En bio Instagram, Mark Bryan précise d’emblée ses pronoms pour prévenir toute confusion, et se présente ainsi :
« Je suis juste un mec hétéro, marié, qui adore les Porsches, les belles femmes, et inclure des talons et des jupes dans mon vestiaire quotidien. »
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Des tenues du jour haut perchées postées sur Instagram
Et c’est vrai que ce grand-père de 4 petits-enfants porte plutôt bien les chaussures haut perchées. En attestent les photos de ses tenues du jour qu’il poste depuis février 2020 sur son compte Instagram désormais suivi par près de 300.000 personnes ! On dirait même qu’il adore faire contraster son crâne rasé, sa musculature développée, et des hauts plutôt traditionnellement reconnus comme masculins avec des bas beaucoup plus perçus socialement comme féminins. Ce père de famille de 61 ans légende notamment :
« Les vêtements et les chaussures ne devraient pas avoir de genre. »
En fait, son expression de genre tranche avec la moyenne plutôt binaire, cishétéronormée, des citoyens lambdas. Et ça fait du bien, car cela pousse beaucoup de personnes à se poser les bonnes questions. Pour ne plus déduire automatiquement une sexualité ou une identité de genre à partir d’une apparence.
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La nouvelle coqueluche gender non-conforming de la mode
Forcément, cet homme bien dans ses stilettos n’a pas tardé à taper dans l’oeil de la mode toujours en quête de personnalités atypiques pour attirer l’attention.
Le 27 février, cette nouvelle icône gender non-conforming (non conforme aux normes de genres) a posté sur son compte Instagram sa première couverture de magazine, pour la revue britannique FGUK. Assis en travers d’une chaise, les genoux serrés, il porte une chemise blanche, un veston de cuir noir, et une veste du même acabit, pour un haut de dur à cuire qui contraste avec sa jupe crayon et ses talons blancs.
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Continuer à s’affirmer malgré le harcèlement de rue
Sur sa lancée de nouvelle coqueluche de la mode, Mark Bryan a également posé pour le magazine pointu américain
Interview. Et là, c’est tout un festival de tenues qui jouent avec les stéréotypes de genre !
Au programme : blazer de laine et de cuir noir sur mini-jupe vert anis. Une chemise blanche surmontée d’un pull sans manche et maxi-jupe verte à jupon blanc volumineux. Ou encore un pull à col V entièrement strassé sur une microjupe fendue grise et des cuissardes bordeaux.
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Interview titre d’ailleurs : Pourriez-vous marcher un kilomètre dans les Louboutins de Mark Bryan, en clin d’oeil à la chanson The New Classic de Iggy Azalea, devenue un mème sur TikTok. Mais aussi pour souligner la bravoure dont fait preuve cet homme au milieu d’une société qui nous enjoint toutes et tous à nous conformer à la binarité de genre. Loin de désapprouver ses looks, son épouse raconte plutôt craindre pour sa sécurité et s’inquiète de sa nouvelle renommée.
Comme il le raconte au magazine, cet ingénieur en robotique va tous les jours au travail en jupe et talons, recevant régulièrement des quolibets contre lui dans la rue ou les transports en commun. Mais pas de quoi l’empêcher de continuer à s’exprimer par les vêtements comme il l’entend :
« Je suis arrivé à un âge où je n’en ai plus rien à faire de ce que les gens pensent de moi. Peu m’importe s’ils m’apprécient ou non. »
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Autant d’images qui donnent une autre dimension aux vêtements de grandes marques qu’on a l’habitude de voir portés par un même physique type de jeunes femmes longilignes. Et nous inspire à braver nous aussi les interdits liés aux stéréotypes de genres si on en ressent l’envie !
À lire aussi : Comment #MeToo a changé l’esthétique de la mode, moins porno-chic, mais toujours charnelle
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Les Commentaires
Je vais aller voir le profil de @ilya.lobacheva, je suis curieuse !
Et les kilts, Ô MY GOD !! Je ne sais pas si tu aimes, mais j'ai vu des photos de David Tennant et John Barrowman en kilt, et même étant asexuelle, j'étais en mode