Elle rejoint Suzanne Lenglen (6 Roland Garros et 6 Wimbledon), Amélie Mauresmo (Wimbledon et l’Open d’Australie en 2006), Mary Pierce (Open d’Australie 1995 et Roland Garros 2000) et Yannick Noah (Roland Garros 1983) au Panthéon des Français-es ayant remporté un tournoi du Grand Chelem.
Un match dominé
Marion Bartoli commence au service, qu’elle cède sur 2 double-fautes. Mais ce sera sa seule concession du set. Elle gagne 6 jeux consécutifs pour boucler le premier set en moins de 40 min.
Entre les 2 sets, Sabine Lisicki disparaît dans les vestiaires. Impossible de savoir ce qu’il se passe dans la tête de l’Allemande tant elle semble à côté de son match. Elle a pourtant survécu à 3 sets face à Serena Williams puis Agnieszka Radwanska.
Impitoyable dans le 2ème set, Mario Bartoli poursuit son ascension. Déterminée, agressive, elle attaque tous les points. En face, l’Allemande n’arrive toujours pas à installer son jeu, hésite sur ses déplacements, prend de mauvaises décisions, multiplie les fautes directes.
Dos au mur, Sabine Lisicki parvient à sauver avec panache 2 balles de match, garde son service et break la Française alors qu’elle servait pour le gain du tournoi. Lisicki confirme le break et remonte à 4-5.
C’est un autre match qui commence, alors que Marion Bartoli est à 4 points du titre. Sabine Lisicki est enfin rentrée dans son match. Mais à 30-0 sur son service, on n’arrêtera plus Marion. 40-0, et un ace plus tard, la victoire.
La revanche de Marion Bartoli
C’était sa deuxième finale à Wimbledon. En 2007, elle avait perdu en 2 sets face à Venus Williams, qui remportait alors son 4ème titre à Londres (5 au total dans sa carrière).
Marion Bartoli a fait l’objet de toutes les critiques. Elle joue à 2 mains des 2 côtés, son geste au service est complètement déroutant, elle a été pendant longtemps entraînée par son père. Et son physique est l’objet de toutes les critiques. (Marc Olivier Fogiel l’avait traitée de « grosse » à la radio.
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A lire sur Slate, un portrait/parcours de la joueuse par Yannick Cochennec : Wimbledon, les surprises de Marion Bartoli.
Les mauvaises langues diront qu’elle est a bénéficié d’un tableau dégagé, qu’elle est arrivée en finale sans affronter une joueuse du top 10. Les joueurs-ses répondront qu’on n’arrive pas en finale d’un Grand Chelem par hasard ou par « chance ».
Son adversaire, Sabine Lisicki, a réussi l’exploit de sortir la favorite absolue Serena Williams en remontant un set et un break de handicap. Et pourtant, elle s’est effondrée en finale, dominée par la pression de l’événement et de son adversaire, incapable de développer son jeu, privée de ses moyens. Marion est restée solide du début à la fin, jusqu’à servir un ace sur balle de match.
Sous les feux de la critique, le mépris du public et de la presse, Marion Bartoli est restée persévérante, déterminée. A 28 ans, elle devient la 4ème Française à remporter un tournoi du Grand Chelem, la 3ème à s’imposer sur le gazon londonien.
Eh franchement Marion, bien joué.
Marion Bartoli et Sabine Lisicki, via game.set.radwanska
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