Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec Fox. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait !
Mary est un de ces films qui restent longtemps en tête. J’ai eu la chance de le voir en projection presse, un jour de canicule. J’en suis sortie sous le ciel bleu, sur le bitume brûlant.
Plutôt que de me réfugier dans les transports en commun, j’ai choisi de marcher, malgré le soleil. Pour intégrer la tendresse, la chaleur de cette œuvre, lui laisser le temps de s’attarder dans ma mémoire, et la savourer comme un caramel au beurre salé.
Mary, c’est l’histoire de Mary, donc. Une enfant surdouée, qui apprend très vite et très bien, mais ne sait pas toujours se comporter avec les autres, ces drôles de gens qui ne fonctionnent pas comme elle.
La mère de Mary, elle aussi surdouée, est morte. C’est son oncle qui s’occupe d’elle, et doit trouver le délicat équilibre entre respecter la singularité de sa nièce et l’aider à s’intégrer dans le monde.
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madmoiZelle est très fière d’être partenaire de Mary, en salles ce 13 septembre 2017, et voici pourquoi !
Mary, un film au casting très juste
Mary n’est pas un gros blockbuster, mais les personnages sont superbement incarnés par des acteurs et actrices de talent.
En premier lieu, bien sûr, il y a Mary, la jeune McKenna Grace que vous avez peut-être aperçue dans Designated Survivor, une des nouvelles séries de 2016.
McKenna Grace arrive à éviter l’écueil principal de ce rôle : incarner une enfant intelligente, mais insupportable.
Souvent, au cinéma et à la télévision, les gosses malins ont un caractère « je-sais-tout », hautain et narquois qui peut vite donner envie de se faire ligaturer les trompes… Mais pas dans Mary !
McKenna Grace est impressionnante de justesse. Ce n’est pas juste une enfant surdouée : c’est une enfant drôle, énergique, curieuse, parfois triste, effrayée, fragile. Une vraie enfant, quoi.
Elle n’a pas à rougir devant son tonton à l’écran, un acteur avec beaucoup plus d’expérience : ce cher Chris « Captain America » Evans.
Chris Evans est d’une tendresse incomparable dans son rôle de Frank, le tonton un peu paumé de Mary qui atteint vite les limites de ce qu’il peut lui enseigner.
On ressent, viscéralement, son envie de rendre cet enfant heureuse, le fond de culpabilité qu’il ressent vis-à-vis de sa sœur décédée, la mère de Mary, et son instinct de papa ours : celui de protéger sa nièce à tout prix.
Mais Frank n’est pas « juste » un super tonton : au fil du film, son personnage gagne en nuances et en secrets, dévoilant des facettes de sa personnalité qui aident à comprendre l’homme qu’il est devenu.
Le reste du casting, c’est la cerise sur le gâteau de cet adorable duo.
Octavia Spencer (La Couleur des Sentiments, Les Figures de l’Ombre) est la voisine de Frank et Mary, la mère de cœur de cette enfant qu’elle traite comme tous les autres, aime et protège farouchement.
Jenny Slate (Parks and Recreation, Obvious Child) est pleine de délicatesse dans le rôle de la maîtresse d’école. Par le biais de Mary, elle va parvenir à toucher Frank, à le remuer en profondeur.
Et pour finir, Lindsay Duncan (The Leftovers, Birdman) a baissé le thermostat pour jouer une grand-mère aussi classe que froide. Elle prétend savoir ce qui est le mieux pour Mary, sans se rendre compte qu’elle risque de la mener à sa perte…
Et pour finir, Mary est réalisé par Marc Webb, déjà derrière la caméra pour le très réussi (500) jours ensemble, un des films les plus réussis sur l’amour, le coup de foudre et la rupture !
Mary, un film essentiel pour comprendre les personnes surdouées
Les personnes surdouées, ou HQI, ou « zèbres » (plusieurs appellations circulent), c’est un sujet qui revient souvent sur le tapis… mais pas toujours très bien compris.
Une personne surdouée n’est pas « juste » super intelligente, capable de comprendre et de retenir rapidement des informations ou des schémas de pensée.
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Être surdoué•e ça veut souvent dire être hypersensible, avoir des valeurs fortes (et donc très mal vivre le fait qu’elles ne soient pas respectées), avoir du mal à se « connecter » aux autres, car les façons de fonctionner sont différentes.
Mary aime Frank, elle aime sa voisine, et elle aime son chat borgne, Fred. Et c’est tout.
Elle ne veut pas se confronter aux autres enfants de son âge, parce qu’elle ne sait pas faire. Elle en a peur. Sous un mépris de façade se cache une douloureuse conscience de sa différence.
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Mary sait qu’elle n’est pas comme tout le monde, mais elle ne sait pas articuler les émotions que lui cause cette certitude. Tout comme Frank, qui ne sait pas s’il doit la « forcer » à sortir de sa zone de confort, ou la mettre à l’abri…
Mary, un film plein d’émotions qui va droit au cœur
Je n’ai pas honte de le dire : j’ai pleuré trois fois devant Mary.
Alors que je n’ai pas d’enfant dans mon entourage, alors que je n’ai jamais perdu de proche, alors que je ne suis pas surdouée…
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L’histoire porte, tout simplement. Elle m’est allée droit au cœur, et je me suis rapidement reconnue dans ces adultes qui tentent de protéger Mary, de garantir son bonheur, sans trop savoir comment s’y prendre.
Marc Webb nous parle de Mary
J’ai eu le plaisir de rencontrer Marc Webb, le réalisateur de Mary, qui a répondu à mes questions au sujet du film !
Il décrit son œuvre comme une « ode aux familles non-traditionnelles » et rappelle que ce n’est pas un « manuel pour s’occuper d’un enfant surdoué », simplement une fiction sur une famille dans laquelle l’enfant se trouve être surdoué.
Que vous soyez surdoué•e ou non, que vous connaissiez des personnes surdouées ou non, je ne peux que vous conseiller d’aller voir Mary.
C’est une histoire simple, riche en émotions, en humour et en enseignements. Courez au cinéma ce 13 septembre 2017, et réservez votre place pour Mary ici !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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