- Prénom : Margaux
- Âge : 24 ans
- Lieu de vie : Lille (Nord)
- Orientation sexuelle et/ou romantique : hétérosexuelle
Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ?
Je suis célibataire depuis un peu plus de cinq ans. J’ai été en couple de décembre 2016 à septembre 2018. C’était une relation très toxique, je n’ai réussi à passer à autre chose qu’un an après, en septembre 2019. Je n’ai ensuite eu aucune relation pendant le Covid, et jusqu’en mars 2022.
Entre mars et juillet 2022, je me suis attachée à quelqu’un qui a joué avec mes sentiments. Pendant l’année qui a suivi, j’ai complètement barricadé mon cœur et je me suis amusée via plans cul et coups d’un soir que je trouvais en soirée ou sur les applis. Depuis l’été 2023, je veux me poser dans une relation. J’ai rencontré quelqu’un en septembre 2023 mais ça n’a pas fonctionné : on s’est fréquentés deux mois et on a arrêté, les sentiments ne se développaient pas de son côté.
Comment décririez-vous votre célibat ?
J’ai adoré mon célibat pendant quelques mois mais en ce moment je le décrirais comme pesant, j’ai vraiment envie d’avoir quelqu’un.
C’est vraiment par phases. Je vais quelque fois être très heureuse célibataire et ne pas vouloir être en couple (c’est très souvent mon mood), et plus rarement je vais vraiment avoir envie d’avoir quelqu’un dans ma vie. Quand je suis dans cette deuxième phase, l’affection me manque beaucoup. J’aimerais avoir quelqu’un avec qui partager mon quotidien, et qui me montre son affection.
Certaines fois, c’est aussi pesant de voir que beaucoup de personnes mon entourage sont en couple alors que je suis célibataire depuis plus de cinq ans. On se remet forcément en question à un moment donné. Même si le sujet se déconstruit de plus en plus, la société n’a jamais aidé les personnes célibataires : « Oh, t’as 24 ans ? Faut se dépêcher quand même » (phrase entendue par une collègue au restaurant)…
Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ?
Mon célibat n’a aucune incidence sur ma vie amicale et ma vie familiale. J’ai la chance d’avoir une famille très ouverte d’esprit (de mon frère à mon grand-père par exemple, donc toutes générations confondues), qui comprend tout à fait quand je ne souhaite pas être en couple, que je puisse avoir des coups d’un soir, et personne ne me met la pression pour avoir quelqu’un. Côté amical, idem. Je suis bien entourée, de potes en couple comme célibataires, bienveillants. Je vois mes amis quand je veux sans problème.
Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ?
Comme dit plus haut, c’est vraiment par phases. J’ai eu une phase où mon célibat était vraiment un fardeau. J’ai fait une crise d’angoisse, en me répétant que ce n’était pas normal d’être célibataire depuis cinq ans, que je ne trouverai jamais quelqu’un avec qui partager ma vie… Je suis donc allée voir une psychologue pour m’aider à mieux accepter mon célibat. Certains jours (plus rares) je vais être triste de mon célibat et d’autres (très souvent) je vais me rappeler à quel point je suis bien comme je suis.
Pensez-vous qu’être célibataire vous permet des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ?
Oui, comme avoir des coups d’un soir par exemple ! Blague à part, je pense que je pourrais faire les mêmes choses en couple que célibataire, mais je devrais prévenir mon compagnon ou m’organiser autrement pour voir mon compagnon, en plus de ce que je fais de ma vie actuellement.
À l’inverse, pensez-vous qu’être célibataire vous empêche de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ?
Au quotidien, pas forcément. Je fais énormément de choses seule (concerts, restaurants, voyages, …). Je pourrais évidemment les faire en couple mais je n’attends pas d’avoir quelqu’un pour les faire.
En revanche, j’ai le projet de déménager et d’acheter un appartement. Je pense que je louerai encore mon prochain appartement car je n’aurai pas les fonds nécessaires seule pour acheter à Lille. Je devrais sûrement attendre de partager ma vie avec quelqu’un qui a pour projet d’acheter pour mettre ce plan à exécution.
Le lieu géographique où vous vivez a-t-il un impact sur votre rapport aux relations amoureuses ?
Non, vraiment pas. Je vis en ville, où couples et célibataires se mélangent. Je ne vois vraiment pas de lien entre mon lieu d’habitation et mes relations amoureuses.
Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ?
Non maintenant, mais oui avant. J’ai eu une période (la même qui m’a poussée à aller voir une psychologue) où j’imaginais l’homme de ma vie en chaque personne que je rencontrais. Dit comme ça, ça peut paraître fou, mais j’observais chaque détail pour voir si ça pouvait matcher en termes de relation amoureuse. Chaque personne qui rentrait dans un bar, j’étais là : « ça se trouve lui c’est le bon, ou lui, ou lui ».
Honnêtement, ça me bouffait. C’est aussi le meilleur moyen pour se réfugier dans n’importe quelle relation, plus ou moins saine… Tout le travail que je fais avec la psy m’aide à me laisser aller et à ne pas me prendre la tête sur ce sujet. Je ne cherche vraiment plus de relation amoureuse.
Comment décririez-vous votre rapport aux rencontres ?
Comme dit plus haut, à un moment, je cherchais et je voyais l’amour partout. Ça n’a pas duré bien longtemps mais j’avais l’impression que chaque personne que je rencontrais pouvait être « la bonne ».
Plus globalement, dans le Nord, on parle facilement avec les gens, on est de nature sociable. Je discute facilement avec les gens que je ne connais pas, juste histoire de passer un bon moment et d’être sympa.
Ressentez-vous une forme de pression à chercher « activement » un ou une partenaire amoureux·se ?
Je suis maintenant complètement détachée de cette pression, mais durant LA période qui m’a poussée à aller voir une psychologue, je ressentais extrêmement fort cette pression sociale. Maintenant je suis de retour à la case « je m’écoute et je m’en fiche de cette pression ».
Le célibat amoureux a-t-il un impact sur votre vie sexuelle ?
Oui forcément. Quand j’ai une relation sexuelle, déjà je ne fais pas l’amour mais je couche simplement avec la personne. Puis c’est plus occasionnel que si j’étais en couple.
Par contre, je ne cherche plus de partenaire sexuel comme j’ai pu chercher avant. Je n’ai plus d’applications de rencontre style Tinder ou Bumble (qui m’ont permis à une époque d’avoir régulièrement des coups d’un soir).
Ressentez-vous une forme d’injonction à être en couple ? Si oui, comment la percevez-vous dans votre quotidien ? D’où vient-elle ?
Oui, je vois beaucoup de gens en couple. On me dit souvent « ça arrivera un jour, ne t’inquiète pas ». Donc presque chaque jour, je me dis « c’est peut être aujourd’hui ». Cette injonction vient vraiment de toutes les phrases bateau qu’on peut me sortir au quotidien : « tu verras quand tu seras mariée », « toi aussi ça t’arrivera » …
Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ?
Mis à part le fait que je ne partage pas mon loyer, je trouve que le célibat coûte moins cher que la vie de couple : pas de cadeaux, moins de restos entre autres. Je garde donc mon argent pour des plaisirs personnels.
Quels sont vos projets pour le futur ? Le célibat a-t-il un impact sur ces envies et ces projections ?
Je vis beaucoup au jour le jour, donc je sais juste que je veux continuer à voyager dans le futur. Et le célibat n’a aucun impact sur mes envies.
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