrire.
Mais c’est quand cette passion intellectuelle s’accouple avec les passions du cœur que la jeune femme s’épanouit vraiment. Son talent peut enfin être libéré, se déchainer, et dépasser toutes les frontières.
Dans un écrin précieux fait de décors et costumes superbes, l’histoire déploie ses mille facettes. Bien sûr, Mary Shelley est un film historique, mais aussi un drame, un conte.
J’ai TOUT aimé dans cette romance littéraire, de l’histoire que je connaissais finalement peu, à la passion mordante qui y est décrite, en passant par la photographie superbe.
J’ai passé deux heures palpitantes, à redouter le mot FIN.
Mary Shelley, un casting impeccable
Je t’en parle beaucoup, en ce moment. Figure emblématique du cinéma d’auteur américain, Elle Fanning, âgée de seulement 20 ans, a une filmographie remarquable.
Je l’aimais déjà dans Somewhere de Sofia Coppola, sorti en 2010, mais la découvris pleinement plus tard, notamment dans le très pointu The Neon Demon de Nicolas Winding Refn, qui s’est rapidement imposé comme mon film préféré de 2016.
Dans Mary Shelley, la jeune actrice tient bien sûr le rôle principal. Elle rend hommage à l’auteure avant-gardiste de Frankenstein en jouant avec justesse et sincérité.
Pour lui donner la réplique, c’est Douglas Booth qui a été casté. Un joli choix ! Leur duo fonctionne à merveille, tout continue à sonner juste.
Leur couple, j’y ai cru à la seconde où je l’ai vu naître, et m’y suis attachée.
Le retour à la réalité, et au XXIème siècle a été brutal, mais je suis sortie de la projection un peu plus romantique et passionnée que je ne l’étais avant.
Et tu sais quoi ? J’ai même racheté Frankenstein, livre grâce auquel Mary brille toujours au Panthéon des étoiles de la littérature !
Rendez-vous au cinéma le 8 août pour sentir ton cœur battre au rythme de cette femme d’exception.
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